Qu'est-ce que le délit d'écocide ?
Les dommages envers l’environnement doivent-ils être élevés au rang de crime ? Zoom sur la notion d’écocide et la bataille judiciaire qui en découle.
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Les solutions de Greenly
Le monde vit actuellement une crise de la biodiversité. Au-delà du million d’espèces menacées d’extinction, la WWF annonce que 69 % des populations d’animaux vertébrés ont disparu entre 1970 et 2018. Selon l’Office français de la biodiversité (OFB), en France, ce sont 78 % des habitats qui sont « en état de conservation défavorable ». Chaque année, ce sont également 10 millions d’hectares de forêts qui disparaissent - ce qui équivaut à la superficie du Portugal. 😨
Cet événement que l’on résume par la seule disparition des espèces est en réalité bien plus grave que cela puisqu’il impacte fortement nos sociétés. ❌
Alors, quelles sont les causes de cette crise d’envergure ? Quelles sont les répercussions ? Comment pouvons-nous la limiter ? Greenly vous dit tout sur ce sujet. 💬
La biodiversité est un terme proposé en 1986 par les scientifiques. Ce dernier caractérise :
L’ensemble de ces organismes vivants répond aux besoins des êtres humains selon trois grandes catégories :
👉 Pour faire simple, l’humain ne peut survivre sans la biodiversité. À ce titre, le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro de 1992 reconnaît pour la première fois le rôle de la biodiversité et l’importance de sa conservation pour l’humanité.
En définitive, l’homme a besoin de la biodiversité pour se nourrir, respirer, s’hydrater et se chauffer. Malheureusement, cette surexploitation dégrade les écosystèmes et met en péril la survie de nombreuses espèces. Mais ce n’est pas la seule raison de cette crise ! 💥
La crise de la biodiversité est de mise si les trois niveaux (écosystèmes, individus et espèces) sont sous pression. Dans les faits :
Depuis plusieurs années, les scientifiques évoquent un possible effondrement de la biodiversité, allant même jusqu’à craindre la sixième Extinction de masse. En effet, la disparition de plus en plus rapide de nombreuses espèces vivantes crée des déséquilibres dans les écosystèmes et les chaînes alimentaires. ⚖️
Pour preuve : le rapport de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) en date de 2019 pointe du doigt l’urgence à laquelle nous faisons face. À ce jour :
L’IPBES requiert ainsi une prise de conscience collective et la mise en place rapide d’actions de lutte. En effet, au cours des 50 dernières années, le rythme des changements dont la nature a dû faire face est inédit. Pour vous donner une idée plus précise, selon Philippe Grandcolas, écologue et directeur de recherche au CNRS, cette crise :
Les scientifiques mondiaux de l’IPBES ont identifié les cinq principales causes de la crise de la biodiversité. Toutes sont liées aux activités humaines.
Pour subvenir à ses besoins, l’homme n’hésite pas à détruire des forêts - et donc des habitats menaçant la survie de nombreuses espèces -, à exploiter les sols, à étendre ses villes en éradiquant la nature ou en dédiant des surfaces à l’agriculture. L’ensemble de ces activités est malheureusement l’une des causes de la crise de la biodiversité. 👋
Selon les experts de l’IPBES :
Dans le détail, la culture et l’élevage utilisent ⅓ de la surface terrestre et ¾ des réserves en eau douce. Les surfaces urbanisées ont doublé depuis 1992 et sont à l’origine de l’artificialisation des sols et par conséquent de la destruction de leur habitat.
Second exemple, la construction de barrages perturbe la circulation de l’eau et le cycle de reproduction de certaines espèces animales. 💦
L’exploitation directe englobe la coupe du bois, la pêche et la chasse. Malheureusement, ces ressources sont surexploitées par l’homme, détruisant les espèces animales, végétales, leurs écosystèmes, empêchant ainsi leur renouvellement.
Par exemple, la surpêche contribue à la diminution de la biodiversité marine. En effet, selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus d’un tiers des réserves de poissons sont victimes de surpêche. Au début des années 1970, cette part s’élevait à 10 %. 🎣
Sans surprise, le réchauffement climatique impacte également la biodiversité. Les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont unanimes sur le fait que les activités humaines sont à l’origine du réchauffement de la planète et des diverses répercussions qui en résultent.
On note ainsi la multiplication des canicules, des sécheresses, des tempêtes qui impactent la biodiversité et diminuent l’action des puits de carbone naturels (acidification des océans, feux de forêts, etc.). Absorbants 50 % du CO2 de la planète, ces derniers pourraient se transformer en véritables bombes de CO2 et relâcher une importante quantité de gaz dans l’atmosphère. 🌳
Au vu de la rapidité du réchauffement climatique (les émissions de gaz à effet de serre ont doublé depuis les années 1980, augmentant alors les températures), les êtres vivants ne parviennent pas à s’adapter aussi rapidement et s’éteignent.
