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Ce qu'il faut savoir des restrictions d'eau en France en 2023

Depuis le début du mois d’avril 2023, certains départements français sont d’ores et déjà concernés par des restrictions d’eau. Quelles sont les mesures en vigueur ?
Green Actu’
2023-04-28T00:00:00.000Z
fr-fr
goutte d'eau

Le mois d’avril 2023 est marqué par la mise en place de restrictions d’eau sur une grande partie du territoire. Les habitants de certains départements sont donc dans l’obligation de limiter leurs usages de l’eau.

Selon l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement en 2020, chaque français utilise en moyenne 149 litres d’eau potable par jour. Les réserves sont-elles suffisantes ? Quelles sont les mesures de restrictions d’eau à respecter ? Comment sont-elles appliquées ? La France va-t-elle subir une pénurie d’eau ? Explications. 💬

🧐 En quoi consistent les restrictions d’eau ?

Restriction d’eau, définition et intérêt 🔎

Les restrictions d’eau sont des mesures exceptionnelles de limitation ou de suspension des usages de l’eau suite à un épisode persistant de sécheresse sur un territoire. On relève ainsi trois types de sécheresses : 

  • la sécheresse météorologique relative à un manque de pluie (habituellement, la France reçoit chaque année 512 milliards de m³ d’eau, 40 % de ce volume alimente les cours d’eau et les nappes souterraines) ;
  • la sécheresse agricole provoquée par un manque d’eau dans les sols ;
  • la sécheresse hydrologique qui désigne les niveaux anormalement bas des nappes phréatiques, des lacs, des rivières ou des cours d’eau.

En cas de dépassement des seuils des niveaux des nappes phréatiques applicables à chaque département et à de faibles précipitations, les préfets peuvent décider de restreindre les usages de l’eau via la publication d’un arrêté. 📃

La restriction de l’eau doit ainsi permettre : 

  • de préserver les ressources disponibles afin d’éviter les crises - notamment lors de la période estivale ;
  • de faire face à des événements climatiques perturbateurs tout en garantissant un accès durable à l’eau potable aux citoyens ;
  • de protéger l’environnement et la biodiversité en préservant la quantité d’eau nécessaire à leur équilibre.

👀 Bon à savoir : l’OMS établit le seuil de stress hydrique à 1 700 m³ par habitant et par an. De fait, chaque français dispose d’une réserve de 3 265 m³ d’eau par an.

Les quatre niveaux de gravité 🚨

On relève alors quatre niveaux de restriction d’eau : 

  • vigilance, qui ne nécessite pas la mise en place de mesures restrictives. Ce premier niveau informe et incite les particuliers et les professionnels à réaliser des économies d’eau ;
  • alerte, qui marque la mise en œuvre des premières mesures de restrictions d’eau. Les activités impactant les milieux aquatiques sont interdites et les prélèvements d’eau doivent être réduits. La réduction des prélèvements d’eau à des fins agricoles doit être inférieure à 50 % (ou faire l’objet d’une interdiction jusqu’à trois jours par semaine) ;
  • alerte renforcée, qui durcit les mesures de restriction applicables au niveau d’alerte. Ainsi, certains prélèvements en eau sont interdits. La réduction des prélèvements d’eau à des fins agricoles doit être supérieure ou égale à 50 % (ou faire l’objet d’une interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine) ;
  • crise, qui est le niveau le plus élevé. Les prélèvements non prioritaires sont interdits de sorte à préserver les usages liés à la santé, la sécurité civile, l’eau potable et la salubrité. 

