
Qu'est-ce qu'un écolieu (éco-lieu) et comment fonctionne-t-il ?
Les écolieux se multiplient en France et dans le monde, mais de quoi s’agit-il précisément ? Comment fonctionnent-ils et qui peut y résider ?
ESG / RSE
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Écologie
Le rapportage extra-financier consiste à communiquer quant aux implications sociales, environnementales et sociétales de ses activités, mais aussi quant au mode de gouvernance de son entreprise.
Dans un monde où la responsabilité sociétale des entreprises est de plus en plus scrutée, la déclaration de performance extra-financière (DPEF) constitue donc une obligation légale pour certaines organisations.
Depuis l'entrée en vigueur de la CSRD début 2024, la DPEF a même été appelée à évoluer et à se renforcer : nous ne parlons plus de déclaration de performance extra-financière, mais de rapport de durabilité.
En quoi consistait la DPEF ? Que disait la loi ? Quelles étaient les entreprises concernées ? Les obligations à respecter ?
Greenly vous dit tout.
La DPEF était considérée comme un pilier de la politique RSE d'une entreprise.
De fait, cette dernière porte une responsabilité économique et financière, mais aussi sociale et environnementale. D'où la prise en compte de cette réalité dans le cadre de l'évaluation de sa performance globale.
Selon les chiffres du gouvernement, en France en 2019, 3800 entreprises étaient légalement concernées par la déclaration de performance extra-financière. Un chiffre qui va progressivement croître avec la mise en œuvre de la CSRD.
Après ordonnance, le reporting RSE d'alors avait été remplacé par la DPEF.
Ses objectifs ? Synthèse, concision et accessibilité.
En bon outil de pilotage stratégique, la déclaration de performance extra-financière visait à faciliter la communication d'une entreprise auprès de ses parties prenantes - de ses investisseurs notamment.
De façon plus large, elle visait à contribuer à la réalisation de 6 objectifs environnementaux définis par l'Union européenne dans le cadre de la taxonomie verte (cf. tableau ci-dessous).
1 | L’atténuation du changement climatique |
2 | L’adaptation à ce dernier |
3 | L’utilisation durable et la protection de l’eau et ressources marines |
4 | La transition vers une économie circulaire avec la réduction des déchets et l’augmentation de l’utilisation de matières premières secondaires |
5 | La prévention et le contrôle de la pollution |
6 | La protection et la restauration de la biodiversité et écosystèmes |
Conformément aux articles L. 225-102-1, et R. 225-104 à R. 225-105-2 du code de commerce, les entreprises concernées par la déclaration annuelle de performance extra-financière (DPEF) devaient produire :
Les Organismes Tiers Indépendants (OTI) constituaient la première instance de contrôle. Dans la pratique, l'éventualité d'un contrôle était laissée à l’appréciation des États membres de l'Union Européenne. En France, il avait été décidé de le mettre en place.
Dans la pratique, un Organisme Tiers Indépendant formulait un avis en spécifiant :
Au 1er janvier 2024, les entreprises concernées par cet exercice étaient :
Concrètement, les entreprises qui devaient produire un reporting extra-financier sur l'exercice 2024 (publié au 1er janvier 2025) n'ont pas changé pour le moment. Seule évolution : les règles du reporting.
Pour en savoir plus, consultez notre article dédié à la CSRD.
L'obligation de produire un rapport de durabilité s'étendra ensuite :
Le 1er janvier 2026 (pour l'exercice 2025), aux grandes entreprises européennes et aux sociétés non européennes cotées sur un marché règlementé européen non soumises à la NFRD.
Le 1er janvier 2027 (pour l'exercice 2026), aux PME européennes et non européennes cotées. Petite subtilité : ces PME bénéficieront d'un délai de deux ans supplémentaires sous réserve de justification.
Le 1er janvier 2028 (pour l'exercice 2027), aux entreprises non-européennes dont le chiffre d’affaires européen excède 150 000 000 € via une filiale ou succursale.
En 2017 et 2019, la Commission européenne avait ainsi proposé quelques lignes directrices, en vue de faciliter l'exercice. Les indicateurs énoncés étaient ceux suggérés par la Taskforce on Climate-related Financial Disclosures (plus connue sous l'acronyme TCFD).
