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L'écoconduite : comment réduire son empreinte carbone au volant ?

Secteurs d'activitéTransport

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Par

Emma Lefebvre

mis à jour le 23 oct. 2024

Copywriter chez Greenly

un homme en voiture en train de conduire, sur un fond vert clair visible à travers le pare-brise

Moyen de transport préféré des français, la voiture a un impact environnemental conséquent : en 2022, ce sont plus de 68 millions de tonnes de CO2eq qui ont été rejetées par les voitures en France, soit plus d’⅕ de l’empreinte carbone totale du pays.

Pour lutter contre le réchauffement climatique, l’adoption de l’écoconduite peut drastiquement diminuer les gaz à effet de serre sur le long terme, en plus des avantages financiers qu’elle offre.

Mais quels sont les bénéfices de l’écoconduite ? Comment l’adopter efficacement ?

Réponses dans cet article.

Miniature de la vidéo Youtube, avec écrit "Vrai ou faux : éco-conduire, ce n'est pas pour tout le monde"

Qu'est-ce que l'écoconduite ?

L’éco-conduite (ou écoconduite) est une pratique qui consiste à adapter son comportement de conducteur pour réduire sa consommation de carburant, son empreinte carbone et diminuer le risque d’accident.

👉 Bon à savoir : depuis la réforme du permis de conduire de 2009, influencée par le Grenelle de l'environnement, l'écoconduite fait désormais partie des critères d'évaluation de l'épreuve pratique.

Les avantages de la conduite souple

Les intérêts environnementaux

Comme mentionné précédemment, la pollution générée par la voiture est très importante. C’est pourquoi une conduite souple et anticipative est plus écologique qu’une conduite nerveuse : la voiture consomme moins, et réduit donc ses émissions. Les rejets d’une voiture thermique (essence ou diesel) peuvent se classer en deux catégories :

les gaz à effet de serre, soit les rejets responsables du réchauffement climatique ;
les polluants (oxyde d’azote, particules fines), responsables de la dégradation de la qualité de l’air et de la santé publique.

Si l’émergence de l’écoconduite est encore trop récente pour disposer de données exploitables, étudier les émissions des véhicules à l'heure actuelle reste néanmoins intéressant. D'une part pour comprendre quelles sont les répercussions de la conduite sur l'environnement, mais aussi pour comprendre comment l'écoconduite diminue ces impacts. Cliquez sur notre article pour en savoir plus sur l’empreinte carbone des voitures.

En complément de la réduction de la pollution causée par le transport, adopter l’écoconduite offre bien d’autres avantages aux conducteurs qui la pratique.

Les intérêts économiques

Miniature de la vidéo Youtube avec inscrit "un mois d'écoconduite, quelles économies ?"

L’écoconduite permet de réduire sa consommation de carburant sur le long terme. Si les économies réalisées dépendent du modèle de la voiture, de la distance parcourue quotidiennement et du prix de l’essence, nul doute que les bonnes pratiques mentionnées plus bas permettront aux conducteurs d’économiser jusqu’à 20% de carburant en comparaison d’une conduite dite “agressive”. D'après un calcul réalisé par media.roole.fr pour un véhicule particulier, en 2024 ce sont 500€ d’économies par an qui peuvent être réalisées uniquement sur carburant.

De plus, la conduite souple ménage la voiture de manière générale. Par exemple, les freins sont moins utilisés et moins fort, les pneus sont préservés des freinages et rotations brusques, ce qui retarde le changement de ces pièces.

Ainsi, si l’on récapitule, l’écoconduite permet donc d’alléger le budget :

de la consommation d'essence ;
de l’entretien des pièces automobiles.

Sur la durée de vie entière d’un véhicule, ce sont donc des milliers d’euros de frais d’entretien, de réparation et de carburant qui peuvent être évités.

Les intérêts de confort et de sécurité

Enfin, l’écoconduite permet de diminuer le risque d’accident grâce à la maîtrise de sa conduite et l’anticipation. Ce faisant, le conducteur est moins sujet au stress, le confort des passagers est amélioré, et le bruit du moteur et des pneus est réduit - dans l'habitacle, mais surtout dans les villes où la pollution sonore est devenu un problème de santé publique.

Comment adopter l'écoconduite ?

Les outils utiles à l’écoconduite

En complément du tableau de bord qui propose des conseils sur les véhicules les plus récents, il est possible d’améliorer sa conduite grâce à des applications ou des formations dédiées en auto-école. Parmi les applications à l'usage des particuliers, on peut retrouver :

Pass Eco-Conduite ;
Geco ;
Drust ;
Eiver, qui tourne l’écoconduite en jeu et récompense les conducteurs les plus performants ;
WeNow, grâce à l’utilisation d’un boîtier directement connecté à son véhicule.

Les 15 conseils pour l'écoconduite

Entrons enfin dans le vif du sujet : comment pratiquer l’écoconduite ? Le principe pourrait se résumer en un mot : l’anticipation.

En amont

Étudier l'itinéraire, pour choisir celui avec le moins de kilomètres ou sans embouteillages ;
Vérifier la pression des pneus, pour éviter la surconsommation de carburant ;
S’assurer du bon fonctionnement du véhicule, pour éviter tout problème ou surconsommation ;
Alléger la voiture en retirant le coffre de toit s’il n’est pas utilisé, ou toute autre charge inutile.

Pendant la conduite

Démarrer en douceur, sans appuyer sur l’accélérateur ;
Limiter au maximum l’usage de la pédale d’accélération pendant les 5 premiers kilomètres - les plus énergivores ;
Ne pas conduire au point mort, ce qui est considéré à tort comme une pratique d’écoconduite. Préférez plutôt lâcher l’accélérateur et laisser une vitesse enclenchée ;
Adopter une conduite souple, c’est à dire sans à-coups ni freinages brusques, grâce à l’anticipation ;
Réduire sa vitesse, 10km/h en moins ne changent que très peu la durée du trajet, tout en économisant le carburant ;
Passer ses vitesses rapidement pour réduire sa consommation de carburant, dès 2 500 tours/min pour une voiture essence et 2 000 tours/min pour un véhicule diesel ;
Privilégier le frein moteur ;
Garder une vitesse constante, sans accélérations ou freinages ;
Couper le moteur ou allumer le Start and Stop lors d’arrêts prolongés (plus de 20 secondes) ;
Éviter la climatisation, très polluante et énergivore ;
Éviter le chauffage lorsque le moteur est éteint.

En dehors de la route

Il est important de garder en tête que la pratique la plus écologique serait évidemment de ne pas prendre sa voiture lors de courts trajets, de privilégier le covoiturage ou des modes de transports moins émetteurs.

Il est aussi bénéfique de promouvoir l’écoconduite autour de soi. Par exemple, vous pouvez vous attribuer une note sur les bonnes pratiques que vous utilisez déjà, et challengez vos amis, famille ou collègues sur leurs propres résultats. C'est avec un effort collectif que l'empreinte carbone des transports diminuera, grâce aux pratiques telles que l'écoconduite.

Pour aller plus loin et estimer votre empreinte carbone, découvrez Greenly et demandez une démo à nos experts.