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Nutri-Score en 2024 : le guide pour tout comprendre
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Nutri-Score en 2024 : le guide pour tout comprendre

Secteurs d'activitéAlimentation
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Une assiette de toasts à l'avocat
Apposé sur les produits alimentaires, le Nutri-Score est un indicateur apprécié des consommateurs. Quelles informations délivre-t-il ? Est-il fiable ?
Secteurs d'activité
2023-12-18T00:00:00.000Z
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Apposé sur les produits alimentaires, le Nutri-Score est devenu un indicateur indispensable pour guider les consommateurs dans leurs achats. De fait, en juin 2021, plus de 700 entreprises - représentant 57 % des parts de marché - étaient engagées en faveur de cet étiquetage, contre 415 entreprises en juin 2020.

En effet, les répercussions ne se sont pas fait attendre ! Un adolescent sur deux déclare avoir changé au moins une habitude alimentaire grâce au Nutri-Score et 43 % des adultes - contre 35 % en 2020 - songent à changer leur manière de consommer.

Mais quels sont les objectifs du Nutri-Score ? Quelles sont les évolutions à venir ? Vous saurez tout dans cet article.

Qu’est-ce que le Nutri-Score ?

Tout savoir sur le Nutri-score

En 2017 et en complément du règlement européen EU n°1169/2011, dit règlement INCO - qui établit les règles quant à l’accès des consommateurs aux informations de base des produits - le gouvernement français instaure le Nutri-Score - ou « logo 5C ». 

Apposé directement sur l’emballage des boissons et des produits alimentaires transformés, ce système d’étiquetage simplifié se base sur les travaux du Professeur Serge Hercberg, l’expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) et du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).

Concrètement, cet indicateur permet de noter la qualité nutritionnelle de chaque produit alimentaire selon une note allant de A à E - la lettre A étant la plus favorable - complétée par un code couleur allant du vert foncé au orange foncé. L’objectif est de guider les consommateurs lors de leurs achats en :

  • améliorant la lisibilité et la compréhension des informations nutritionnelles ;
  • les aidant à faire des choix éclairés en comparant la qualité nutritionnelle de plusieurs produits en un simple coup d’œil ;
  • favorisant une alimentation équilibrée.
Bon à savoir : depuis février 2021, la France, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne ont mis en place un mécanisme de gouvernance transnational à travers un comité de pilotage et un comité scientifique. En définitive, la création de procédures communes facilite l’utilisation, la mise en œuvre et le déploiement de l’étiquetage par les industriels du secteur alimentaire.

La méthode de calcul du Nutri-Score

Mise au point par des équipes de recherche internationales indépendantes composées de nutritionnistes, de médecins et de scientifiques, la notation se base sur 100 grammes ou 100 millilitres de produit. Tenant compte des recommandations alimentaires officielles de la Food Standards Agency (FSA), ce calcul permet d’attribuer une lettre et une couleur au produit selon la différence entre :

  • la teneur en nutriments et en aliments à favoriser, c’est-à-dire les critères favorables (les protéines, les fruits, les légumes, les huiles moins riches en graisse, les fibres, les légumineuses et les fruits à coque) ;
  • la teneur en nutriments à limiter, c’est-à-dire les critères défavorables (le sel, les sucres, l’énergie et les acides gras saturés).

La majorité des produits alimentaires peut faire l’objet d’une notation. Néanmoins, quelques exceptions subsistent puisque seuls les herbes aromatiques, les thés, les cafés, les levures, les produits non transformés et les boissons alcoolisées ne sont pas concernées par le Nutri-Score.

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Quelles sont les prochaines évolutions du Nutri-Score ?

Un nouvel algorithme a été adopté

À la fin de l’année 2022, le Nutri-Score va subir une révision majeure. Adopté le 26 juillet 2022, un algorithme amélioré va voir le jour concernant les aliments solides. Ce dernier prendra en compte la teneur en sucre, en sel et en nutriments des produits afin de renforcer la cohérence avec les recommandations alimentaires du comité scientifique. 

Bon à savoir : créé en février 2021 par la gouvernance transnationale, ce comité est composé d’experts indépendants ayant pour objectif d’évaluer l’efficacité du Nutri-Score.

