Les clés d’un bon reporting ESG
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Face aux enjeux environnementaux actuels, de plus en plus de consommateurs prennent conscience de leur impact sur l’environnement et se tournent vers des produits plus respectueux. À l’image des produits “Made in France”.
Quelles informations partage ce marquage ? Ces produits sont-ils réellement bénéfiques pour l’environnement ? On fait le point. 🔎
La mention “Made in France” - ou “fabriqué en France” - peut être volontairement apposée par les fabricants ou les distributeurs sur leur marchandise non alimentaire à condition qu’elle soit en grande partie fabriquée en France - cela tombe sous le sens.
👉 De fait, les secteurs du textile, de l’ameublement, l’automobile ou encore des jouets peuvent proposer des produits fabriqués en France aux consommateurs.
Les consommateurs français perçoivent la mention “Made in France” comme un élément différenciant. Synonyme de qualité et de savoir-faire français, cet étiquetage semble justifier le prix plus élevé d’un produit par rapport à ceux provenant d’un pays étranger.
👉 Pour preuve, selon un sondage Ifop de 2018, trois quarts des consommateurs français étaient prêts à paysage plus cher pour s’offrir un produit fabriqué en France.
Perçu comme un “acte utile” par les consommateurs, acheter du “Made in France” est-il aussi bénéfique pour l’environnement ?
Alors que les problématiques environnementales s’intègrent dans notre quotidien, de plus en plus de consommateurs se dirigent vers des produits locaux et font ainsi confiance les yeux fermés au marquage “Made in France”. 🤝
Or, ce dernier comporte une petite subtilité dont les conséquences ne sont pas si petites que ça sur l’environnement. En effet, un produit estampillé “Made in France” ne signifie pas que le produit a été fabriqué à 100 % en France, mais une partie significative des étapes de production l’a été.
Les étapes de fabrication étant nombreuses et parfois coûteuses, certaines entreprises n’hésitent pas à délocaliser certaines étapes de production et de se fournir dans des pays étrangers (les matières premières, les composants, la transformation, etc.). 🌍
Dans ce cas de figure, la circulation des produits dans plusieurs pays engendre des émissions de gaz à effet de serre (GES) de par l’utilisation des transports, de machines polluantes ou de pratiques non durables, entre autres.
Seconde subtilité, même si un produit est entièrement fabriqué en France, cela ne signifie pas que son empreinte environnementale est faible. En effet, les ressources utilisées durant les étapes de production, les transports ou encore les déchets générés engendrent des émissions de GES inévitables. 📈
Néanmoins, certaines ressources et méthodes de production françaises sont plus sobres. Pour s’assurer que le produit limite son empreinte carbone, il convient notamment de se fier à sa composition et des matières utilisées. Sont-elles durables, recyclables ou biologiques ?
Un vêtement fabriqué à partir de matières synthétiques - issues du pétrole - est loin d’être anodin sur l’environnement. Néanmoins, la France est le premier producteur de lin au monde, une plante écologique cultivée pour ses fibres textiles. Le chanvre et la laine sont également très présents sur le territoire et constituent d’excellentes alternatives aux matières industrielles.
Dans le cas d’une denrée alimentaire, il convient de s’assurer que le produit est de saison et local.
👉 À l’échelle européenne, c’est le règlement REACH qui encadre l’utilisation de substances chimiques dans l’industrie. L’objectif ? Protéger la santé humaine et l’environnement.
Concentrer la production d’un produit en France permet de réaliser des économies sur la consommation énergétique. En effet, le mix énergétique français - faisant partie des moins carbonés au monde - et nos infrastructures permettent de limiter les émissions de CO2 durant le processus.
❌ Cependant, ce n’est pas le cas de la Chine par exemple. La FIMIF indique que les procédés de fabrication en Chine consomment 64 % d’énergie en plus que les procédés français hors transports.
Au-delà de leur contribution à la protection de l’environnement, les produits “Made in France” ont des avantages non négligeables sur notre industrie.
