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Qu’est-ce que la Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) ?
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Qu’est-ce que la Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) ?

ESG / RSEInitiatives RSE
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La Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) désigne l'engagement volontaire d'une organisation à intégrer les principes du développement durable.
ESG / RSE
2025-05-16T00:00:00.000Z
fr-fr

Moins connue, mais plus englobante, la RSO (Responsabilité Sociétale des Organisations) poursuit les mêmes objectifs de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), mais s’adresse à toutes les formes d’organisation, pas seulement aux entreprises : associations, collectivités, établissements publics, etc. En ce sens, la RSE peut être considérée comme une déclinaison spécifique de la RSO, adaptée au secteur privé.

La mise en place d'une politique RSO débute par un diagnostic approfondi des impacts et enjeux spécifiques à l'organisation, suivi par la définition d’objectifs partagés, grâce à une démarche de co-construction impliquant activement toutes les parties prenantes. 

Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO), définition 

Qu'est-ce que la RSO ?

La RSO, Responsabilité Sociétale des Organisations se définit comme « la contribution des organisations aux enjeux du développement durable et plus précisément la déclinaison volontaire du développement durable dans leur stratégie et doit refléter la manière avec laquelle ces derniers intègrent des préoccupations sociales, environnementales et sociétales dans leurs activités, en collaboration avec leurs parties prenantes (source : Ministères Aménagement du territoire Transition écologique).

Le concept de RSO n’est pas nouveau et possède déjà une longue histoire et a beaucoup évolué. Elle constitue aujourd’hui le cadre de référence dont découle la RSE, qui en est l’application spécifique au monde de l’entreprise. Elles représentent donc les prémisses de ce qui deviendra le terme très connu de Responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Pour autant, la RSO implique que cette responsabilité concerne toutes les formes d’organisations : entités publiques, associations, coopératives, etc. 

Les six thématiques fondamentales abordées par la RSO

La mise en œuvre d'une stratégie de Responsabilité Sociétale des Organisations comprend comprend ainsi les principes et les enjeux du développement durable, en se focalisant sur six thématiques majeures :

Les principes de la Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO)

Principes

Informations

Droit de l’Homme

  • englobent le devoir de vigilance, le droit du travail, les droits économiques, sociaux ou encore culturels.
Relations et les conditions de travail

  • désignent les relations entre employeurs et employés, ainsi que la santé et la sécurité au travail.
Environnement

  • comprend la prévention de la pollution, la protection de la biodiversité, l’utilisation durable des ressources ou encore la lutte contre le changement climatique.
Loyauté des pratiques

  • implique la lutte contre la corruption, la concurrence loyale, etc.
Consommateurs

  • renvoie au service après-vente, à l’éducation, à la sensibilisation ou encore à la protection de la santé et de la sécurité des consommateurs.
Communauté et développement local

  • désignent l’éducation et la culture, la création d’emplois et le développement des compétences, etc.

Les principaux objectifs de la RSO

La Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) vise à identifier et mettre en œuvre des pratiques plus responsables à travers un comportement éthique et transparent envers toutes les parties prenantes. Cette démarche cherche donc à responsabiliser l'ensemble des individus au sein d'une organisation.

Au-delà d’inciter les organisations à faire preuve de plus de transparence, la RSO a quatre objectifs

  • contribuer au développement durable, à la santé et au bien-être de la société ;
  • prendre en compte les attentes des parties prenantes ;
  • respecter les lois en vigueur et être compatible avec les normes internationales ;
  • être intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans les relations.

La responsabilisation de toutes les parties prenantes dans le cadre de la RSO est essentielle car elle favorise :

  • un impact collectif, chaque action individuelle, même minime, contribuant à l’impact global de l’organisation ;
  • l’appropriation des valeurs, les individus responsabilisés intégrant plus facilement les principes éthiques dans leurs pratiques quotidiennes ;
  • un effet d’entraînement, un comportement responsable pouvant influencer positivement les collègues et partenaires ;
  • l’innovation responsable, les collaborateurs sensibilisés étant plus enclins à proposer des solutions innovantes face aux enjeux sociaux et environnementaux.

