La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Chaque année, les ménages français produisent 18 millions de tonnes de biodéchets, ce qui représente un tiers de leur poubelle. En 2017, 4,2 millions de tonnes de détritus verts ont été collectés dans les déchèteries françaises.
Une mauvaise habitude qui ne permet pas la valorisation de ces ordures organiques pouvant servir à fertiliser le sol ou à produire de l’électricité. En effet, après traitement - incinération ou enfouissement - cette ressource précieuse pour l’environnement devient inutilisable. 🗑
Pour éviter ce gâchis, la réglementation se renforce et les particuliers ainsi que les professionnels sont mis à contribution. Mais quels sont les biodéchets ? Pourquoi et comment les trier ? Quelle est la réglementation en vigueur ? Vous saurez tout dans cet article. 👇
L’article L. 541-1-1 du Code de l’environnement définit les biodéchets comme « tout déchet de jardin et de parc ainsi que tout déchet alimentaire et de cuisine ». En somme, il s’agit de déchets organiques non dangereux et biodégradables issus de ressources végétales ou animales. 🌳🍎
Produits aussi bien par les ménages que par les entreprises, les biodéchets représentent chaque année 18 millions de tonnes et ce, rien qu’en France. Le problème ? Ces détritus putrescibles sont majoritairement jetés dans la poubelle grise avec les déchets ménagers.
Les biodéchets peuvent être d’origine domestique, commerciale et industrielle. On relève ainsi deux types de détritus :
⚠️ Les DTC produits par les restaurants englobent les SPAn C3 - les sous-produits animaux de catégorie 3 - prenant la forme de restes de viande, d’œufs, de poissons, etc. Ces derniers font l’objet d’une vigilance particulière et sont ainsi classés selon leur niveau de risque pour la santé - la 3 étant la moins à risque.
Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire - et par extension, le réchauffement climatique - le gouvernement français oblige progressivement les entreprises à réduire, trier et valoriser leurs biodéchets. ♻️
Ainsi, depuis le 1er janvier 2012, les professionnels considérés comme « gros producteurs » (les industries agroalimentaires, les entreprises d’espaces verts et la grande distribution entre autres) doivent trier leurs biodéchets et les faire valoriser via les méthodes adaptées. Les entreprises concernées sont celles produisant chaque année plus de 120 tonnes de biodéchets par an ou plus de 1 500 litres d’huiles alimentaires usagées.
La réglementation évolue en 2016. Les professionnels produisant chaque année plus de 10 tonnes de biodéchets par an et 60 litres d’huiles sont concernés par cette obligation.
Le 1er janvier 2023, conformément à la loi AGEC - loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire - les professionnels qui produisent plus de 5 tonnes de déchets biodégradables par an sont visés par cette exigence.
Enfin, la date butoir du 1er janvier 2024 a été définie pour généraliser cette réglementation à l’ensemble des professionnels et des particuliers. Dès lors, tous les consommateurs profiteront d’une solution de tri à la source des biodéchets afin de faciliter la valorisation organique. Elle pourra prendre la forme :
Au-delà du gâchis des ressources, jeter les biodéchets avec les déchets ménagers implique le traitement classique des ordures organiques empêchant ainsi la restitution de la matière organique au sol. Explications.
La mise en décharge génère la fermentation des déchets alimentaires, un phénomène rejetant du méthane dans l’atmosphère. Le souci ? Ce gaz à effet de serre a un pouvoir de réchauffement global 25 fois supérieur au CO2. Il est donc l’un des principaux responsables du réchauffement climatique. Déjà bien avancé, vaut mieux éviter de l’alimenter non ? ☀️
Le processus d’incinération - plus particulièrement la combustion - rejette du CO2. Chaque année, un million de tonnes de déchets verts sont brûlés à l’air libre. À titre de comparaison, 50 kg de végétaux brûlés émettent autant de particules fines qu’une voiture Diesel parcourant 13 000 km. 🚙
Par ailleurs, incinérer des biodéchets s’avère totalement vain. Composés de 60 à 90 % d’eau, ces déchets organiques ne sont d’aucune utilité pour produire de l’énergie. 😅
L’enfouissement des déchets biodégradables constitue une menace pour les sols et l’eau. En effet, les ressources organiques génèrent des liquides résiduels - appelés lixiviats. Ces derniers sont issus de la percolation de l’eau de pluie et de l’eau provenant des biodéchets. 💦
Rejetés dans le milieu naturel situé autour de la décharge - voire dans une nappe phréatique - ces liquides majoritairement non traités contiennent des polluants et des substances toxiques nocives pour les animaux et les végétaux. Dans le pire des cas, ils sont ingérés par les animaux et par extension, l’homme. 👋
Le compostage est le fait de regrouper les déchets de cuisine (épluchures, fruits, légumes, etc.) et les restes de repas (os, couenne ou trognons) au même endroit pour favoriser leur décomposition organique. La présence d’oxygène accélère ladite décomposition par les macros et micro-organismes transformant ainsi les biodéchets en terreau ou en engrais. 🧑🌾
Riche en éléments nutritifs pour la terre, le compost peut par la suite être épandu sur le sol et être réintroduit dans le cycle végétal. En effet, les déchets organiques fertilisent le sol et les végétaux tout en réduisant l’utilisation d’engrais pétrochimiques.
