Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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Utilisé depuis des millénaires pour sa résistance, sa durabilité et sa souplesse, le bambou constitue un matériau de choix. Affublé de l'étiquette « écologique » qui plus est, il fait désormais l'unanimité dans les domaines de la construction, de la décoration (pour une terrasse, un jardin, un balcon, mais aussi en pleine terre, en haie ou en pot), de l'habillement et de la confection d'objets du quotidien. Le bambou est devenu la touche "zen" par excellence.
Néanmoins, la popularité de ce matériau - plus que le matériau lui-même - pourrait contribuer à l'épuisement des ressources naturelles et au réchauffement climatique.
👉 Alors : le bambou est-il aussi écologique que nous le pensons ? La culture et la transformation de cette plante sont-elles vraiment sans conséquences ?
Réponses et conseils dans cet article !
Le bambou ne requiert que très peu d'entretien au moment de sa pousse. Ceci est valable pour l'ensemble de ses variétés, tant pour le bambou géant que pour le bambou jaune ou phyllostachys aureosulcata aureocaulis.
En effet, il est inutile de passer par la plantation manuelle pour obtenir de nouvelles pousses de bambous. Ces dernières prolifèrent naturellement et peuvent grandir jusqu'à un mètre chaque jour. La tige est considérée comme mature entre 3 et 5 ans et peut alors être coupée.
Ce n'est pas pour rien que le bambou est réputé comme étant le graminée ayant la pousse la plus rapide au monde. Il peut atteindre des tailles moyennes allant de 5 à 9 mètres !
Quelle que soit sa taille, le bambou ne consomme que 1 000 mm d'eau par an, contre 150 litres d'eau par jour pour un arbre feuillu.
Sa rapidité de pousse phénoménale et le peu d'intrants qu'elle nécessite font de cette plante une matière première écologique et bon marché de plus en plus prisée par l'industrie textile, en particulier par la mode éco-responsable.
Le bambou est un formidable outil naturel pour lutter efficacement contre l'effet de serre. Considéré comme un puits de carbone au même titre que les mers, les sols et les arbres feuillus, la bambouseraie absorbe 30 % du dioxyde de carbone de plus qu'un arbre. Le stockage d'un tel volume permet de libérer 30 % d'oxygène de plus que les arbres feuillus.
Par ailleurs, dans un contexte d'augmentation du niveau de CO2 atmosphérique, la pousse du bambou se trouve favorisée, dans la mesure où il est admis que les espèces de plantes à croissance rapide réagiraient plus facilement à une forte teneur en CO2 que les plantes à croissance plus lente.
Le bambou dispose d'un réseau racinaire très dense, permettant de retenir le sol et de lutter efficacement contre son érosion. Un phénomène - majoritairement causé par l'agriculture, le vent et l'eau - considéré comme une menace de premier ordre pour la sécurité alimentaire mondiale. C'est pourquoi la culture du bambou semble aujourd'hui nécessaire pour les zones les plus à risque.
En outre, cette impressionnante tige verte restaure les sols. Sa présence permet d'éliminer certaines toxines - un procédé appelé la phytoremédiation - et d'apporter le carbone et l'oxygène nécessaires à leur bonne santé.
En bref, la culture du bambou peut tout à fait s'inscrire au sein d'une certaine forme d'agriculture reposant sur la régénération des sols, à la manière de l'agroécologie. L'objectif étant de privilégier la santé des sols, puis de contribuer au maintien d'un bon équilibre au travers du choix de cultures complémentaires.
Étant un végétal, le bambou - quelle que soit sa variété - est totalement biodégradable. Ce faisant, il constitue une excellente alternative au plastique, une matière particulièrement polluante et difficilement recyclable.
Il se substitue sans mal au bois de par sa résistance jusqu'à 8 fois plus importante que la fibre de bois.
En outre, l'énergie de certains pays (comme la Chine) est très carbonée (en raison du recours aux centrales à charbon, par exemple), venant encore une fois alourdir l'empreinte carbone du bambou.
Dans un tel contexte, un objet en plastique produit en France pourrait ironiquement se révéler plus "écologique" qu'un objet produit en Asie. Du moins, sur le plan de son bilan carbone.
C'est pourquoi il est évidemment recommandé de développer une production locale de bambou. Et pour cause : la forte capacité d'adaptation de cette plante lui permet d'être cultivé à n'importe quel endroit du monde, et donc de limiter les trajets effectués via des modes de transport polluants.
Les qualités écologiques du bambou contribuent inévitablement à accroître la pression exercée sur cette plante en termes de demande. Résultat, les petites exploitations certifiées comme étant écologiques ne peuvent y faire face, donnant lieu au développement d'immenses espaces de production intensive.
Problème : le bambou se développe trop rapidement et devient une plante invasive. Or, les plantations massives contribuent à la déforestation et remplacent certaines espèces végétales, au point de perturber l'équilibre de la biodiversité présente à l'origine.
👉 Pour éviter de tels dégâts, il convient de contrôler le développement du bambou. Certaines variétés de bambou se révèlent également moins invasives que d'autres. Les bambous non traçants (ou bambous cespiteux), par exemple, ne se heurtent pas à cette problématique d'expansion.
L'industrie textile fait un usage croissant de la fibre de bambou. Pourtant, celle-ci est rarement naturelle.
Dans la pratique, le secteur de l'habillement a souvent recours à la viscose de bambou, laquelle est obtenue via des méthodes de vapeur ou d'ébullition très polluantes. Ces dernières nécessitent en effet l'utilisation de différents acides et intrants chimiques néfastes pour l'environnement.
