Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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Élaboré en vue de limiter l’impact désastreux du plastique traditionnel sur l’environnement, le plastique biosourcé semble être une alternative durable et moins polluante. En effet, 8 millions de tonnes de plastiques sont déversées dans les océans chaque année, nous ingérons l’équivalent d’une carte de crédit de plastique chaque semaine et un 7e continent de plastique a vu le jour dans le Pacifique Nord. 🌍
Cela va sans dire que ces déchets lâchés dans la nature sont loin d’être bénéfiques pour nos écosystèmes… 😅
Dès lors, face au réchauffement climatique et aux répercussions de ce dernier, nous sommes dans l’obligation de modifier nos modes de production et de consommation. Bien qu’il soit fortement conseillé de réduire et de recycler les emballages plastiques - rappelons que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas - certains secteurs ne peuvent faire sans emballage.
Le plastique biosourcé est donc une alternative qui semble tout à fait louable. Mais est-ce malheureusement qu’une première impression ? Nous vous révélons tout sur ce matériau. 🔎
Développé depuis les années 2000, le plastique biosourcé est un bioplastique issu intégralement ou en partie de sources renouvelables (végétales, résiduelles, animales ou algales). Dès lors, les matières premières les plus fréquemment utilisées sont l’amidon, le sucre et la cellulose. L’objectif ? Concevoir un emballage plus respectueux de l’environnement.
⚠️ Attention : l’appellation « bioplastique » peut porter à confusion puisqu’elle englobe deux catégories de plastiques : les biosourcés (de par leur composition) et les biodégradables (de par leur devenir). Pour autant, la première sorte de plastique n’est pas forcément biodégradable et les ressources qui la composent ne sont pas nécessairement issues de l’agriculture biologique.
Conçu comme une alternative aux produits pétrochimiques, cette innovation peut être composée de deux types de polymères - la matière de base du plastique - biosourcés :
Selon la European Bioplastics, en 2018, les plastiques biosourcés représentaient 1 % de la production mondiale de plastique estimée à 335 millions de tonnes. D’après l’Union européenne (UE), les plastiques biosourcés, biodégradables et compostables devraient connaître une croissance globale de 5 à 8 % entre 2020 et 2025. 📈
Les plastiques biosourcés sont utilisés dans différents domaines :
Bien que le plastique de synthèse possède de nombreux inconvénients - polluant et difficilement recyclable notamment - certains secteurs ne peuvent faire sans lui au vu de ses performances techniques. En effet, quoique réutilisables et biodégradables, le carton, le papier ou le tissu présentent de nombreuses faiblesses (perméables à l’air et à l’eau et peu solides). ❌
Dès lors, le plastique biosourcé semble être une excellente alternative.
La production de plastique biosourcé limite l’utilisation de ressources fossiles polluantes - et réduit donc les émissions de gaz à effet de serre (GES) - dont les réserves s’épuisent à vue d’œil. En effet, selon le BP Statistical Review of World Energy 2020, il ne reste que :
Par conséquent, cette valorisation de la biomasse permet de tendre vers l’indépendance du secteur envers les matières fossiles, contrairement au plastique de synthèse (PVC, téflon ou cellophane) directement issu du pétrole ou du gaz naturel.
Second avantage non négligeable : les plastiques biosourcés ne sont pas impactés pas de la variabilité du prix du pétrole. 💸
Par extension, l’usage de plastique biosourcé pauvre en énergies non renouvelables agit en faveur de l’environnement. Pour rappel, en vue de limiter le réchauffement climatique à + 2 °C d’ici la fin du siècle, les experts du GIEC préconisent de :
👉 D’autant que si nous continuons à ce rythme, la production de plastique conventionnel et la mauvaise gestion de nos déchets seront à l’origine de 2,8 gigatonnes de CO2 d’ici 2050.
Face à la prise de conscience environnementale des consommateurs, une entreprise ne peut plus faire fi des enjeux climatiques au sein de sa stratégie. ❌
Pour preuve : une étude YouGov pour la marque Smurfit Kappa révèle que 86 % des consommateurs considèrent que les emballages sont un enjeu pour la planète et sont même prêts à payer jusqu’à 48 centimes de plus pour bénéficier d’un contenant écologique.
Dès lors, intégrer les enjeux environnementaux via une démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) permet d’améliorer l’image et l’attractivité de l’entreprise. Pourquoi hésiter plus longtemps ?
Le plastique est un matériau solide, imputrescible, souple, léger, protégeant le produit de l’humidité et de l’air. Il est donc parfait pour conditionner des produits. ✅
L’on pourrait croire que la composition durable du plastique biosourcé modifie ces caractéristiques, mais que nenni. Ce dernier profite des mêmes propriétés que le plastique de synthèse.
L’avantage ? Il permet de répondre aux besoins économiques et environnementaux de chaque secteur.
En outre, les composants naturels des plastiques biosourcés leur permettent d’être réutilisés et valorisés. Restant tout de même du plastique, cette innovation est néanmoins une porte d’entrée vers la mise en œuvre d’une économie circulaire. 🔄
Pour rappel, nos modes de production et de consommation actuels se basent sur une économie linéaire (produire, consommer, jeter), qui ne répond plus aux enjeux actuels. Dès lors, notre société doit se tourner vers une économie circulaire permettant de réutiliser, recycler et revaloriser des produits existants.