Au vu du contexte actuel, les organisations – au même titre que les entreprises – sont confrontées à des enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux. Toutefois, il y a certaines critiques à énoncer sur ce modèle.

Quelles critiques peut-on faire à la RSO ?

Plusieurs facteurs limitent notre capacité à être pleinement responsables des conséquences environnementales et sociales. 

Malgré un désir de responsabilité, certaines contraintes expliquent pourquoi les personnes n'arrivent pas à adopter des comportements et des pratiques durables et vertueuses, même sans en être directement responsables :

Les limites à la RSO

Limites

Explications

Limites techniques

  • certaines solutions n'existent pas encore ou sont en développement ou sont trop onéreuses ;
  • la complexité du monde contemporain rend difficile toute évolution de modèle ;
  • les infrastructures existantes sont inadaptées aux pratiques vertueuses.
Contraintes économiques

  • les solutions durables peuvent représenter un coût initial plus élevé ;
  • la pression pour la rentabilité à court terme peut entrer en conflit avec des investissements responsables à long terme ;
  • les ressources limitées imposent des arbitrages difficiles.
Barrières organisationnelles

  • les structures hiérarchiques rigides peuvent freiner les initiatives individuelles ;
  • le manque de formation et de sensibilisation limite la capacité d'action ;
  • l'absence de systèmes d'évaluation intégrant les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance).
Facteurs psychologiques

  • la dissonance cognitive entre nos valeurs et nos actions ;
  • le sentiment d'impuissance face à l'ampleur des enjeux ;
  • la difficulté à percevoir les impacts à long terme de nos actions.

La RSO cherche précisément à surmonter ces obstacles en créant un cadre favorable à l'action responsable, tout en reconnaissant la nécessité d'une approche progressive et réaliste.

Par réalisme et/ou par conviction, on ne rencontre plus d’organisation d’une certaine taille qui ne porte un discours volontariste sur la question. Au-delà du discours, il s’agit de savoir si les pratiques évoluent. On peut citer de nombreux exemples qui le montrent. Au plan mondial cependant, et les chiffres cités en début de document le rappellent, on est encore loin du compte (source : Vie publique, 2019). 

Quelle est la différence entre RSO et RSE ?

Le concept de RSO est né suite aux mutations sociales, économiques et climatiques vécues par la société. Elle représente donc le socle conceptuel à partir duquel s’est développée la responsabilité sociale et environnementale des entreprise (RSE), expression concrète de cette démarche dans le monde de l’entreprise. 

Voici, en deux points clés, pourquoi la RSO et la RSE sont à la fois distinctes et étroitement liées

  • la RSE concerne spécifiquement les entreprises commerciales et se concentre sur leur impact économique, environnemental et social. 
  • la RSO est plus large et englobe tout type d'organisation, qu'il s'agisse d'entreprises, d'associations, d'administrations publiques ou d'ONG. La RSO applique les mêmes principes que la RSE mais les adapte à la diversité des structures organisationnelles et de leurs missions, reconnaissant que toute organisation, quel que soit son statut, a une responsabilité envers la société.

Toute structure, quelle qu'elle soit, est vivement encouragée à mettre en œuvre une démarche de développement durable.

Comment mettre en place une démarche RSO au sein d’une organisation ?

Aujourd'hui, en France, la RSO prend pour cadre de référence la norme internationale ISO 26000 qui propose aux organisations d’orienter leurs stratégies et leurs pratiques vers un comportement plus responsable (source : DREAL Nouvelle-Aquitaine).

La norme ISO 26000 a été initialement conçue pour encadrer les démarches de RSE dans les entreprises, puis son champ d'application a été élargi afin d’englober toutes les organisations, devenant ainsi un cadre de référence pour la RSO.

