Finance durable : un modèle financier vertueux est-il possible en 2025 ?
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La sécheresse hivernale frappe actuellement l’Hexagone. En effet, cela fait désormais plus de 30 jours que la France n’a pas connu de pluie et de neige. Cette absence exceptionnelle d’eau est un record depuis l’hiver 1959 - c’est-à-dire que le cumul des précipitations est inférieur à un millimètre par jour. 🌧️
Bien que ce phénomène semble n’être qu’un événement passager, ce dernier fait suite à un été 2022 particulièrement chaud et sec ayant déjà asséché les sols. La situation devient donc particulièrement préoccupante.
Mais quelles sont les répercussions de ce phénomène sur notre environnement et sur notre société ? Comment anticiper les risques de manque d’eau pouvant être de mise cet été ? Greenly fait le point sur la situation. 👋
Alors que la sécheresse estivale est principalement causée par de fortes températures couplées à une saison sèche, la sécheresse hivernale est provoquée par une absence de pluie sur plusieurs jours consécutifs. Tous deux sont à l’origine de l’assèchement des sols. 😖
Dans les faits, les pluies hivernales permettent de réalimenter les sols pour réutiliser l’eau l’été, ce qu’on appelle la «période de recharge » (qui se déroule généralement entre novembre et avril). Or, depuis le 21 janvier en France, aucune goutte d’eau n’est stockée dans les sols, les rivières et encore moins dans les nappes phréatiques.
👉 Autrement dit : à ce rythme, aucun stock d’eau ne sera reconstitué pour l’été prochain, ce qui représente un danger dans le cas où cette période s’avèrerait caniculaire.
Le manque d’eau est une cause naturelle de sécheresse. C’est pourquoi le lien avec le réchauffement climatique n’est pas encore établi avec le phénomène de sécheresse hivernale actuel. Cependant, la tendance d’assèchement des sols est une des répercussions inévitables du dérèglement climatique. 👀
Dans une France réchauffée de + 1,7 °C depuis 1900 (ce qui est considérable), les extrêmes chauds, secs et humides sont plus précoces, plus longs et plus intenses. Un phénomène qui ne fera que s’accentuer si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement à + 1,5 °C d’ici 2050. En effet, en période de canicule et de fortes chaleurs, le soleil évapore le peu d’eau stocké dans les sols, venant ainsi aggraver la sécheresse.
👋 En ce qui concerne la situation française, la présence d’un anticyclone est à l’origine de l’absence des perturbations. Concrètement, un anticyclone empêche les masses d’air humides provenant d’Atlantique d’arriver sur la France.
Pour bien comprendre de quoi retourne la sécheresse hivernale, il faut distinguer trois types de sécheresses :
L’agriculture est l’activité la plus consommatrice en eau (45 % du total) et est donc la plus impactée par la sécheresse hivernale. L’eau est majoritairement employée pour alimenter le bétail et irriguer les cultures (principalement de maïs, de blé et de sorgho). 💦
👀 Ce secteur se place devant le refroidissement des centrales électriques (31 %), l’eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %).
Or, cette mauvaise « période de recharge » des nappes phréatiques pourrait nuire aux cultures. En effet, le manque d’eau peut être à l’origine de problèmes de germination et de croissance - notamment du maïs et du tournesol - pouvant causer la mort des végétaux, même les plus résistants, à l’image de la vigne.
Ce cas de figure avait déjà eu lieu en 2022 où les rendements de maïs non irrigué avaient chuté de 54 % en région méditerranéenne. 📉
Les poissons et les animaux dépendant des cours d’eau sont également touchés par la sécheresse. Ne pouvant plus s’abreuver correctement, ils se retrouvent dans l’obligation de migrer vers des territoires moins touchés par la sécheresse. Ce mouvement impacte ainsi l’écosystème général.
En hiver, la végétation est au repos et requiert peu d’eau, permettant ainsi le remplissage des nappes phréatiques. Cependant, au printemps et en été, elle consomme l’eau disponible dans les sols.
Toutefois, en l’absence d’eau, les plantes vont capter les pluies et empêcher le remplissage des nappes phréatiques. ❌
Alors asséchés, les sols ne peuvent plus absorber les précipitations et donner lieu à des inondations, voire des glissements de terrain.
Selon Météo-France :
Or, la sécheresse hivernale actuelle n’est qu’un impact en entraînant un autre. Il convient de remonter à l’hiver 2021-2022 pour s’en rendre compte.
Cette période marque le début du déficit de pluie qui fragilise depuis les sols. S’est ensuivi la canicule de l’été 2022, provoquant une sécheresse exceptionnelle des sols. L’urgence était telle que plus de la moitié des départements français était placée en alerte sécheresse. De fait, les citoyens devaient respecter les restrictions d’eau pour leurs usages quotidiens et protéger les populations fragiles de la déshydratation. ⚠️
👉 À cela s’ajoute la répartition inégale de l’eau en France (le sud étant le territoire le plus critique).
Ainsi, la sécheresse hivernale intervient alors même que les réserves souterraines en eau ne sont pas entièrement reconstituées. En janvier 2023, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a précisé que plus de trois quarts d’entre elles sont sous les normales mensuelles.
La sécheresse rend les arbres et à une végétation plus secs, ce qui facilite les départs de feux de forêt et de prairie, notamment dans le sud de la France. 🇫🇷
Or, les forêts et les sols sont deux des principaux puits de carbone naturels (avec les océans), c’est-à-dire que tout au long de leur vie, les arbres stockent une partie du carbone rejeté dans l’atmosphère. Cela permet de garantir l’équilibre entre le CO2 issu des activités humaines et la quantité de CO2 présente dans l’atmosphère.
Cependant, en cas d’incendie, les arbres vont rejeter l’ensemble du carbone accumulé et accentuer le réchauffement climatique. Pire : les incendies réduisent considérablement le nombre d’arbres et donc la capacité de stockage du CO2. 🌳
👉 À noter : chaque année, 14 % des émissions françaises de gaz à effet de serre sont séquestrées par les forêts (soit 63 millions de tonnes de CO2). [ONF]
Pour éviter de revivre un été similaire à celui de 2022, il convient de prioriser les usages en eau potable et pour l’agriculture. Or, d’après Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, la France a :
Cette situation va donc vraisemblablement faire l’objet d’un arrêté - dès le mois de mars - précisant les restrictions d’eau applicable à un territoire donné. Des mesures de rationalisation (voire d’interdiction) peuvent entrer en vigueur selon les quatre niveaux de limitation existants :
Elles concernent principalement les usages domestiques, agricoles et industriels. Par exemple, le remplissage des piscines personnelles, l’arrosage des jardins et le nettoyage des véhicules personnels, peuvent être interdits lors d’une sécheresse hivernale.
👉 L’objectif étant de consommer moins pour préserver cette ressource et éviter de venir creuser la tension en eau existante.
Étant particulièrement consommatrice en eau (3,2 milliards de m3 d’eau par an sur les 30 disponibles), l’agriculture a toutefois les moyens pour s’adapter et prévenir la sécheresse des sols. Plusieurs solutions :
La sécheresse hivernale qui frappe actuellement la France implique l’implication de tous les acteurs dans la protection de la ressource en eau. Nous l’avons vu, l’assèchement du sol est l’une des principales répercussions du dérèglement climatique. 😱
Pour éviter la multiplication de ce phénomène, il convient de prendre les devants en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) - principale cause du réchauffement climatique.
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