La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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L’écologie industrielle est une démarche indispensable pour entamer la transition écologique du secteur. En effet, en 2020, l’industrie était responsable de 14 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) et se positionne comme étant le troisième secteur le plus polluant d’Europe avec les transports et la production d’électricité. 📈
Ce n’est pas tout ! La consommation d’eau et d’énergie de ce secteur est gargantuesque. À cela s’ajoute la production de déchets et le rejet de substances toxiques dans l’atmosphère comme dans les environs naturels des sites industriels. La biodiversité, le climat et la santé humaine sont ainsi impactés par ce secteur d’activité.
Face à ces répercussions, il devient urgent d’agir. 💥
En quoi consiste l’écologie industrielle ? Qui est concerné ? Comment s’illustre-t-elle ? On vous apporte des précisions à ce sujet. 👀
L’écologie industrielle est un ensemble de pratiques vertueuses s’inscrivant dans une stratégie globale de management environnemental. Comme son nom l’indique, elle a pour objectif de réduire les impacts environnementaux majoritairement issus de la production industrielle d’un projet. 💪
À ce titre, les entreprises ou un secteur industriel sont incités à intégrer la dimension écologique au sein de leurs stratégies et idéalement de mettre en place une organisation inspirée des écosystèmes naturels.
En effet, étant composés d’organismes vivants en interaction avec leur propre environnement, les écosystèmes réutilisent leurs propres rejets d’énergie et de matière sans émettre de pollution en quantité conséquente. ✅
Deux principales raisons d’intégrer cette démarche au secteur industriel :
👋 En vue d’élargir ses effets, la démarche d’écologie industrielle combine des approches transversales et sectorielles d’un même système industriel. À ce titre, elle intègre plusieurs disciplines comme l’économie, l’écologie, le droit, la technologie ou encore la sociologie.
Issue de l’écologie industrielle et de l’écologie territoriale, l’écologie industrielle territoriale (EIT) cherche à réduire les impacts d’un territoire donné (étant majoritairement un bassin industriel). Selon la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TEPCV), l’EIT se base sur la quantification et l’optimisation des flux de ressources. 💯
Comment ? En prônant la collaboration volontaire entre les différents acteurs impliqués dans un projet. Limiter les impacts environnementaux du territoire peut s’effectuer selon deux possibilités :
En 2010, il fallait extraire 70 milliards de tonnes pour répondre aux besoins de l’humanité. Selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), si notre modèle n’évolue pas, l’extraction des ressources sera multipliée par deux en 2025 et par trois en 2050. 😱
Pour faire face à ce défi, l’écologie industrielle s’inscrit dans une logique d’économie circulaire. Divisé en trois grandes catégories (l’offre des acteurs économiques, la demande et le comportement des consommateurs, ainsi que la gestion des déchets), l’EIT fait partie des sept piliers de l’économie circulaire avec :
En effet, selon ces principes, les acteurs récupèrent les déchets des autres en tant que matières premières. Cela peut ainsi être la récupération de chaleur, la réutilisation de co-produit ou la valorisation des effluents. 🔥
👉 De par son fonctionnement en quasi-boucle fermée, cette forme d’écologie est inscrite dans la démarche « réduire, réutiliser et recycler » française.
Au vu de son insertion dans l’économie circulaire, l’écologie industrielle contribue également aux stratégies de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et de développement durable mises en œuvre par les entreprises concernées. 🌱
Pour rappel, le rapport de Brundtland définit le développement durable comme :
Ainsi, tout comme la démarche de développement durable, l’écologie industrielle se base sur trois piliers majeurs :
Les diverses améliorations à mettre en œuvre concernent aussi bien l’entreprise que ses parties prenantes (fournisseurs, collaborateurs, etc.). Étant considérée comme un véritable écosystème, l’entreprise est incitée à travailler selon un schéma global, c’est-à-dire que chacune des actions doit être pensée de sorte à servir plusieurs postes de travail. 🤝
👉 La coopération entre les différents postes ou d’acteurs débouche ainsi sur des synergies éco-industrielles.
En outre, en suivant les principes de l’écologie industrielle, les entreprises s’engagent ainsi à améliorer continuellement leur processus de production.
