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GRI (Global Reporting Initiative), comment le mettre en place ?
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GRI (Global Reporting Initiative), comment le mettre en place ?

ESG / RSELégislations & normes
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La Global Reporting Initiative (GRI) est un référentiel permettant d’évaluer l’engagement des entreprises en matière de développement durable.
ESG / RSE
2025-05-16T00:00:00.000Z
fr-fr
 La GRI propose un référentiel à suivre pour rendre compte des performances économiques, environnementales et sociales à travers un reporting. C’est, au final, un cadre commun à l’ensemble des entreprises, quelle que soit leur taille, pour élaborer un rapport de développement durable (source : Groupe AFNOR).

Qu'est-ce que le référentiel GRI (Global Reporting Initiative) ?

GRI, définition 

Le Global Reporting Initiative (GRI) est une organisation internationale indépendante et à but non lucratif, regroupant des acteurs variés tels que des partenaires ou parties prenantes (entreprises, sociétés d'audit, représentants gouvernementaux, etc.) qui s'efforcent d'établir des normes pour les entreprises désirant intégrer les enjeux du développement durable dans leur politique interne (source : GRI). 

À noter qu’il n’existe pas de “label” GRI, l’application des principes GRI reste une démarche volontaire de la part des entreprises – ce qui signifie qu’il n'existe pas de processus de vérification formelle.

Les normes GRI se divisent en trois catégories : 

  1. les normes GRI universelles – qui sont à appliquer au reporting de l’entreprise ;
  2. les normes GRI sectorielles – qui correspondent à un secteur d'activité particulier ;
  3. les normes GRI thématiques – qui permettent de communiquer sur des enjeux particuliers.

Ces standards, régulièrement mis à jour, s'appuient sur une série d’indicateurs conçus pour mesurer l'efficacité des actions mises en œuvre, répartis actuellement en six grands domaines :

  • l'économie ;
  • l'environnement ;
  • les Droits de l'Homme ;
  • les relations sociales et les conditions de travail ;
  • la responsabilité en termes de produits ;
  • la société.

L'évaluation de ces indicateurs se fera selon une procédure normalisée, à travers la rédaction d'un rapport RSE. Une révision majeure des normes a été effectuée en 2016 pour couvrir six domaines, avec plus de 69 indicateurs de suivi – répartis en deux niveaux selon leur degré d'importance :

  • les indicateurs de base, qui constituent le socle minimal à déclarer pour tout enjeu matériel ; 
  • et les indicateurs supplémentaires, à renseigner de manière facultative lorsqu’ils sont jugés pertinents pour approfondir l’analyse.

Normes GRI : son historique 

Fondé aux États-Unis de la fusion de CERES (Coalition for Environmental Responsible Economies) et du PNUE (Programme Environnement des Nations Unies), le Global Reporting Initiative voit le jour en 1997. En France, c’est l’ORSE (Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises) qui œuvre à la mise en pratique de ce référentiel par les entreprises. 

Depuis sa création, les normes GRI sous leur forme actuelle ont subi plusieurs évolutions :

  • les premières lignes directrices ont été définies en 2000 ;
  • en 2002 et en 2006, les indicateurs sont revus ;
  • en 2013, les lignes directrices sont de nouveau modifiées et prennent le nom de GRI G4
  • en 2016, certaines références s'appuient sur des lignes directrices des ODD (Objectifs de Développement Durable) des Nations-Unies.

Une révision majeure des normes a été effectuée en 2016 grâce à l'introduction des « GRI Standards », qui ont remplacé les anciennes directives G4.

L’intérêt d’appliquer le standard GRI en entreprise 

Utiliser le GRI G4 comme référentiel pour une entreprise offre une structuration précise et logique des performances de la démarche RSE, intégrées au rapport RSE. 

Le référentiel GRI repose sur 69 critères et couvre 6 domaines distincts, sa nature détaillée peut donc aider à l'établissement d'objectifs environnementaux spécifiques et particulièrement exhaustifs.

Un rapport RSE structuré…

Utiliser le standard GRI permet aux organisations de répondre efficacement aux exigences de reporting et déclaration de performance extra-financière. Un rapport GRI structuré doit couvrir 7 grandes catégories d’informations :

  • le profil de l'organisation
  • la stratégie et l'analyse
  • l'éthique et l'intégrité
  • la gouvernance
  • les aspects et périmètres identifiés
  • l'implication des parties prenantes
  • la procédure de reporting


Ces 7 grandes catégories d'informations (profil, gouvernance, stratégie, etc.) sont les sections obligatoires demandées par le GRI dans un rapport. Pour chacune, il existe des indicateurs normés qui doivent être renseignés dans le tableau.

Ensuite, chaque catégorie est déclinée en trois sous-dimensions clés correspondant aux piliers du développement durable :

  • économique
  • environnementale
  • sociale

Ainsi, chaque rapport GRI assure une couverture complète des enjeux RSE, tout en permettant un suivi précis et structuré des performances sur ces trois axes clés.

Le choix d’indicateurs fiables et pertinents…

Le rapport peut être structuré autour de trois types de normes GRI : les normes universelles, sectorielles et thématiques, selon les indicateurs jugés pertinents par l’entreprise et en application du principe de matérialité. En d'autres termes, il ne s'agit pas de tout déclarer, mais de se concentrer sur les enjeux ayant un impact significatif sur la performance et la responsabilité sociétale de l’organisation.

Les 69 indicateurs actuellement définis par le GRI sont répartis en deux niveaux selon leur degré d’importance :

  • les indicateurs de base (“core indicators”) : ce sont les informations fondamentales que toute organisation doit reporter lorsqu’un enjeu est considéré comme matériel. Ils garantissent une comparabilité entre entités et un socle minimal de transparence ;
  • les indicateurs supplémentaires (“additional indicators”) : ils complètent l’analyse lorsque cela est pertinent. Non obligatoires, ils permettent d’enrichir le reporting, notamment pour les organisations plus avancées en matière de RSE ou appartenant à des secteurs à forts enjeux.

Voici, à titre illustratif, une sélection d’indicateurs clés à prendre en compte :

Exemple type d’indicateurs du GRI

Indicateurs Attendus
GRI 305 : Émissions directes de gaz à effet de serre (scope 1)
  • quantité totale de GES émise en tonnes d’équivalent CO₂ ;
  • méthodes de calcul utilisées ;
  • périmètre organisationnel couvert.
GRI 403 : Santé et sécurité au travail
  • nombre de blessures professionnelles, taux de fréquence et de gravité ;
  • nombre de décès liés au travail ;
  • activités à risque identifiées.
GRI 419 : Non-conformité aux lois et règlements dans le domaine socio-économique
  • nombre et nature des sanctions, amendes, poursuites ou litiges ;
  • mesures correctives prises ;
  • évaluation des risques réglementaires.

(Source : GRI, 2023)

Comment mettre en place les normes GRI dans son reporting RSE ?

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Suivre les principes de contenu et de qualité du GRI

Pour intégrer efficacement les lignes directrices du GRI dans sa démarche RSE, une entreprise doit suivre une méthodologie précise, encadrée par deux grands principes fondamentaux :

  • les principes de contenu, qui permettent de déterminer quelles informations doivent être incluses dans le rapport. Ils aident à identifier les enjeux réellement importants pour l’entreprise et ses parties prenantes (principe de matérialité), à contextualiser ses impacts dans une logique de développement durable, et à s’assurer que le contenu est pertinent, complet et bien ciblé ;
  • les principes de qualité, qui garantissent la fiabilité et la clarté des informations communiquées. Ils permettent de s’assurer que les données du rapport sont précises, équilibrées, comparables, vérifiables et publiées dans des délais raisonnables pour rester utiles.

Ces deux ensembles de principes sont indispensables pour produire un reporting conforme aux exigences du GRI. Le guide de mise en œuvre de la GRI, dans son premier volet, précise que ces principes orienteront les décisions relatives au contenu du rapport. Cela se fait tout en étudiant les activités et impacts de l'organisation, ainsi que les attentes et intérêts concrets de ses différentes parties prenantes. 

Pour les principes de qualité, l’approche est différente. Le guide de mise en œuvre du GRI précise qu’ils visent à garantir la fiabilité, la clarté et la pertinence des informations communiquées dans le rapport, tant sur le fond que dans leur présentation. Ainsi, les données doivent impérativement respecter un ensemble de principes destinés à assurer un reporting crédible et utile pour les parties prenantes.

  • précision car les données doivent être exactes et détaillées, afin de refléter fidèlement la performance de l'organisation ;
  • équilibre car il s'agit de présenter à la fois les aspects positifs et négatifs des résultats, sans parti pris ;
  • clarté afin que les informations soient présentées de manière compréhensible pour tous les lecteurs ;
  • comparabilité pour les indicateurs permettre de suivre l'évolution dans le temps et d'établir des comparaisons entre organisations ;
  • complétude pour que le rapport couvrent tous les sujets jugés significatifs, en tenant compte de l’étendue de leurs impacts ;
  • contexte de durabilité, en effet les performances doivent être analysées à la lumière des grands enjeux du développement durable ;
  • ponctualité car les rapports doivent être publiés régulièrement, à des intervalles permettant un suivi pertinent ;
  • vérifiabilité puisque toutes les informations doivent pouvoir être retracées, contrôlées et justifiées à l’aide de données fiables.

Compléter la table de référence des standards GRI pour structurer son reporting

Une fois les informations collectées, analysées et sélectionnées selon les principes de contenu et de qualité du GRI, il est indispensable de les organiser dans un format structuré. C’est là qu’intervient la table de référence des standards GRI : un outil central qui permet de relier, de manière claire et transparente, les contenus du rapport aux exigences des normes GRI.

Concrètement, cette table sert à cartographier toutes les informations communiquées dans le rapport en les associant aux normes applicables. Elle garantit que le reporting est complet, conforme, et facilement consultable par les parties prenantes.

Ces informations doivent être intégrées dans un tableau de référence, comprenant notamment :

  • la norme GRI concernée, avec son titre complet et son année de publication ;
  • le libellé de l’élément d’information correspondant (ex. : GRI 305-1 : Émissions directes de GES) ;
  • la page ou l’URL où se trouve l’information dans le rapport ;
  • les motifs d’omission, si une exigence ne peut être satisfaite (selon les conditions précisées dans GRI 1, notamment la clause 3.3).

Enfin, respecter les étapes de validation du standard GRI

Respecter les étapes de validation du standard GRI, bien que non obligatoire, renforce la crédibilité et la cohérence du rapport. 

Ainsi, afin d'implémenter les normes du standard GRI, il faut suivre les étapes suivantes (Source : GRI, 2023) :

  1. l’exigence 1 implique d’appliquer les principes de reporting.
  2. l’exigence 2 concerne la communication des éléments d’information figurant dans le GRI 2 : Informations générales 2021.
  3. l’exigence 3 nécessite de déterminer les thèmes pertinents.
  4. l’exigence 4 prévoit de communiquer les éléments d’information du GRI 3 : Thèmes pertinents 2021.
  5. l’exigence 5 impose de communiquer les éléments d’information issus des normes thématiques GRI pour chaque thème pertinent.
  6. l’exigence 6 demande de justifier les omissions des exigences et des éléments d’information auxquels l’organisation ne peut se conformer.
  7. l’exigence 7 concerne la publication d’un index du contenu du GRI.
  8. l’exigence 8 prévoit de fournir une déclaration d’utilisation.
  9. enfin, l’exigence 9 concerne la notification au GRI.

Former une équipe RSE aux principes du GRI

Pour bâtir une démarche RSE solide et conforme aux lignes directrices du Global Reporting Initiative, il ne suffit pas de sélectionner quelques indicateurs du référentiel G4. Il est essentiel de créer une équipe dédiée aux enjeux environnementaux, puis de la former spécifiquement aux principes RSE, indicateurs et exigences méthodologiques du GRI. Cette montée en compétences garantit un reporting structuré, pertinent et aligné sur les meilleures pratiques internationales.

Et pour aller plus loin, la maîtrise de vos données d’émissions est une étape clé.

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Bibliographie

Se former à l'ISO 20400 et au reporting GRI - Afnor, Groupe AFNOR, https://www.afnor.org/responsabilite-societale/iso-20400-reporting-gri/

Utilisation des Lignes Directrices G4 de GRI, Pacte mondial de l'ONU, https://pactemondial.org/base_documentaire/utilisation-des-lignes-directrices-g4-de-gri/

GRI - Home, GRI, https://www.globalreporting.org/

GRI, 2023, https://www.globalreporting.org/how-to-use-the-gri-standards/gri-standards-french-translations/

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