✍️ À noter : la biomasse (planctons, plantes, coraux, etc.) est également impactée par le réchauffement climatique.
Au-delà de polluer l’air, les rejets des activités humaines (engrais, plastiques, métaux lourds, etc.) polluent l’eau et les sols. Particules fines, pesticides, produits chimiques, autant de substances toxiques dispersées dans la nature par l’homme. ☢️
Selon le rapport de l’IPBES, depuis 1980, la pollution des mers par le plastique a été multipliée par 10, impactant 267 espèces. Dans le détail, il s’agit de 86 % des tortues marines, 44 % des oiseaux marins et de 43 % des mammifères marins.
Pire : 80 % des eaux usées mondiales sont rejetées dans la nature sans avoir été traitées au préalable.
👋 À noter : la pollution peut par ailleurs être lumineuse et sonore.
Les espèces invasives - qu’elles soient animales ou végétales - viennent détruire la biodiversité en bouleversant les écosystèmes. Si ces dernières font autant de dégâts, c'est qu’elles ont pu voyager et coloniser de nouveaux milieux grâce au transport de marchandises et de personnes. 🚢
N’appartenant pas à ce milieu, ces espèces - bien souvent exotiques - mettent en danger d’autres espèces en se nourrissant d’elles, en les chassant de leur territoire ou en captant une part trop importante de leurs ressources. Ces dernières mettent également notre santé en danger en propageant des maladies dans des régions jusque-là épargnées - à l’image du moustique tigre. 🦟
Malheureusement, la situation ne risque pas de s’améliorer puisque le rapport note que :
👀 Bon à savoir : les espèces et les insectes invasifs menacent près du cinquième de la surface terrestre. 66 espèces exotiques envahissantes font ainsi l’objet d’une réglementation nationale depuis 2018.
Le seul moyen véritablement efficace pour limiter le réchauffement climatique implique la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, il convient d’atteindre l’équilibre entre les émissions issues des activités humaines et celles pouvant être absorbées par les puits de carbone naturels. 👍
Plusieurs actions de réduction peuvent ainsi être mises en place :
✍️ À noter : les principaux acteurs émetteurs en France - et donc les principales sources d’économies d’émissions - sont les transports (31 %), l’agriculture (19 %) et l’industrie (19 %).
Lutter contre la crise de la biodiversité nécessite un profond changement de nos habitudes de production et de consommation certes, mais également de nos valeurs sociales. L’objectif étant principalement de limiter puis de réguler l’exploitation des ressources naturelles. ✅
En effet, l’homme dépend entièrement de ces contributions naturelles et connaît des difficultés pour les remplacer, que ce soit avec l’aide de la science comme la création d’infrastructures adéquates (comme les usines filtrant l’eau des océans pour la rendre potable, par exemple).
Pour parer au problème de pollinisation des plantes ou au manque de sols fertilisés, nous n’avons ainsi d’autre choix que de réduire l’exploitation de ces ressources.
Cela commence par la suppression des subventions allouées aux entreprises polluantes qui opèrent notamment dans les énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole). 🪨
Dans un second temps, il convient de modifier ses usages en favorisant l’écoconception des produits et des services. Dans le cas de l’agriculture, il convient de passer à une agriculture biologique qui se base sur le fonctionnement de la nature sans le perturber (donc sans utiliser d’engrais).
👉 Idéalement, il convient de mettre en place une démarche d’écologie industrielle qui donne lieu à des synergies éco-industrielles. Cela signifie que chaque acteur est incité à collaborer pour optimiser les flux de ressources.
Ralentir l’érosion de la biodiversité passe par la création d’espaces naturels protégés. Ces derniers ont pour mission de préserver les écosystèmes à l’image des sites Natura 2000, des parcs nationaux de France ou des parcs naturels marins. 🌊
D’autant que plus de 7 000 espèces végétales et animales sont légalement protégées, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent être chassées, détruites ou cueillies.
Ces solutions doivent être adaptées à chaque pays, entreprise et niveaux de richesse. En prenant des décisions mondiales, la COP sur la diversité biologique lutte contre l’érosion de la biodiversité, son utilisation durable et le partage juste et équitable. 🌍
La COP15 qui se tient du 7 au 19 décembre devrait déboucher sur un accord international permettant d’enrayer la crise de la biodiversité. Ce dernier devrait préciser le plan d’action de quatre grands objectifs :
❌ Les 20 objectifs d’Aïchi fixés par la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 2010 n’ont pas été tenus. En 2020, seuls six objectifs étaient partiellement atteints à cause du manque de financements et de l’implication des pays.
Face à la crise de la biodiversité que nous vivons actuellement, chacun d’entre nous à son rôle à jouer pour inverser la tendance. Et cela commence par la réduction des émissions de carbone. 📉
La réalisation du bilan carbone de son entreprise est la première étape indispensable dans l’élaboration d’une stratégie de réduction des émissions. Nos experts vous accompagnent dans cette démarche.