👉 Les mesures de restriction de chaque niveau sont applicables pour une durée limitée sur une zone déterminée. En cas de prolongement, un nouvel arrêté doit être publié.

sol de terre craquelé

Les principales mesures de restriction 📝

Les principales restrictions en vigueur dépendent des quatre niveaux de gravité. Les citoyens et entreprises peuvent ainsi être dans l’interdiction : 

  • d’arroser les pelouses, les massifs fleuris et les jardins potagers ;
  • d’arroser les espaces verts ;
  • de laver leur véhicule personnel. Les professionnels sont quant à eux soumis à des conditions spécifiques : ils doivent utiliser un matériel haute pression ou un système de recyclage de l’eau ;
  • de nettoyer les façades, les toitures, les terrasses et les trottoirs (excepté dans le cas où le nettoyage est réalisé par une collectivité ou une entreprise de nettoyage professionnel) ;
  • de remplir et de vidanger les piscines privées de plus d’un mètre cube ;
  • d’irriguer les cultures par aspersion.

✍️ À noter : en cas de déclenchement du niveau d’alerte, ces activités restent néanmoins possibles selon certains horaires (majoritairement entre 11 h et 18 h).

Les sanctions applicables 👮

La « police de l’eau » est chargée de faire respecter les restrictions d’eau en procédant à des contrôles réguliers. À ce titre, les agents peuvent être : 

  • l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) ;
  • les directions départementales des territoires (DDT) ;
  • l’Office Français de la Biodiversité (OFB) ;
  • la gendarmerie et la police ;
  • les maires. 

En cas de non-respect, les consommateurs s’exposent à une amende de cinquième classe de 1 500 € - pouvant atteindre 3 000 € en cas de récidive. Le montant de l’amende peut aller jusqu’à 7 500 € pour un professionnel, une entreprise ou une exploitation agricole.

✍️ À noter : les sanctions sont fixées par l’article R216-9 du Code de l’environnement.

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🇫🇷 Quels sont les départements français soumis à des restrictions d’eau en 2023 ?

L’état actuel des nappes phréatiques françaises 💦

Alimentée par la pluie - les nappes phréatiques sont rechargées en automne et en hiver - l’eau souterraine représente près des deux tiers de la consommation d’eau potable française, dont plus du tiers est à destination de l’agriculture. Elle constitue donc la principale source d’eau potable. 🚰

Toutefois, selon le bulletin national de situation hydrologique d’avril 2023 de l’Office International de l’Eau (OiEau), les perturbations actives survenues tout au long du mois de mars n’ont pas eu d’impact sur l’état des nappes phréatiques. Au 13 avril 2023, 75 % des niveaux des nappes restaient sous les normales mensuelles (58 % en mars 2022) affichant même des niveaux bas à très bas.

En cause : des sols très secs et une végétation active tardivement qui empêchent la pluie de s’infiltrer en profondeur. À cela s’ajoutent les déficits hydrologiques accumulés l’année dernière - l’été 2022 ayant connu une sécheresse inédite depuis 1959 - et une sécheresse hivernale record - 30 jours sans pluie. 🌧️

Seules des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de retrouver des niveaux satisfaisants et assurer la disponibilité en eau de la France. Autrement, de nombreux secteurs pourraient connaître une situation tendue dès le printemps suivi d’un épisode de sécheresse cet été.

👉 Bonne nouvelle : l’humidité des sols a retrouvé des valeurs proches de la normale à l’échelle de la France.

Les départements concernés par les restrictions d’eau 👀

Au 21 avril 2023 en France, 45 départements de métropole sont touchés par la sécheresse et sont sous couvert d’arrêtés de restriction d’eau. Dans le détail : 

  • 27 départements sont placés en vigilance ;
  • 10 départements sont en alerte (les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, l’Ardèche, le Gard, l’Hérault, l’Isère, la Haute-Saône, les Deux-Sèvres, le Vaucluse et Vienne) ;
  • 6 départements sont en alerte renforcée (l’Ain, l’Aude, la Drôme, l’Oise, les Pyrénées-Orientales et les Yvelines) ;
  • les Bouches-du-Rhône et le Var sont en crise.