Dès lors, cinq principales évolutions sont à noter :

  • une meilleure classification pour les huiles moins riches en graisses saturées telles que de colza, de noix ou d’olive ;
  • une meilleure classification pour les poissons gras considérés comme des aliments sains ;
  • une meilleure différenciation entre les produits selon leur teneur en sel ou en sucre ;
  • une meilleure différenciation entre les aliments complets, riches en fibres (les céréales complètes par exemple) et les produits raffinés (riz, pâtes, etc.) ;
  • une meilleure différenciation entre les produits laitiers sucrés et non sucrés, ainsi que les différents types de fromage.
En outre, en vue de respecter ces recommandations, les plats à réchauffer et certaines pizzas surgelées ne pourront plus être notés A ou B.

Les prochaines étapes

Suite à l’adoption de l’évolution du Nutri-Score par les sept pays engagés au sein de la gouvernance de l’indicateur ainsi que le comité de pilotage, ce sera au tour de l’algorithme des boissons de faire l’objet d’améliorations.

Ces changements prendront effet dès la fin de l’année 2022 dans les sept pays européens. Pour autant, le logo du nouvel algorithme entrera en vigueur une fois l’algorithme complet adopté par le comité de pilotage. Par la suite, les opérateurs auront une période « suffisamment longue » pour mettre en place ledit logo sur l’ensemble des produits concernés. Ils pourront d’ailleurs être accompagnés dans cette démarche dès cet automne.

Par ailleurs, le Programme national nutrition santé 2019-2023 prévoit d’ajouter le Nutri-Score à la nutrition hors foyer - la restauration collective et commerciale notamment - et aux produits non préemballés ou vendus en vrac.

👉 De son côté, la Commission européenne souhaite proposer une signalétique harmonisée et contraignante dans l’ensemble des pays membres de l’Union européenne. Pour y parvenir, elle doit déterminer le modèle également avant la fin de l’année 2022.

Pourquoi adopter le Nutri-Score dans son entreprise ?

Des avantages non négligeables

Depuis la création du Nutri-Score, les consommateurs ont la possibilité de comparer la qualité nutritionnelle de plusieurs produits alimentaires uniquement en un seul coup d’œil. Dès lors, les produits qui n’en possèdent pas sont automatiquement éliminés par les acheteurs.
En définitive, le Nutri-Score permet non seulement d’aider les consommateurs dans leurs choix, mais également d’améliorer la compétitivité de l’entreprise.

Mais, la seule présence du Nutri-Score ne suffit pas ! Selon l’évaluation du Nutri-Score pour 2021, la majorité des produits vendus en grandes et moyennes surfaces, ainsi que dans les distributeurs spécialisés sont notés A (29 %) - les moins vendus étant les produits E (10,8 %). Dès lors, bien qu’il soit sur la base du volontariat, certains industriels n’hésitent pas à modifier la recette de leurs produits en vue d’obtenir une meilleure note.

Comment apposer cet étiquetage nutritionnel sur ses produits ?

Chaque industriel a la possibilité d’apposer gratuitement le logo sur ses produits. Une opportunité à ne pas négliger puisque le Nutri-Score est devenu l’outil de référence devançant les applications d’évaluation de la qualité nutritionnelle.

Pour ce faire, il convient dans un premier temps de vérifier son éligibilité au dispositif en consultant le règlement d’usage Nutri-Score. Par la suite, il convient de déclarer son intention d’utiliser le logo en s’enregistrant sur une de ses deux plateformes :

Dès lors, l’industriel doit :

  • indiquer des informations le concernant ainsi que son activité ;
  • détailler la marque et les produits concernés ;
  • s’engager à utiliser le logo sur l’ensemble des produits mis sur le marché ou de la marque qu’il inscrit ;
  • respecter le règlement d’usage.

Enfin, pour permettre le suivi du dispositif, il est nécessaire de recenser les informations nutritionnelles des produits en vue de les transmettre à l’Oqali (Observatoire de la Qualité de l’Alimentation).

Une fois toutes ces informations transmises, Santé publique France fera parvenir les fichiers nécessaires par voie électronique - avec possibilité d’utiliser le logo dès sa réception. Attention, pour être valable, ce dernier doit être placé dans le tiers inférieur de la face avant de l’emballage de chaque produit.

👉 Bon à savoir : le Nutri-Score est également soumis au contrôle de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

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logo nutri score

Comment avoir une alimentation saine et respectueuse de l’environnement ?