En effet, la norme ISO 26000 délivre des lignes directrices et non des exigences. C’est pourquoi elle n’est pas soumise à la certification, mais peut servir de cadre pour la mise en œuvre des principes de la RSO — car elle définit simplement les thèmes et les lignes directrices du concept de RSE, et par extension, de la RSO.

De plus, l’ISO 26000 structure la RSE/RSO autour de sept questions centrales (gouvernance, droits de l’homme, relations et conditions de travail, environnement, loyauté des pratiques, questions relatives aux consommateurs, communautés et développement local), qui constituent le socle commun de cette démarche.

Pour en savoir plus, consultez notre article sur la norme ISO 26000.

Entreprises, associations, etc. : comment engager une démarche RSO étape par étape ?

La RSO est une démarche collective qui nécessite la sensibilisation de tous les collaborateurs et l’implication des parties prenantes. 


Le socle primordial de toute réflexion RSO repose sur l'engagement sincère de la direction et sur une co-construction participative, garantissant ainsi une appropriation collective des enjeux et une meilleure adhésion aux changements nécessaires.

Étapes pour mettre en place une démarche RSO

Étapes

Informations

Réaliser un état des lieux

  • identifier les écarts entre l’existant et les orientations de la RSO, mais également dégager des axes prioritaires ;
  • une démarche RSO réussie doit répondre aux attentes de toutes les parties prenantes ;
  • afin de veiller à la bonne mise en œuvre de la démarche RSO, l’organisation doit confier cette tâche aux membres les plus motivés par ce projet.
Élaborer une stratégie

  • une fois l’état des lieux réalisé, il convient d’échanger avec les parties prenantes sur leurs attentes de sorte à co-construire la démarche RSO en :
    • élaborant la stratégie de l’organisation en lien avec ses missions et ses valeurs ;
    • définissant un plan d’actions autour des six grandes thématiques RSO ;
    • déployant et pilotant des mesures au sein de la gouvernance de l’organisation, son fonctionnement et ses relations avec ses parties prenantes.
Communiquer sur sa démarche RSO

  • pour garantir la cohérence, l’adhésion et la légitimité de la démarche, il est essentiel de communiquer à la fois en interne et en externe, en :
    • intégrant la stratégie RSO dans la stratégie de l’organisation ;
    • partageant le plan stratégique avec les partenaires ;
    • valorisant les actions/succès mis en place (newsletter, événement, etc.) ;
    • communiquant sur la démarche RSO auprès des parties prenantes (mettre en place des canaux de communication adaptés).
Évaluer régulièrement les pratiques

  • la mise en œuvre d’une stratégie RSO fait l’objet d’une amélioration continue – basée sur l’évaluation régulière des résultats obtenus grâce à :
    • la définition d’indicateurs de suivi ;
    • la mise en place d’un système de suivi et de bilans périodiques ;
    • le recueil des informations fournies par toutes les parties prenantes quant à sa mise en place.

Quels sont les avantages de la RSO ?

En questionnant un projet dans son ensemble, la RSO permet à une organisation de transformer des contraintes apparentes en véritables leviers de performance. Elle peut ainsi devenir :

  • un outil de gouvernance inclusif, favorisant l’implication et le bien-être des parties concernées (employés, adhérents, communauté locale, représentants de collectivités, associés, etc.) ;
  • un vecteur d’image et de crédibilité, en renforçant la réputation de l’organisation auprès de ses partenaires ;
  • un appui réglementaire, notamment avec l’entrée en vigueur de la directive CSRD qui impose davantage de transparence via la publication d’informations extra-financières ;
  • un levier économique, en optimisant les ressources, réduisant les coûts cachés liés aux risques sociaux et environnementaux, et en apportant une différenciation concurrentielle ainsi qu’une meilleure résilience face aux crises.

Outre les bénéfices directs pour l'organisation, l'instauration d'une stratégie RSO joue un rôle positif dans la réalisation des 17 ODD (Objectifs de Développement Durable établis par l'ONU) et vise donc à minimiser, voire à optimiser, son impact sur les communautés locales, l'éco-système, la biodiversité, etc.

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