ESG / RSE
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Depuis l'instauration de la CSRD en France, de nombreuses entreprises devront élaborer un rapport ESG pour 2026, mais beaucoup d'entre elles ne savent pas comment s'y prendre. Dans cet article, apprenez comment organiser un rapport ESG conforme, quelles informations recueillir et comment convertir cette exigence en atout concurrentiel.
Un rapport esg, aussi appelé rapport environnemental, social et de gouvernance ou reporting esg en anglais, est un document que les entreprises publient périodiquement ou chaque année – et qui reflète leur performance dans les domaines environnementaux et sociaux.
Le reporting ESG, au-delà d'être un simple bilan comptable, évalue l'effet concret de l'entreprise sur la société et l'environnement, plutôt que de se focaliser uniquement sur ses bénéfices.
Un rapport ESG est à destination des investisseurs, des clients, des pouvoirs publics et des employés : tous souhaitent connaître la manière dont l'entreprise gère ses risques environnementaux et sociaux.
En résumé, c'est devenu le passeport moderne de crédibilité d'une entreprise contemporaine.
Un rapport ESG se veut transparent et quantifiable, et vise à illustrer la performance de l'entreprise en s'appuyant sur trois indicateurs principaux associés à sa performance environnementale et sociétale, également désignés sous l'appellation de données ESG :
Les données ESG
1. Indicateur E
pour Environnement – (émissions de carbone, consommation d'énergie, gestion des déchets, etc.) ;
2. Indicateur S
pour Social – (conditions de travail, diversité, santé-sécurité) ;
3. Indicateur G
pour la Gouvernance – (éthique, conformité réglementaire, droits de l’Homme).
D’où viennent les données ESG ? Les données ESG proviennent principalement d’agences spécialisées (cabinets de conseil, organismes publics, etc.), à l’instar de MSCI ESG Research, Sustainalytics ou encore Bloomberg ESG Data. Ces dernières se consacrent à la collecte, l'analyse et l'évaluation de la performance et de la communication des données ESG divulguées par les entreprises.
Depuis 2024, la directive européenne CSRD rend ce rapport obligatoire pour les moyennes et grandes entreprises.
Depuis près de vingt ans, les données ESG sont devenues essentielles dans le reporting que les entreprises publient à l’attention de ses parties prenantes (investisseurs, clients, etc.), principalement parce qu’elles font désormais l’objet d’obligations légales.
Pourquoi le reporting ESG est devenu une obligation : retour sur 20 ans de lois... L'obligation de reporting ESG débute en 2001 avec la loi NRE, qui imposait aux entreprises cotées en bourse de publier des informations ESG dans leur rapport annuel. C'était le départ, mais très limité en scope. En 2009, la loi Grenelle de l'environnement élargit cette obligation à un périmètre plus large : les grandes entreprises dépassant 100 millions d'euros de chiffre d'affaires et employant plus de 500 salariés. Ces deux lois constituent la charpente fondatrice du reporting ESG en France. En 2014, la directive européenne NFRD (Non-Financial Reporting Directive) harmonise ces exigences à l'échelle européenne, mais reste relativement souple. C'est véritablement en 2024, avec l'adoption de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), que le cadre se durcit radicalement.
En effet, depuis 2024, cette directive européenne CSRD rend ce rapport obligatoire pour les grandes entreprises (celles de plus de 250 salariés ou réalisant plus de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires) ainsi qu’aux entreprises de taille moyenne cotées en bourse – et impose des exigences bien plus strictes (certification par un organisme tiers obligatoire, analyse de double matérialité obligatoire, rapport basé sur des indicateurs précis, etc.). En résumé : un cadre qui s'est progressivement consolidé, puis radicalisé.
Pour en savoir plus à ce sujet et de son impact potentiel sur votre entreprise, veuillez consulter notre article sur la directive CSRD.