Saviez-vous que l’alimentation représente entre 16 et 24 % de l’empreinte carbone des ménages ? Découvrez quelques astuces pour manger moins, mais mieux tout en impactant positivement l’environnement.

Diminuer sa consommation de viande

Réduire sa consommation de viande a un impact considérable sur l’environnement puisque :

  • 80 % de la surface agricole est dédiée à la production de viande et de produits laitiers ;
  • 60 kg de gaz à effet de serre (GES) sont émis pour produire un kilo de viande de bœuf, 24 kg pour l’agneau, 6 kg pour le poulet et 7 kg pour le porc. 

Dès lors, il est possible de substituer les protéines animales par des protéines végétales telles que les légumineuses. Au-delà d’offrir les besoins nutritifs adéquats et de contenir peu de matières grasses, elles ont un très faible impact sur l’environnement. En effet, elles nécessitent peu d’engrais et ont la particularité de fixer l’azote de l’air en vue de l’utiliser pour leur croissance avant de la restituer au sol.

Les légumineuses participent ainsi à réduire les impacts environnementaux de l’ensemble du secteur agricole - ce qui n’est pas rien, puisqu’en 2019 il est à l’origine de 19 % du total national de GES.

Limiter la consommation de produits transformés

Sans surprise, les boissons et les aliments transformés ont un impact environnemental particulièrement élevé en plus de ne pas être bons pour la santé. Par chance, le Nutri-Score informe le consommateur de la qualité nutritionnelle de chaque produit, lequel doit privilégier des aliments notés A, B, voire C.

Concernant les boissons, il est préférable - sans pour autant se priver de certains petits plaisirs - de boire l’eau du robinet. Pourquoi ? Deux raisons :

  • abuser des boissons sucrées n’a aucun intérêt nutritionnel, sans compter que les marques utilisent plus d’emballages que nécessaire (un fin film plastique recouvre l’intérieur des canettes rendant son recyclage impossible) ;
  • éviter les impacts environnementaux produits tout au long du cycle de vie d’une seule bouteille d’eau - son transport, son emballage et le recyclage de la matière plastique. Investissez dans une gourde réutilisable !

👉 À savoir : le recyclage du plastique est encore très sommaire. En effet, pouvant être réutilisé plusieurs fois, il devra obligatoirement être incinéré lors de sa fin de vie - un procédé particulièrement polluant.

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nutri score cover

Privilégier les produits locaux et de saison

Opter pour une alimentation durable nécessite de se tourner vers des produits locaux - dans l’optique de réduire les GES émis par le transport en avion - de saison et biologiques. À ce titre, deux labels garantissent la présence d’ingrédients biologiques en vue de respecter la biodiversité, l’air, les sols, le bien-être animal et notre santé :

  • le logo Eurofeuille - le principal label européen ;
  • le logo AB créé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

En plus d’être moins chers et de meilleure qualité, les produits bios ont un coût moindre en énergie et en eau. À titre d’exemple, une tomate locale de saison produit quatre fois moins d’eau et dix fois moins d’énergie qu’une tomate hors saison.

Éviter le gaspillage alimentaire

Rien qu’en France, le gaspillage alimentaire représente 10 millions de produits par an, dont 30 kg par personne chaque année. Le pire ? Dans l’Hexagone, une personne sur dix connaît des difficultés à se nourrir. Un gâchis sans nom.

Plusieurs solutions pour éviter l’émission inutile de 3 % de GES sur l’ensemble des émissions françaises, le prélèvement vain de ressources naturelles et la production surabondante de déchets :

  • revoir son régime alimentaire ;
  • acheter de manière plus raisonnée pour éviter la surconsommation ;
  • limiter les emballages en achetant en vrac ;
  • respecter les dates limites de consommation ;
  • consommer des aliments considérés comme « moches » et un peu cabossés ;
  • conserver les restes de repas pour les déguster plus tard.

Engagez-vous dans une démarche responsable avec Greenly !

Au même titre que le Nutri-Score note la qualité nutritionnelle des produits, vous pouvez déterminer l’impact environnemental de votre entreprise. Comment ? En réalisant un bilan carbone 100 % personnalisé de votre structure. Vous connaîtrez ainsi les postes les plus émetteurs de GES et pourrez agir en conséquence tout en faisant des économies ! 

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