Ce marquage permet de valoriser la production nationale d’une entreprise. Les entreprises qui possèdent cet étiquetage font valoir leur ancrage local et contribuent à l’économie nationale. 💰
En achetant un produit étiqueté “Made in France”, les consommateurs soutiennent le savoir-faire français, les entreprises nationales, et par extension, les emplois. En effet, un produit fait en France permet de créer trois fois plus d’emplois qu’une production délocalisée.
Pour s’assurer de soutenir une entreprise 100 % française, les consommateurs peuvent se référer au label “Entreprise du patrimoine vivant” (EPV) qui distingue les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
👉 En juillet 2023, l’Élysée mettra pour la troisième fois à l’honneur les produits “Made in France”, les artisans, les producteurs ou encore les industriels, avec la Grande exposition du Fabriqué en France.
En supplément de la mention “Made in France”, divers labels peuvent garantir la fabrication française d’un produit :
En optant pour des produits “Made in France”, le consommateur s’assure que son bien a été fabriqué dans de bonnes conditions de travail. En effet, l’employeur doit assurer la sécurité et la protection des salariés, tout en respectant des horaires de travail et un salaire correspondant au poste. 🕑
Ce n’est pas le cas des pays comme la Chine, l’Inde ou le Bangladesh où des femmes, des hommes et des enfants :
👉 La précarité des conditions de travail est telle qu’en 2013, l’immeuble Rana Plaza situé à Dacca au Bangladesh s’est effondré, faisant plus de 1 100 morts. Le bâtiment abritait plusieurs usines textiles appartenant majoritairement à des marques spécialisées dans la Fast fashion.
Ce marquage d’origine n’est pas obligatoire en Europe pour les biens de consommation et d’équipement - qui renvoient aux produits manufacturés.
Cependant, les entreprises souhaitant exploiter volontairement cette mention doivent respecter la réglementation européenne en vigueur et les règles de l’origine non préférentielle précisées dans le Code des douanes de l’Union européenne (UE). 📄
Ces règles permettent d’attester l’origine française du produit malgré l’utilisation de matières premières importées. Deux critères doivent néanmoins être respectés :
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est en charge du contrôle du marquage d’origine des marchandises commercialisées en France.
👋 Depuis le 2 mai 2022 et afin d’améliorer l’encadrement du marquage “Made in France”, la douane s’est dotée d’un nouveau service concernant l’origine et du Made in France (SOMIF). À destination des entreprises, il a pour mission de délivrer les informations sur la Made in France (IMF) et les renseignements contraignants en matière d’origine (RCO).
Au vu de leur impact sur notre santé, les produits agricoles, alimentaires et cosmétiques (fruits et légumes, viande, produits de la pêche ou l’huile d’olive) sont dans l’obligation d’indiquer leur provenance.
👉 Pour réussir leur mise en œuvre, les industries concernées doivent se fier à des règlements sectoriels.
L’utilisation de la mention “Made in France” doit respecter les règles du Code de la consommation. Cela implique la bonne utilisation de l’allégation en vue d’éviter des pratiques trompeuses. ❌
Certaines marques tentent de duper les consommateurs en modifiant légèrement le marquage initial. On relève ainsi plusieurs marquages trompeurs : “conçu en France”, “assemblé en France”, “conditionné en France”, “recette française” ou encore l’utilisation du drapeau français.
Ces étiquetages ne certifient pas une fabrication 100 % française. Pour éviter de tomber dans le greenwashing, les entreprises doivent préciser la véritable origine du produit.
En tant qu’entreprise, vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice dans la lutte contre le réchauffement climatique ? Commencez par réaliser une Analyse de cycle de vie (ACV) de vos produits ou services. ⚒️
Il s’agit d’analyser les émissions de GES engendrées sur l’ensemble des étapes qui composent la vie d’un produit (fabrication, distribution, consommation et fin de vie). L’objectif étant d’optimiser ces étapes en vue de réduire l’impact environnemental de la marchandise.
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