La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Les déchets inertes proviennent majoritairement du bâtiment. En 2012, on recensait 13 millions de tonnes de déchets non dangereux sur les 246 millions de tonnes issues du BTP français. Chaque année, l’industrie génère 10 millions de tonnes de déchets inertes. Des chiffres qui donnent le tournis. 📈
La gestion de ces déchets apparaît comme une priorité dans le cadre de la mise en place d’une économie circulaire. Quels sont les matériaux concernés ? Comment valoriser ces déchets ? Quelles sont les réglementations en vigueur ? Tout ce que vous devez savoir à ce sujet se trouve dans cet article. 👇
Selon le Code de l’environnement, un déchet inerte est défini comme :
Selon la classification des déchets, les déchets inertes font partie de la sous-catégorie de déchets non dangereux (DND). Toutefois, malgré l’absence de danger, les volumes et les quantités mis en décharge peuvent donner lieu à des impacts environnementaux - au-delà d’engendrer une pollution visuelle. 💥
⚠️ Attention à ne pas confondre déchets inertes et déchets non dangereux - ou Déchets Industriels Banals, DIB. Bien qu’ils ne menacent pas notre santé, ces derniers constituent un risque pour l’environnement lors de leur phase de décomposition.
Les déchets inertes sont principalement des déchets minéraux non souillés engendrés par le BTP, les chantiers de construction, de démolition et de réhabilitation, l’entretien d’ouvrages existants, les mines et les carrières.
Dans les faits, les travaux publics produisent plus de 90 % de déchets inertes tandis que le bâtiment en génère 70 % - ce qui représente 28 millions de tonnes. [ADEME] 🏗️
Le BTP et l’industrie de fabrication de produits de construction sont à l’origine de la production de :
Néanmoins, d’autres secteurs génèrent des déchets inertes comme les laitiers sidérurgiques, les sables de fonderies ou l’industrie extractive - relative à l’exploitation de carrières.
✍️ À noter : étant des minéraux, les déchets de plâtre, de laine de verre ou de roche ne sont pas considérés comme des déchets inertes.
En dépit de leurs propriétés qui ne semblent pas faciliter la gestion de leur fin de vie, les déchets inertes sont des matières premières pouvant être valorisées de deux manières :
En définitive, le recyclage consiste à trier les déchets par taille - via les processus de scalpage ou de criblage - puis de réduire leur taille - via le concassage. Ces deux étapes sont complétées par le retrait d’éléments ne permettant pas le recyclage (bois, métaux, plastiques, etc.).
👀 Bon à savoir : la prévention et la gestion des déchets inertes doivent faire l’objet d’un document de planification régionale, placée sous pilotage du conseil régional. Cette consigne est également applicable aux autres déchets du BTP.
Dans l’optique de mettre en œuvre une gestion durable de nos ressources, les acteurs suivants peuvent se mobiliser :
Le recyclage des déchets inertes issus du BTP s’effectue :
Par la suite, le centre de tri s’occupe de compléter et de retourner les bordereaux de suivi des déchets, avant de les regrouper selon leur nature et de les acheminer vers les centres de traitement adéquats.
👉 Si le recyclage est impossible, 24 % des déchets inertes sont stockés - temporairement ou définitivement - et éliminés au sein des installations de stockage dédiées (les ISDI). S’ils sont considérés comme des déchets ultimes - c’est-à-dire ne pouvant plus être traités - ils sont placés dans des décharges (11 %).
Réutiliser les déchets inertes permet d’économiser les ressources épuisables issues des carrières et nécessaires au secteur de la construction. 👍
Au-delà de protéger nos ressources, le réemploi permet ainsi de limiter les impacts environnementaux liés au cycle de vie des matières premières - notamment leur prélèvement et leur fin de vie en décharge.
En effet, certaines décharges occupent des sols à perte et peuvent entraîner des pertes de rendements agricoles, mais aussi détruire des zones humides ainsi que des espèces protégées. 🌾
En 2017, le recyclage de l’ensemble des déchets - toutes catégories confondues - issus du BTP a permis d’éviter :
👀 Bon à savoir : l’impact environnemental de la réutilisation des déchets inertes doit être maîtrisé. En ce sens, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) fournit des pistes afin de valoriser correctement les matériaux alternatifs.
Particulièrement gourmand en matières premières, le BTP peut contribuer au développement durable et faciliter la mise en place d’une économie circulaire, tout en profitant de ses vertus.
De fait, en offrant une seconde vie aux déchets inertes issus des chantiers, ce secteur participe à la réduction d’une l’extraction particulièrement énergivore et polluante de ressources non renouvelables.
En ce sens, une telle démarche lui permet d’asseoir son indépendance quant à l’obtention desdites ressources.
Sur le plan financier, le réemploi lui permet également de réaliser des économies non négligeables en évitant le retraitement des déchets.
Le secteur du bâtiment peut cependant aller plus loin en s’engageant dans une démarche d’éco-construction - ou de construction durable - qui consiste à faire sortir de terre des bâtiments respectueux de l’environnement en :
💪 L’ensemble de ces écogestes permet d’améliorer la compétitivité de l’industrie et de répondre aux attentes des consommateurs tout en protégeant l’environnement.
La nature des déchets inertes admissibles dans les installations et leurs conditions d’exploitation sont précisées dans l’arrêté du 16 mars 2006. 📝
La gestion durable des ressources constituait en effet une priorité en vue d’atteindre l’objectif fixé par la directive-cadre 2008/98/CE sur les déchets. Il s’agissait de valoriser, en 2020, 70 % des déchets du BTP. Cet objectif était également présent dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015.
À ce jour, plus de la moitié des déchets du BTP français sont valorisés.
Plusieurs mesures ont permis cette avancée :
Votre activité génère-t-elle des déchets inertes ? Afin de déterminer les répercussions de ces ordures sur l’environnement et les diminuer, réalisez le bilan carbone de votre structure.
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