Quatre grandes solutions de compostages existent :
👋 À titre d’information, le compostage permet de réduire par trois le volume des biodéchets - majoritairement constitués d’eau.
Contrairement au compostage, la méthanisation - ou « digestion d’anaérobie » - s’effectue en l’absence d’oxygène. Dès lors, la dégradation des biodéchets par des micro-organismes génère deux composants :
Compte tenu de nos modes de production et de consommation, de l’intensification de l’agriculture et de l’élevage, les sols sont sans cesse mis à contribution sans jamais avoir le temps de se régénérer. Cela donne notamment lieu à l’appauvrissement des sols en matières organiques. 🥀
Les biodéchets - de par les processus de compostage et de méthanisation :
👉 L’avantage ? Il n’est pas nécessaire de recourir à l’utilisation d’engrais de synthèse. D’autant que la fabrication de ces derniers repose sur l’utilisation de phosphore et de potasse - deux ressources minières non renouvelables et introuvables en France. ❌
Nourri, le sol est à même d’augmenter la quantité de carbone stocké par les plantes. À ce titre, l’initiative 4 pour 1000 affirme qu’augmenter le carbone de 0,4 % de carbone dans les sols permettrait de compenser l’équivalent d’une année d’émissions de gaz à effet de serre.
Grâce aux procédés de compostage et de méthanisation, les biodéchets peuvent produire de l’électricité, de la chaleur et des biocarburants devenant ainsi une énergie renouvelable.
Par conséquent, les déchets biodégradables se substituent aux énergies fossiles - pétrole, gaz et charbon - des ressources qui accélèrent le réchauffement climatique et qui ont des conséquences néfastes sur notre santé.
👋 À titre d’information, en 2019, les énergies renouvelables représentent 17,2 % de la consommation finale brute d’énergie, contre 80,2 % pour les énergies fossiles.
Valoriser les biodéchets permet d’économiser les frais - particulièrement élevés - de gestion des déchets. Plusieurs avantages :
Le tri des biodéchets permet de rompre avec le modèle linéaire « fabriquer, consommer, jeter », pour tendre vers une économie circulaire où chaque produit peut bénéficier d’une seconde vie tout en limitant ses impacts sur l’environnement. 🤩
Concrètement, les produits organiques retournent dans la nature et créent un nouveau cycle de production, et ce, à l’infini !
Par ailleurs, la collecte séparée des biodéchets permet d’augmenter les performances de tri des autres flux de déchets. 🚛
Le gaspillage alimentaire est le fait de gâcher de la nourriture - qu’elle soit perdue, jetée ou dégradée - destinée à la consommation humaine. Au total, les biodéchets représentent un tiers du contenu de la poubelle résiduelle des Français. Chaque année, ce sont ainsi 30 kg de nourriture qui sont jetés par personne. 👀
D’ici 2025, la loi anti-gaspillage oblige les secteurs de la restauration collective et de la grande distribution à réduire de moitié le gaspillage alimentaire, par rapport à 2015. Dès 2030, tous les autres secteurs seront concernés par cette obligation.
De son côté, l’Europe souhaite réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030.
👋 Valoriser dès maintenant les biodéchets produits par son entreprise permet de devancer les réglementations tout en faisant des économies !
Les biodéchets doivent être jetés dans une poubelle dédiée - ou « bio-seau » - de sorte à être isolés des déchets ménagers, du plastique, du métal et du verre.
À cause du non-respect des conditions de tri, cette ressource précieuse voit son potentiel gâché. Au lieu d’être valorisées, pas moins de 50 millions de tonnes de biodéchets sont mis en décharge, enfouis ou incinérés. 😥
👉 Précisons que les broyeurs d’évier et autres dispositifs qui ne valorisent pas les biodéchets, ne sont pas considérés comme des solutions de tri à la source.
La collecte séparée peut être mise en œuvre dans l’optique où il est impossible de valoriser sur place les biodéchets - notamment pour les productions importantes. Ainsi, un prestataire privé ou une collectivité locale se charge de collecter les déchets organiques pour les amener dans une plateforme de compostage ou dans une unité de méthanisation.
De fait, les prestataires extérieurs viennent récupérer les ordures de deux manières :
👉 Cette méthode permet de réorganiser le système de gestion des déchets.
Nos experts vous accompagnent dans votre démarche de réduction de vos émissions de CO2. Réalisez le bilan carbone de votre entreprise pour évaluer l’impact environnemental de vos déchets - et pourquoi pas vous inciter à trier vos biodéchets !