Décarbonation : définition, pistes de réflexion et mise en œuvre
Pilier de la transition écologique, la décarbonation s'impose à nos sociétés, en vue notamment de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
ESG / RSE
Secteurs d'activité
Écologie
Les solutions de Greenly
Obligatoire pour certaines entreprises, l’audit énergétique constitue un atout non négligeable en vue d’améliorer leurs performances, réaliser des économies et lutter contre le réchauffement climatique. De façon globale, que l’on y soit assujetti ou non, l’audit énergétique peut aider tout type d’organisation à entamer sa transition vers un modèle durable. Comment se déroule ce diagnostic ? Quelles sont les entreprises tenues à la réalisation de l’audit énergétique ? Greenly vous dit tout.
L’audit énergétique est essentiel pour adopter une démarche de transition efficace. Mais que faut-il savoir au sujet de ce diagnostic ?
L’audit énergétique réglementaire est un diagnostic complet des performances énergétiques d’une activité donnée. Il permet de déterminer si la structure doit être considérée comme une passoire thermique, en ciblant les zones de déperdition. Par la suite, l’audit énergétique préconise la mise en place d’actions correctives plus ou moins coûteuses, en vue de diminuer le niveau de consommation et de faire des économies d’énergie. Il concerne ainsi le chauffage, l’éclairage, l’eau chaude sanitaire ou encore la ventilation.
Un audit énergétique en bonne et due forme doit contenir :
La directive européenne relative à l’efficacité énergétique fixée par la loi dite « DDADUE » du 16 juillet 2013, encadre cet audit qui doit inciter les grandes entreprises à améliorer leur performance énergétique.
Grâce à la réalisation obligatoire de l’audit (en vigueur depuis le 5 décembre 2015), une entreprise peut identifier les actions à mettre en place pour une gestion durable de l’énergie, au service de sa performance.
L’audit énergétique doit être réalisé par un auditeur titulaire, certifié par un organisme lui-même accrédité par le COFRAC (Comité français d'accréditation). La structure peut faire appel à un ingénieur-conseil ou à un bureau d’études, lequel conduit l’audit et peut également accompagner l’entreprise dans la mise en place de son plan d’amélioration.
Il est possible de faire appel à :
À noter : l’audit doit respecter les exigences générales fixées par la norme NF EN 16247, ainsi que les normes spécifiques NF EN 16247-2 Bâtiments, NF 16247-3 Procédés et NF EN 16247-4 Transport.
Le coût d’un audit énergétique dépend de la dimension et de la nature du bâtiment concerné, ainsi que du périmètre choisi. Il est donc difficile d’estimer un montant précis. En moyenne, cependant, un audit d’entreprise coûte entre 4 000 et 10 000 €.
Le DPE (ou Diagnostic de performance énergétique) est le second type de bilan énergétique utilisé pour comparer les biens, avant d’acheter ou de louer. Ce diagnostic délivre la classe énergie du logement. L’étiquette (valable 10 ans) détermine ainsi le niveau de consommation d’énergie et attribue deux notes, allant de A à G :
Bon à savoir : ces deux étiquettes ont fusionné depuis 2021.
De fait, cet outil est indispensable pour toute vente ou location immobilière, puisqu'il informe les futurs acheteurs quant aux performances énergétiques de l'habitat.
En cas de mauvais résultats, le DPE délivre des recommandations, afin de réaliser les travaux requis. Une nouvelle expertise peut être réalisée une fois les travaux terminés.
Contrairement au DPE - qui a une visée informative - l’audit énergétique opère un diagnostic plus poussé.
Depuis 2015, l’audit énergétique est obligatoire pour certaines entreprises. Cette obligation est précisée dans la directive européenne 2012/27/UE du 25 octobre 2012.
La généralisation de ce diagnostic permet d’accélérer les travaux de rénovation énergétique en France. Ainsi, une entreprise est concernée par cette obligation, si elle répond à l’une des trois conditions suivantes durant 2 années consécutives :
Pour qu’un audit soit valide, il doit être renouvelé tous les 4 ans. Si les entreprises concernées ne se plient pas à cette obligation, elles risquent une pénalité (calculée sur le dernier exercice clôturé) pouvant aller de 2 % du chiffre d’affaires HT à 4 % en cas de récidive.
