Check-list : Les 7 étapes pour démarrer votre conformité CSRD
La directive CSRD impose de nouvelles exigences pour le reporting extra-financier. Voici les bases pour démarrer vos démarches de conformité sans jargon inutile.
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La base de données économiques, sociales et environnementales (BDESE) est désormais obligatoire pour de nombreuses entreprises. Il est devenu impératif pour elles d’intégrer les enjeux environnementaux dans le cadre de leurs décisions, tendant notamment à réduire au plus vite leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). L'objectif ? Lutter contre le changement climatique.
Quelles sont les informations à renseigner ? Qui est concerné par cette obligation ? Pourquoi les entreprises non concernées ont tout intérêt à mettre en place la BDESE ?
On vous dit tout.
Issue de l’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013 (ANI), la BDESE est l’abréviation de « Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales ». Elle renseigne les informations liées aux grandes orientations de la vie sociale, économique et environnementale de l’entreprise - les trois piliers du développement durable en somme.
👉 Bon à savoir : l’ANI traite aussi des conditions de travail et des garanties sociales dont bénéficient les salariés au sein de leur entreprise.
Comment ? En décrivant la manière dont ladite entreprise intègre les enjeux sociaux, économiques et environnementaux au sein de son fonctionnement.
Concrètement, cette base sert de support de préparation pour la consultation annuelle du Comité Économique et Social (CSE) - l’instance de représentation du personnel pour une entreprise de plus de 11 salariés.
Différentes informations sont ainsi requises par les membres du CSE, afin d’améliorer leur compréhension et de pouvoir donner leur avis quant aux décisions prises par l’employeur. Parmi elles :
Depuis 2015, la BDESE des entreprises d’au moins 50 salariés et plus doit obligatoirement être mise à disposition du CSE ou des représentants du personnel.
Plusieurs spécificités doivent être prises en compte :
Avant de devenir la BDES, puis la BDESE, la base de données était connue sous l’abréviation "BDU" (pour "Base de Données Unique"). À ce moment-là, il s’agissait simplement de partager certaines informations d'ordre général aux salariés de l’entreprise.
Depuis le 25 août 2021 cependant - suite à l’adoption de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 - la BDES (Base de Données Économiques et Sociales) est devenue la BDESE.
L'idée ? Inciter l’entreprise à adopter des mesures de lutte contre le réchauffement climatique. Trois grandes thématiques ont été mises en avant :
La BDESE présente 11 grandes catégories :
Bon à savoir : ces informations chiffrées portent sur l’année en cours et sur les deux précédentes. La BDESE doit également présenter les estimations ou les grandes tendances relatives aux trois années à venir.
Les entreprises concernées par l’obligation de BDESE peuvent définir le contenu qui sera divulgué via cette dernière de deux manières :
Dans le second cas, les mentions obligatoires varient selon l’effectif de l’entreprise.
Effectif de l'entreprise | Mentions obligatoires dans le BDESE |
---|---|
Entreprises de 50 à 299 salariés | Investissement social (ex. : évolution des effectifs par type de contrat, par âge, formation professionnelle, etc.) |
Investissement matériel et immatériel (ex. : évolution des actifs nets, dépenses de R&D, etc.) | |
Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (ex. : analyse de la situation respective, évolution des taux de promotion, etc.) | |
Entreprises de 300 salariés ou plus (Cas 1 : Non soumises à la déclaration de performance extra-financière) | Investissement social (ex. : évolution des effectifs par type, formation professionnelle, etc.) |
Investissement matériel et immatériel (ex. : évolution des actifs nets, dépenses de R&D, etc.) | |
Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (ex. : analyse de la situation respective, évolution des taux de promotion, etc.) | |
Rémunération des salariés et dirigeants (ex. : évolution des rémunérations, épargne salariale, etc.) | |
Représentants du personnel et activités sociales et culturelles (ex. : composition du CSE, mécénat, etc.) | |
Rémunération des financeurs (ex. : actionnaires, actionnariat salarié, etc.) | |
Flux financiers à destination de l'entreprise (ex. : aides publiques, mécénat, etc.) | |
Partenariats | Transferts commerciaux et financiers entre entités du groupe (ex. : transferts de capitaux, cessions, fusions et acquisitions réalisées) |
Environnement (ex. : politique générale (organisation + démarches d'évaluation), économie circulaire (prévention + gestion des déchets), utilisation de l'eau et de l'énergie, identification des postes d'émission directes de gaz à effet de serre, etc.) | |
Entreprises de 300 salariés ou plus (Cas 2 : Soumises à la déclaration de performance extra-financière) | Investissement social (ex. : évolution des effectifs par type, formation professionnelle, etc.) |
Investissement matériel et immatériel (ex. : évolution des actifs nets, dépenses de R&D, etc.) | |
Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (ex. : analyse de la situation respective, évolution des taux de promotion, etc.) | |
Rémunération des salariés et dirigeants (ex. : évolution des rémunérations, épargne salariale, etc.) | |
Représentants du personnel et activités sociales et culturelles (ex. : composition du CSE, mécénat, etc.) | |
Rémunération des financeurs (ex. : actionnaires, actionnariat salarié, etc.) | |
Flux financiers à destination de l'entreprise (ex. : aides publiques, mécénat, etc.) | |
Partenariats | Transferts commerciaux et financiers entre entités du groupe (ex. : transferts de capitaux, cessions, fusions et acquisitions réalisées) |
Environnement (ex. : politique générale (informations environnementales), économie circulaire (prévention + gestion des déchets), évaluation de la quantité de déchets dangereux, bilan d'émissions de gaz à effet de serre, etc.) |
La BDESE est définie par les articles L. 2312-18, L. 2312-36 et L. 2312-21 du Code du travail. Elle doit rester accessible en permanence au CSE, aux délégués syndicaux ou à la délégation unique du cas personnel, et au comité d’établissement (pour les entreprises à établissements multiples).
Néanmoins, les exigences diffèrent en fonction de l’effectif de l’entreprise :
👉 Quoi qu’il en soit, tout utilisateur de la base est tenue à une obligation de discrétion.
En cas d’absence de base de données unique, l’employeur peut être déclaré coupable de délit d’entrave. Dans ce cas, il s’expose à une amende de 7 500 €.
Si la BDESE est incomplète ou non mise à jour, le CSE peut saisir le président du tribunal judiciaire qui ordonnera à l’employeur de corriger ses manquements.
La mise en place de la BDESE au sein d’une entreprise comporte de multiples avantages. Elle :
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