Le bambou se présente sous maintes formes et peut être décliné de manière à proposer différents types d'alternatives écologiques - notamment dans le secteur du BTP, en vue de développer des constructions durables.
Sa solidité est exceptionnelle, car la fibre de bambou s'avère jusqu'à 8 fois plus résistante que la fibre de bois et demeure légèrement plus résistante que le fer (3kg/mm² de plus). C'est la raison pour laquelle le bambou est énormément utilisé en Asie pour la construction de maisons et de ponts.
Sous réserve d'être intelligemment mis à contribution, le bambou peut contribuer à réduire significativement l'empreinte carbone du BTP. En outre, le bambou a l'avantage d'être un matériau facilement recyclable.
La brosse à dents en bambou a récemment fait son apparition, offrant une alternative zéro déchet aux modèles en plastique fréquemment présents dans notre salle de bain.
De même, les ustensiles de cuisine en bambou sont de plus en plus répandus sur le marché européen - la paille en bambou devenant l'accessoire incontournable au bar.
👉 Les produits de Vracethik sont un bon exemple en la matière, notamment les sets de couverts.
Hygiène et confort sont les deux promesses des vêtements en fibre de bambou. Elles sont par ailleurs naturellement anti-bactériennes - un critère indispensable dans la conception de vêtements de sport, par exemple.
⚠️ Attention, toutefois, au processus de transformation du bambou en tissu - souvent peu vertueux. D'autres fibres naturelles peuvent se révéler plus appropriées, comme le lin.
Vérifiez vos étiquettes et ne prenez pas les affirmations d'une entreprise pour argent comptant, a fortiori quand vous essayez de trouver des tissus ou objets durables. Gare au greenwashing !
Nombreuses sont les entreprises qui exagèrent le caractère durable de leurs produits pour attirer les clients éco-consciencieux.
S'agit-il finalement d'éco-blanchiment ? À vous de juger. Dans tous les cas, essayez d'opter pour des entreprises détentrices de labels délivrés par un organisme indépendant.
Les produits trop bon marché doivent éveiller votre méfiance, surtout si vous souhaitez réduire l'empreinte carbone de vos achats. Dans ce cas, sachez qu'il est souvent préférable d'opter pour un article au prix légèrement plus élevé.
Souvenez-vous de l'exemple des plantations industrielles évoqué plus haut : en payant le prix d'un objet provenant d'une petite exploitation éco-responsable (plutôt que celui issu d'une production de masse), vous faites réellement un geste positif pour l'environnement.
Enfin, si un objet en bambou représente tout de même un investissement pour vous, notez que le choix d'un produit de qualité peut réellement faire la différence sur le long terme, en vous évitant des dépenses inutiles pour le remplacer.
Soyez vigilants à la composition. Les cas de couverts ou de sets contenant de la mélamine-formaldéhyde (potentiellement toxique lorsqu'elle est de mauvaise qualité) ne sont pas si rares. Dans ce cas précis, l'achat de couverts fabriqués avec du bambou se révèle particulièrement intéressant.
Pour les matériaux de construction et objets de décoration, assurez-vous également de la solidité de l'objet choisi. Toutes les variétés de bambous ne se valent pas forcément, et certaines sont plus appropriées que d'autres pour cet usage.
De même, pour les tissus, différents dérivés et méthodes de transformation des fibres de bambous existent. Et toutes ne se valent pas !
Nous l'avons vu : la viscose de bambou nécessite une transformation chimique polluante.
La rayonne, quant à elle, est fabriquée à partir de pulpe de cellulose issue des arbres. Il s'agit d'une ressource renouvelable, mais nécessitant un processus chimique conséquent au moment du filage de la fibre.
Sa phase de teinture est aussi très agressive pour l'environnement, et l'eau utilisée au cours de xe processus est in fine rejetée dans la nature, venant ainsi contaminer les nappes phréatiques.
Le Lyocell ou Tencel est l'égérie du mouvement de la slow fashion. Il est fabriqué via un cycle en boucle fermée, ce qui signifie que les produits chimiques et l'eau sont réutilisés (transformés en sous-produits ou réinjectés dans le processus de production initial).
Le Tencel traditionnel est fabriqué à partir de fibre eucalyptus, plante ayant une empreinte similaire à celle du bambou.
Bon à savoir : Le Tencel est légèrement plus agressif pour l'environnement que le bambou naturel, mais il est aussi moins cher à produire.
La façon la plus vertueuse de traiter le bambou dans l'industrie textile ? Mécaniquement, comme pour le lin et le chanvre !
Le bambou est ainsi déchiqueté et transformé en bouillie à l'aide d'enzymes naturelles, afin que celui-ci absorbe plus facilement les teintures que les autres types de tissu.
Avez-vous déjà entendu parler d'ACV (ou Analyse du Cycle de Vie) ?
Il s'agit d'une méthode d'évaluation de l'impact environnemental d'un produit, prenant en compte chaque étape du cycle de vie dudit produit. Conception, fabrication, transport, usage, fin de vie... Rien n'est laissé au hasard !
Ce faisant, si vous souhaitez vous-mêmes fabriquer des objets à base de bambou, n'hésitez pas à solliciter une ACV auprès de professionnels. Ceci vous permettra d'être certain de proposer à la vente un produit éco-responsable.
Les experts Greenly accompagnent leurs clients, tous secteurs confondus, dans la réalisation de leur bilan carbone. Sollicitez une démonstration gratuite de notre plateforme et contribuez, vous aussi, à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre.