La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Invisibles à l’œil nu, les microplastiques sont présents dans l’air, dans l’eau et dans notre nourriture, impactant ainsi notre santé et l’environnement. Pour preuve : chaque semaine, nous ingérons l’équivalent d’une carte de crédit (c’est-à-dire cinq grammes de particules de plastique). 💳
Qu’est-ce qu’un microplastique ? Comment se forme-t-il ? Quels sont les risques engrangés ? Comment lutter efficacement contre la pollution microplastique ? Explications. 💬
On considère comme microplastique, une particule de plastique dont le diamètre fait moins de 5 mm - en deçà, on parle plutôt de nanoplastique. Autrement dit, cette substance est principalement issue du plastique (particulièrement le polyéthylène, le polypropylène et le polystyrène) et bénéficie de toutes les caractéristiques de ce matériau : solidité, insoluble et non biodégradable.
Malheureusement, ces propriétés ne permettent pas le bon recyclage de ce matériau, devenant ainsi une forme de pollution. On distingue deux sources d’impact :
💬 Bon à savoir : bien qu’ils soient tous deux sources de pollution, le microplastique est l’inverse du macroplastique, qui désigne des déchets plastiques volumineux.
Au vu de ses caractéristiques avantageuses, les industriels et les fabricants utilisent le plastique à tour de bras. Malheureusement, qui dit plastique, dit présence de microplastiques :
👉 Bon à savoir : à l’échelle mondiale, le plastique est la troisième matière la plus fabriquée par les activités humaines.
Invisible à l’œil nu, le microplastique constitue pourtant une source de pollution massive. En effet, sa taille microscopique lui permet de s’infiltrer aisément dans l’air, dans le sol et dans l’eau. De fait, les microplastiques se retrouvent dans les endroits les plus reculés de la planète, tels que les glaciers et la banquise. 🧊
Comment est-ce possible ?
Retraçons le parcours du microplastique dans les grandes lignes :
✍️ À noter : à l’échelle mondiale et selon l’UICN, les principaux responsables de la pollution microplastiques sont l’Inde et l’Asie du Sud (les rejets mondiaux sont issus des textiles), l’Amérique du Nord (les rejets mondiaux sont issus des pneus), l’Europe et l’Asie centrale (les pneus également) et la Chine (les textiles).
Une fois rejeté dans l’environnement, le microplastique ne se dégrade pas. Il se retrouve donc dans les écosystèmes d’eau douce, marins et terrestres.
Difficile de se rendre compte de l’impact de cette particule microscopique, n’est-ce pas ? Les chiffres suivants devraient permettre de prendre conscience de cet enjeu majeur :
👎 Le pire ? Ces conséquences engendrées sur l’environnement ne sont qu’un échantillon. De par la petite taille du microplastique, il est quasiment impossible de relever l’ensemble des impacts.
Incroyable mais vrai, des particules de microplastiques se retrouvent dans notre assiette. Leur dispersion dans l’environnement facilite l'ingestion par les animaux que nous consommons ensuite. Mais pas que ! On trouve également des résidus dans le sel, la bière, les fruits et les légumes et dans l’eau potable (via les bouteilles en plastique). 😱
👉 L’abandon des bouteilles en plastique constitue ainsi un double avantage : celui de protéger notre santé et notre environnement.
Mais quelles sont les conséquences sur notre santé ?
À ce jour, encore peu d’études ont été réalisées sur le sujet. Néanmoins, selon une étude relayée par l’Inserm, les microparticules de polyéthylène seraient à l’origine d’un dysfonctionnement de l’intestin des souris, seraient des perturbateurs endocriniens et pourraient influencer l’apparition de maladies cancéreuses, inflammatoires ou immunitaires. 🐁
La réduction de la pollution microplastique réside en premier lieu dans la modification de nos modes de production et de consommation. Cette responsabilité incombe autant les consommateurs que les industriels.
👀 À noter : étant l’un des plus consommateurs de plastique d’Europe, la France a dû s’acquitter en 2021 d’une « taxe plastique » de 1,2 milliard d’euros envers l’Union européenne.
En tant que consommateur, limiter notre usage du plastique nécessite d’opter pour des produits respectueux de l’environnement, voire de les fabriquer nous-mêmes à l’aide de matières premières brutes ou de déchets alimentaires (notamment les produits d’hygiène, de nettoyage et les cosmétiques). 👍
En outre, instaurer des critères environnementaux dans nos décisions d’achat revient à se tourner vers des articles écoconçus. Ce qui est du retors des industriels.
L’écoconception consiste à intégrer les enjeux environnementaux dans le processus de fabrication d’un produit. L’objectif étant de limiter son impact environnemental.
Concernant l’utilisation de plastique, il existe plusieurs axes d’amélioration :
En supplément de cette démarche, les fabricants peuvent faire preuve de plus de transparence en indiquant clairement la présence de particules microplastiques dans la composition de leurs produits.
En 2021, en France, seuls 21 % des déchets plastique ont été recyclés sur les 4,8 millions de tonnes de plastique produites chaque année. Pourtant, le plastique met des centaines d’années à se décomposer, rendant le recyclage essentiel. ♻️
La mauvaise gestion des déchets est la principale cause de la pollution microplastique, le plastique étant mal pris en compte dans les processus de recyclages. En effet, les emballages trop fins et trop légers (les sacs en plastique notamment) ne se recyclent pas.
Dans le détail, une fois dans des usines de régénération, le déchet plastique est lavé, broyé, séché, tamisé en granulés avant d’être recyclé de deux manières :
👉 Or, le plastique a beau être valorisé, cette substance ne disparaît jamais totalement avec la dispersion des microparticules lors de sa dégradation.
Nous l’avons vu, l’abrasion des pneus libère des microplastiques dans la nature. Pour éviter ce désagrément, il est conseillé de réduire l’utilisation de la voiture personnelle en empruntant les transports en commun ou en optant pour le covoiturage. 🚃
Au-delà d’agir sur la pollution microplastique, cette mesure contribue à la réduction des gaz à effet de serre, le secteur des transports étant l’une des principales causes de la pollution atmosphérique.
Annoncé en 2020 par la Commission européenne, l’ajout volontaire de microplastiques dans les produits cosmétiques, dans les détergents et sur les terrains de sport pourrait faire l’objet d’une interdiction. ❌
En France, certains cosmétiques sont déjà soumis à cette interdiction avec la loi pour la Biodiversité. En clair, depuis 2018, les fabricants ne doivent plus utiliser des microbilles de plastique dans leurs cosmétiques.
Toujours dans l’Hexagone, la loi AGEC (ou loi anti-gaspillage pour une économie circulaire) tend vers l’interdiction progressive du plastique à usage unique à l’horizon 2040. Chaque année, de nouvelles mesures entrent en vigueur. Voici celles actuellement en application :
Enfin, la France est le premier pays au monde à obliger les fabricants à équiper d’ici 2025 les machines à laver de filtres à microplastiques. 🇫🇷
Votre entreprise a le pouvoir d’agir pour limiter la pollution microplastique ! Effectuez l’analyse du cycle de vie (ACV) de vos produits pour déterminer les mesures à prendre pour réduire leur impact environnemental.
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