Avant de rédiger son rapport, il est essentiel de bien le préparer. Plusieurs étapes préliminaires doivent être respectées afin d’assurer un reporting pertinent :
| Structure du rapport | Explications |
|---|---|
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Introduction
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Présenter les objectifs et valeurs de l’entreprise – mais aussi sa structure et ses missions (au-delà du profit). |
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Matrice de matérialité
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Définir le périmètre du reporting en élaborant une matrice de matérialité, afin d’identifier les enjeux ESG prioritaires pour l’entreprise et ses parties prenantes. |
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Pilier environnemental
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Ici, il faut des engagements concrets : réduction de l’empreinte carbone, gestion des ressources, efficacité énergétique etc. Cela passe par l’exercice de comptabilité carbone. |
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Pilier social
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La section sociale concerne les impacts sur la communauté : inclusion, sécurité au travail, égalité des salaires etc… |
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Pilier de gouvernance
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La section gouvernance est liée à la transparence financière, à l’éthique, la politique interne etc… |
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Analyse des risques identifiés
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Analyse des risques climatiques, sociaux et de gouvernance et plans d’atténuation et de réduction des émissions carbone. |
Pour finir, gardez à l'esprit certains points cruciaux : le format requis ! En France et en Europe, les reportings ESG sont encadrés par les normes ESRS, dont un modèle est disponible ici. En cas de besoin, l’entreprise peut s’appuyer sur les indications des différents guides et standards à l’instar du GRI, de la norme ISO 26000, ou encore le Sustainability Accounting Standards Board (SASB), etc.
Greenly et ses équipes accompagnent votre entreprise dans la réalisation et la structuration de votre rapport ESG, en conformité avec les nouvelles exigences réglementaires, notamment la CSRD.
Le reporting ESG et Greenly
1. Collecte des données
Une analyse ESG commence par la collecte rigoureuse de vos données opérationnelles — consommation énergétique, effectifs, salaires, gouvernance — souvent dispersées dans différents services. Une tâche chronophage, que Greenly automatise toutefois à près de 90 % grâce à la connexion directe de vos systèmes comptables et opérationnels à sa plateforme.
2. Benchmark sectoriel
Greenly vous aide ensuite à comparer vos données aux standards sectoriels pour identifier vos forces et faiblesses, grâce à ses neuf bases de données industrielles vérifiées avec plus de 300 000 facteurs d'émission.
3. Analyse de double matérialité
Pour l'analyse de double matérialité, l’outil de Greenly facilite le dialogue avec les parties prenantes et structure les résultats pour déterminer les enjeux ESG pertinents pour votre entreprise.
4. Évaluation des risques
À cette étape, Greenly évalue vos risques climatiques, sociaux et de gouvernance en les contextualisant par rapport aux spécificités de votre secteur.
5. Conformité
Enfin, Greenly traduit ces analyses en un plan d’action structuré, puis génère un rapport ESG conforme aux principales réglementations (CSRD, VSME, etc.), directement exploitable pour l’audit de conformité.
Pour découvrir en détail la suite climat de Greenly et la façon dont nous structurons votre rapport ESG, sollicitez une démo avec l’un de nos experts ESG !
L’analyse ESG s’ouvre par un diagnostic structuré consistant à recueillir les données opérationnelles — consommation énergétique, effectifs, politique salariale, dispositifs de gouvernance, etc. — puis à les confronter aux standards sectoriels afin d’identifier avec précision les atouts et les points de fragilité. À cela s’ajoute désormais l’obligation de mener une analyse de double matérialité, indispensable pour déterminer les enjeux ESG réellement pertinents pour l’entreprise et hiérarchiser les priorités. Les risques climatiques, sociaux et de gouvernance (dont la conformité et la fraude) sont ensuite évalués pour construire un plan d’action articulé autour d’enjeux matériels, assorti d’objectifs mesurables et vérifiables.
Outre les critères traditionnels facilitant la prévision et la maîtrise des risques liés à la réputation et à la réglementation, un rapport ESG offre aussi à une entreprise de nombreux avantages compétitifs. D’abord parce que les investisseurs et clients privilégient les entreprises transparentes plutôt que celles entachées de greenwashing. Par exemple, 69 % des sociétés de gestion placent les critères ESG au premier plan de leur stratégie d'investissement (source : PwC, 2023). Le reporting ESG fournit aux dirigeants des données stratégiques essentielles, permettant de révéler des leviers d’optimisation des ressources – et par conséquent réaliser des économies – tout en stimulant l'innovation en déterminant les axes d'amélioration prioritaires. Enfin, en ce qui concerne les talents, une entreprise transparente attire davantage de candidats compétents. Ceci est confirmé par une étude Ipsos selon laquelle la plupart des candidats (75 %) s'attendent à ce que les entreprises soient transparentes (source : Ipsos, 2023).