À titre de comparaison, en 2022, seuls dix départements avaient mis en œuvre des mesures de restrictions et sept départements en 2021. 🤯

👀 À noter : les départements concernés changent régulièrement selon l’efficacité (ou non) des mesures de restriction. Mis en place par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le site Propluvia permet de consulter les arrêtés de restriction d’eau en vigueur en France.

👋 Quelles actions mettre en place pour éviter des restrictions d’eau ?

Respecter le Plan eau du gouvernement 📑

Selon le centre d’information sur l’eau révèle que le pays dispose chaque année d’une réserve d’eau de 193 milliards de m³ alors que les besoins s’élèvent à 32 milliards de m³ par an. ✅

Cependant, l’urgence climatique et l’épisode de sécheresse hivernale qui s’est abattu sur la France en début d’année 2023 a incité le gouvernement à prendre des mesures pour améliorer la gestion de l’eau. Même si le risque de pénurie ne semble pas d’actualité, il s’avère nécessaire d’améliorer la consommation de cette précieuse ressource.

La cinquantaine de mesures qui composent le Plan eau doivent permettre de : 

  • préparer l’été 2023 et éviter les coupures d’eau potable ;
  • d’ici 2030, réaliser 10 % d’économies d’eau dans tous les secteurs.

👋 Pour y parvenir, tous les secteurs économiques sont concernés par cette sobriété et les particuliers devront employer les bons gestes en se basant sur un Ecowatt de l’eau.

Intégrer des écogestes dans son quotidien 👍

Comme le démontrent les restrictions d’eau, les entreprises comme les particuliers doivent faire des efforts pour réduire leur consommation et limiter le gaspillage. Plusieurs axes d’amélioration sont à envisager : 

  • réparer les fuites d’eau : un robinet qui goutte continuellement gâche 35 000 litres d’eau par an contre 220 000 litres pour une fuite de chasse d’eau ;
  • poser un régulateur d’eau pour réaliser des économies ;
  • acheter des appareils électroménagers peu consommateurs en eau - l’idéal étant de choisir un appareil classé A sur l’étiquette énergie ;
  • éviter de laisser couler l’eau.
robinet laissant couler de l'eau

Adapter le secteur agricole 🚜

L’agriculture étant le principal secteur consommateur d’eau, il s’avère nécessaire de revoir la gestion de cette ressource. À lui seul, le secteur agricole représente 45 % des consommations pour 9 % des prélèvements (sa consommation étant d’environ 2,4 milliards de m³ pour 3 milliards de m³ prélevés). En outre, les impacts engendrés par l’agriculture sont concentrés sur les trois mois d’été où ce secteur peut représenter jusqu’à 80 % de l’eau consommée. 💥

Plusieurs solutions : 

  • diversifier les cultures en plantant des espèces moins gourmandes en eau (les légumineuses, les racines et les tubercules sont d’excellentes alternatives au maïs) ;
  • tendre vers l’agriculture durable pour protéger les sols ;
  • récupérer l’eau de pluie et les eaux usées ;
  • rationaliser l’irrigation et utiliser un matériel d’irrigation hydro-économe.

👋 Les industriels, quant à eux, sont invités à améliorer leurs modes opératoires de sorte à les rendre plus économes en eau, à recycler les eaux de nettoyage ou encore à utiliser l’eau en circuit fermé.

💪 Réduisez l’impact environnemental de votre activité avec Greenly !

L’eau est une ressource précieuse vouée à être de plus en plus rare. En effet, selon l’ONU, une crise mondiale de l’eau serait imminente. En cause : le réchauffement climatique, la pollution induite par les activités humaines, la mauvaise gestion de l’eau et la surconsommation de cette ressource.

Pour éviter cet avenir peu attrayant, engagez votre entreprise dans la cause environnementale en réalisant le bilan carbone de votre structure. Avant de vous lancer dans cette démarche vertueuse, découvrez la plateforme Greenly lors d’une démonstration gratuite. ✅

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