Néanmoins, sont exemptées d’audit, les entreprises certifiées ISO 50001 (Système de Management de l’Énergie, SMé) sur 80 % de leur facture énergétique, ainsi que les structures déjà engagées dans une démarche d’amélioration de la performance énergétique.
Par ailleurs, les professionnels de l’immobilier devront se plier à la nouvelle loi « Climat et Résilience » en vigueur le 1er septembre 2022 prochain. Cette mesure rendra obligatoire la réalisation d’un audit énergétique pour un immeuble en monopropriété ou une maison en vente, dont le diagnostic de la performance énergétique est classé F ou G.
Pour faire face au défi climatique, maîtriser la consommation énergétique de son entreprise est devenue une démarche stratégique indispensable.
L’audit énergétique est une démarche indispensable pour réussir la transition énergétique de son entreprise et gagner en compétitivité. Ainsi, l’audit :
Par ailleurs, avoir recours à cette analyse permet de réaliser en moyenne 10 à 25 % d’économie sur la facture énergétique annuelle de l’entreprise (ADEME).
L’entreprise peut bénéficier d’aides et de subventions, si elle n’est pas concernée par l’obligation. Pour encourager un maximum d'entreprises à entreprendre leur transition énergétique, les dispositifs de soutien aux études et conseils de l’ADEME financent l’audit énergétique et l’étude de faisabilité ou d’opportunités à hauteur de :
Néanmoins, l’aide accordée est tout de même plafonnée :
Selon l’ADEME, le reste à charge des entreprises est rapidement rentabilisé après la mise en place des améliorations préconisées par l’audit.
Par ailleurs, certaines villes et régions proposent des financements, tout comme l’Agence de la Transition Écologique. Cette dernière peut financer certains audits à hauteur de 50 à 70 %.
L’audit énergétique se compose de cinq grandes étapes impliquant le déplacement de l’expert.
Dans un premier temps, il convient de définir les objectifs de l’audit et son périmètre (site, atelier ou process), en étroite collaboration avec l’auditeur énergétique. Cela permet de poser le cadre de l’analyse et de se focaliser sur des points précis.
Une fois le périmètre délimité, l’expert visite le site pour recueillir les données mises à sa disposition. Il s’agit ici d’un véritable état des lieux de l’entreprise (nombre de personnes, surface, énergies utilisées, équipements, etc.), de sa consommation et des performances thermiques du bâtiment.
Afin de générer le profil énergétique de l’activité, l’auditeur peut également s’entretenir avec plusieurs membres de l’entreprise. L’objectif est d’analyser la récence des équipements installés, leur qualité, ainsi que leur performance énergétique.
Une fois toutes les informations à sa disposition, l’auditeur mène une analyse approfondie des données grâce à des outils spécifiques. Après avoir détecté des gisements d’économies d’énergie et comparé les relevés de consommation, il propose un plan d’action personnalisé. Ses préconisations permettent généralement d’améliorer l’efficacité énergétique de l’entreprise à moyen et long terme.
L’audit se termine avec des propositions chiffrées et concrètes concernant les travaux d’amélioration énergétique à réaliser. Pour chaque poste, l’auditeur indique les actions correctrices à mettre en place, leurs coûts, les économies réalisables et le temps de retour sur investissement. L’implication de tous les acteurs de l’entreprise garantit le succès des travaux.
Ces différents scénarios permettent de hiérarchiser les travaux d’amélioration et de déterminer le plan d’action le plus adéquat.
L’auditeur partage ses conclusions dans un rapport complet. Il indique le bilan énergétique de l’entreprise, détaille ses préconisations, ainsi que le plan d’action. Chaque action correctrice est hiérarchisée selon son intérêt économique ou environnemental, sa faisabilité et son TRI. On distingue trois catégories :
Une fois l’audit réalisé, l’entreprise doit déposer le rapport d’audit auprès de la plateforme de recueil des audits, gérée par l’ADEME. Pour qu’un dossier soit complet, il doit comporter les pièces suivantes :
Le diagnostic énergétique permet à une entreprise de réaliser des économies d’énergie, de maîtriser sa consommation et de réduire son impact sur l’environnement. Il constitue la première étape vers une transition énergétique réussie ! Pour les plus engagés d’entre vous, sachez qu’il est possible d’aller plus loin, en mettant en place un système de management de l’énergie (SMé) certifié ISO 50001.