Ceci étant dit, sachez qu'il n'existait pas de réelles obligations en la matière. L'entreprise était libre de choisir d'autres modèles ou référentiels (ceux proposés par la Global Reporting Initiative (GRI), le Sustainability Accounting Standards Board (SASB) ou le Climate Disclosure Standards Board (CDSB)).
Tous ces référentiels proposaient des indicateurs servant à renseigner les impacts sociaux et environnementaux d'une entreprise, ainsi que les actions mises en œuvre en vue de les réduire. En revanche, les indicateurs n'étaient pas nécessairement identiques. En fonction de ses parties prenantes, une entreprise pouvait être amenée à prioriser certains indicateurs plutôt que d'autres.
Si vous souhaitez cependant voir à quoi pouvait ressembler une DPEF, celles de certaines entreprises sont encore consultables sur leur site. Celle du groupe Casino, par exemple.
Quatre catégories d'informations devaient figurer dans le rapport :
Pour chacune de ces catégories, devaient ensuite être détaillés :
Dans l'hypothèse où l’entreprise n'agissait pas pour répondre aux enjeux soulevés, elle pouvait faire l'objet d'un rappel à l’ordre.
En outre, si certaines thématiques n'étaient pas mentionnées (la lutte contre la discrimination, la conséquence de ses activités sur l’environnement, etc.), la société devait justifier ce non-choix.
À l'époque de la DPEF, la production d'un document personnalisé pouvait être une force. En prenant l'initiative, par exemple, de présenter l’équipe en charge de l’analyse des risques extra-financiers, la méthodologie utilisée à cette fin, etc.
Il s'agissait surtout de permettre aux lecteurs d'appréhender la pertinence de la démarche. La déclaration ne devait pas seulement servir de vitrine à l'exposition des tenants et des aboutissants d'un business model. Elle devait permettre de jauger :
Pour en savoir plus sur les financements possibles de votre stratégie ESG, téléchargez notre guide.
Analyser la performance extra-financière de son entreprise est la meilleure façon d'identifier ses axes d'amélioration, les opportunités qui se présentent à elle, mais aussi les menaces potentielles.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la DPEF était devenue prisée des investisseurs - peu désireux de miser sur le mauvais cheval.
Outre les investisseurs, les consommateurs et les salariés sont plus que jamais demandeurs de transparence...
Dans ce contexte, le rapportage extra-financier est devenu une excellente façon de tordre le cou aux soupçons de greenwashing, par exemple. A fortiori si cette démarche ne fait pas l'objet d'une obligation légale.
Elle illustre :
Et le Bilan Carbone® dans tout ça ?
Au-delà d'évaluer le niveau d'émissions de gaz à effet de serre (GES) de votre entreprise, il permet d'identifier vos principaux postes d’émissions - préalable indispensable à la réduction pérenne et efficace de votre empreinte carbone.
À l'image de la DPEF, le Bilan Carbone® ne relève pas nécessairement d'une obligation. Et pourtant : il peut vous apporter beaucoup...
Que l'on soit convaincu(e) ou non de la nécessité de contribuer tous et toutes à lutter contre le changement climatique, une chose est sûre : adapter son modèle à la modification croissante de l'environnement qui nous entoure est plus que jamais essentiel.
Pénurie de ressources, catastrophes climatiques, sensibilité des parties prenantes à la question environnementale...
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Déclaration de performance extra-financière, Portail RSE, https://portail-rse.beta.gouv.fr/fiches-reglementaires/declaration-de-performance-extra-financiere/
Le rapportage extra-financier des entreprises, Ministère de la Transition Écologique, https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/rapportage-extra-financier-entreprises
Reporting RSE : tout savoir sur la nouvelle déclaration de performance extra-financière, Novethic, https://www.novethic.fr/actualite/entreprises-responsables/entreprise-responsable/isr-rse/transposition-de-la-directive-europeenne-sur-le-reporting-extra-financier-ce-qui-est-demande-aux-entreprises-144778.html
Taxonomie européenne : la classification des activités économiques vertes en six questions, Vie publique, https://www.vie-publique.fr/questions-reponses/283166-neutralite-carbone-la-taxonomie-europeenne-en-six-questions
Code du commerce, https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000042339777/
Responsabilité sociale d’entreprise (RSE) et Déclaration de performance extra-fi nancière (DPEF), Groupe Casino, https://www.groupe-casino.fr/wp-content/uploads/2019/07/Groupe-Casino-DDR-2018-chap-rse-1.pdf