Malgré des avantages non négligeables, les plastiques biosourcés font l’objet de multiples inconvénients qui expliquent pourquoi ils peinent à dominer le marché.
Bien que l’usage de ressources fossiles soit limité, l’impact environnemental des plastiques biosourcés n’est pas neutre pour autant ! Pour avoir une idée de son empreinte, il convient de dresser le bilan environnemental global de ce matériau en prêtant une attention toute particulière à son cycle de vie. 🔎
Deux grandes étapes sont principalement concernées :
💡 Mais qu’entend-on par biodégradable ? Un matériau est biodégradable s’il peut se décomposer naturellement sous certaines conditions (la chaleur, de l’humidité, de micro-organismes ou de l’oxygène) sans porter atteinte à l’environnement.
En ce sens, l’ADEME recommande d’améliorer la lisibilité de l’information au consommateur concernant ces deux étapes. Par ailleurs, pour certifier le caractère biosourcé d’un produit, ce dernier devrait être accompagné d’une indication sur la proportion de matières renouvelables présente au sein de sa composition.
Afin de justifier le caractère biosourcé d’un plastique, un décret français de 2017 fixe le seuil minimum de composants renouvelables à 30 %.
Comment se débarrasser des plastiques biosourcés ? Tout dépend du type de polymère utilisé dans la composition. 👀
Les polymères ayant la même structure que les plastiques conventionnels passent par les mêmes filières de recyclage de ces derniers. Dès lors, ces matériaux ne se dégradent pas de manière biologique, mais sont incinérés, voire mis en décharge - deux procédés émetteurs de GES. 💨
D’un autre côté, les polymères ayant une structure innovante porte à confusion. Sont-ils biodégradables ? Compostables ? Ni l’un ni l’autre ? Sans cette précision, il est difficile pour le consommateur de valoriser ce matériau. 😖
Par ailleurs, à part le réemploi et le recyclage, peu de solutions existent concernant la valorisation des plastiques biosourcés. En cause : les filières de collecte, les systèmes de tri et les traitements adaptés, qui ne sont pas assez déployés en France.
À titre d’information, pour équilibrer une filière de recyclage, il faut 100 00 tonnes de déchets à recycler. Or, la quantité de déchets biosourcés étant encore trop faible, le plastique biosourcé est incinéré ou enfoui.
👉 Concrètement, ce retard en la matière est à l’origine de pollutions considérables sur la nature. Pour vous donner une idée, chaque année, la France consomme 4,8 millions de tonnes de plastique traditionnel pour n’en recycler que 21 % en 2021.
Bien que cette alternative possède de nombreux avantages économiques et environnementaux, il convient néanmoins de prendre garde à ne pas épuiser les ressources biomasses.
Le risque ? Entrer en concurrence avec les productions alimentaires et industrielles (le biocarburant par exemple). Cela mènerait tout droit vers la dégradation de la qualité des sols et l’augmentation des impacts environnementaux liés aux cultures agricoles.
De ce fait, l’ADEME préconise la diversification des ressources en vue de produire des polymères biosourcés et de ne pas entrer en concurrence directe avec les cultures vivrières.
👉 À titre d’information : en 2021, 0,7 million d’hectares étaient utilisés pour cultiver les matières premières renouvelables nécessaires à la production de bioplastiques - et par extension des plastiques biosourcés et biodégradables.
À l’échelle européenne et dans le cadre du Pacte vert européen et du Plan d’action pour l’économie circulaire, la Commission souhaite encourager le développement des plastiques biosourcés, mais reste prudente. Avant de se prononcer sur la question, elle souhaite :
Ces analyses poussées font suite à la directive (EU) 2019/904 parue en juillet 2021, interdisant nombre de produits en plastique à usage unique, dont leur pendant biosourcés compostables. L’objectif ? Promouvoir la transition vers une économie circulaire et diminuer l’impact du plastique sur l’environnement - notamment aquatique. 🌊
À l’heure actuelle, aucune règlementation française ne semble encadrer l’usage de plastique biosourcé. Néanmoins, la production et l’usage de plastique à usage unique sont dans le viseur du gouvernement français. Sous couvert d’interdictions progressives, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) a pour ambition d’interdire le plastique à usage unique d’ici à 2040. 🚫
Par ailleurs, afin d’éviter toute forme de greenwashing, la loi anti-gaspillage de février 2020 interdit l’apposition sur les plastiques, des mentions “biodégradables” et “respectueux de l’environnement” jugées comme trop floues pour le consommateur.
Pour rappel, un plastique est dit biosourcé en raison de sa composition. Pour autant, rien ne nous assure de la qualité biodégradable du matériau.
Le monde innove dans différents domaines - à l’image des plastiques biosourcés - en vue de limiter les impacts environnementaux. Pour autant, la meilleure solution reste la réduction à la source des émissions de GES.
Dès lors, faites appel à nos experts pour réaliser le bilan carbone 100 % personnalisé de votre structure pour agir sur les rejets polluants de votre structure ! 👋