La mutualisation des services entre les acteurs industriels est un véritable levier pour enclencher la transition écologique du secteur. De par son fonctionnement, l’écologie industrielle répond directement aux objectifs de réduction des émissions fixés par la Stratégie Nationale Bas-Carbone française (SNBC). 👍
Pour rappel, en vue d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, la France s’est engagée à diviser ses émissions de gaz à effet de serre (GES) par six par rapport à 1990. À titre d’information, en 2021, la France a rejeté 418 millions de tonnes de GES principalement issus du secteur des transports, des industries de l’énergie, manufacturière et de construction.
Dès lors, la mise en œuvre de mesures écologiques devrait permettre de diminuer l’ensemble des impacts environnementaux et particulièrement les émissions de GES - principale cause du réchauffement climatique. 📉
La création d’un écosystème industriel durable est à l’origine d’autres répercussions bénéfiques sur l’entreprise. En démontrant sa capacité à prendre en considération et à répondre aux enjeux environnementaux au sein de son fonctionnement, l’industrie augmente sa productivité et, par conséquent, sa compétitivité. 👀
Et cela impacte notamment le budget de l’entreprise. En effet, la valorisation des déchets permet d’optimiser les coûts liés à leur traitement, tout comme la production de produits moins gourmands en ressources (plus légers, sans emballage, etc.). Il en est de même pour les consommations d’énergie et d’eau, qui sont suffisamment réduites pour répondre aux besoins et limiter les pertes (et les frais inutiles).
Chaque année, les lois environnementales mondiales, européennes et françaises ne cessent de se renforcer. À titre d’illustration, le bilan carbone visant à quantifier et à réduire les émissions de carbone est une obligation pour certaines entreprises. Sont ainsi concernés :
Autre réglementation en vigueur : la loi Climat et résilience qui impose aux industries de réduire leurs impacts environnementaux à l’image des installations pouvant présenter des dangers pour les écosystèmes et étant particulièrement émissives et énergivores. ⚡️
Il en est de même pour les normes. Les entreprises doivent respecter les exigences des normes environnementales issues de la famille ISO 14000 (spécifiquement la norme 14001 qui donne lieu à une certification reconnue mondialement).
👉 L’évolution du système industriel vers un modèle plus durable est donc une priorité à l’heure où les enjeux climatiques prennent une place considérable dans les préoccupations des parties prenantes (et notamment des consommateurs).
Afin d’instaurer une démarche d’écologie industrielle, il est nécessaire de suivre quelques étapes :
👋 Dans le cas d’un EIT, la première étape consiste à organiser des rencontres entre les différentes entreprises pouvant mutualiser leurs ressources. Après avoir détaillé l’ensemble des flux et des transformations issues de la supply chain, il conviendra alors de déterminer les possibles synergies. Les acteurs peuvent également réaliser une auto-évaluation concernant leur démarche selon le référentiel ELIPSE.
Une entreprise soucieuse de son impact environnemental peut intégrer l’écologie industrielle de plusieurs manières différentes. Cela peut s’illustrer via :
En ce qui concerne la démarche d’écologie industrielle territoriale, la ville de Dunkerque reste l’exemple pionnier de l’écologie industrielle en France. Depuis 1962, la ville portuaire située dans le nord de l’Hexagone fait preuve de plusieurs optimisations vertueuses. ✅
En 1986, Dunkerque a instauré un important système de chauffage en réutilisant la chaleur fatale issue d’ArcelorMittal, la plus grande aciérie de France. Cet ajustement permet notamment de chauffer des écoles, des logements, des bureaux et la mairie, permettant chaque année d’éviter l’émission de 30 000 tonnes de CO2.
Les résultats sont plus que positifs selon Jean-François Vereecke, directeur général adjoint de l’Agence d’urbanisme Flandre Dunkerque (AGUR) :
Dunkerque n’est pas la seule ville à avoir amorcé une démarche vertueuse. Au nord de Reims, une quinzaine d’usines et de laboratoires ont mutualisé leurs services. Dans le détail, la distillerie fabrique son éthanol grâce aux résidus de blé fournis par la fabrique de glucose. 👍
Mettre en place une démarche d’écologie industrielle au sein de son entreprise nécessite en premier lieu la réalisation d’un bilan carbone. Cette analyse permet de quantifier les émissions et de cibler les postes les plus émetteurs pour agir en conséquence. 💥
Nos experts vous accompagnent tout au long de ce processus.