La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Année de tous les records sur le plan climatique, 2022 ne serait pourtant qu’un avant-goût de ce qui nous attend à la fin du siècle. C’est, en tout cas, le son de cloche envoyé par les experts scientifiques planchant sur divers scénarios quant à l’évolution du réchauffement climatique.
L’un des scénarios les plus pessimistes à l’heure actuelle table sur un réchauffement à + 4 °C en 2100, alors que la limite fixée par l’Accord de Paris s’élève à + 2 °C. Bien qu’elle ne soit pas encore d’actualité, cette projection pourrait devenir réalité si nous ne réduisons pas drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre (GES).
Quelle est la stratégie prévue par le gouvernement français dans l’optique d’un réchauffement de + 4 °C ? À quoi ressemblera l’Hexagone dans ces conditions extrêmes ? Réponses dans cet article.
Alors que l’objectif mondial consiste à limiter le réchauffement climatique à + 2 °C d’ici 2100, le Conseil national de la transition écologique (CNTE) a retenu l’hypothèse d’un réchauffement pouvant aller jusqu’à + 4 °C en France.
✍️ À noter : le sixième rapport du GIEC estime que la moyenne mondiale prévue se situe entre + 2,8 et + 3,2 °C.
Suite à la publication de cet avis, le CNTE encourage le gouvernement à intégrer une « analyse lucide de l’évolution du climat » dans sa trajectoire d’adaptation au réchauffement climatique. C’est pourquoi, sous l’impulsion du ministre de la transition écologique Christophe Béchu, le gouvernement lance une consultation qui doit débuter ce mardi 23 mai et s’achever à la fin de l’été.
Ouverte à tous, cette consultation a deux grands objectifs :
Les deux précédents PNACC de 2011 et 2018 se basaient uniquement sur le scénario de + 2 °C en 2100 - correspondant à + 3 °C en France - tel que précisé dans l’Accord de Paris. Désormais, le gouvernement souhaite prendre en compte ce scénario pessimiste de + 4 °C en 2100, qui pourrait devenir réalité en l’absence de mesures additionnelles. Ce faisant, Christophe Béchu espère :
La France a pour intention de réduire ses émissions de GES de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Cependant, la situation française actuelle n’est pas sur la bonne trajectoire, en attestent les conclusions du Conseil d’État :
Même si l’Hexagone progresse en matière d’environnement, la prise en compte du scénario de + 4 °C dans les politiques climatiques s’avère indispensable pour parer à toute éventualité et nous sécuriser face aux effets du réchauffement climatique.
Dans l’optique d’initier une dynamique d’adaptation de l’économie française, le gouvernement a défini trois chantiers prioritaires, qui viennent s’ajouter aux mesures déjà mises en œuvre (Plan Eau, Fonds vert, etc.) :
👉 Les quatre secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre (GES) en France - le transport, le logement, l’agriculture et l’industrie - vont quant à eux recevoir une feuille de route pour limiter leur impact sur la pollution atmosphérique.
Selon les prédictions, le réchauffement mondial par rapport à l’ère industrielle devrait être de + 1,5 °C en 2030, + 2 °C en 2050 et + 3 °C en 2100.
Le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement présente la trajectoire mondiale actuelle : + 2,4 °C, voire + 2,6 °C à la fin du siècle si les engagements des États sont respectés à l’horizon 2030. Or, la trajectoire actuelle nous conduit à un réchauffement de + 2,8 °C d’ici 2030, si les politiques actuelles sont poursuivies.
Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, rappelle que :
En effet, à l’échelle de la France métropolitaine, le réchauffement attendu est de + 2 °C en 2030, + 2,7 °C en 2050 et + 4 °C en 2100.
Cette différence de trajectoire s’explique par le fait que l’Europe est le continent qui s’est le plus réchauffé au monde (excepté l’Arctique). Selon les observations compilées dans le rapport de l’OMM et du Service Copernicus, les températures observées sur le continent durant la période 1991-2021 ont augmenté deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale - la position géographique de la France étant la principale raison.
👉 Pour preuve : à ce jour, la France a gagné + 1,7 °C depuis l’ère industrielle, contre 1,2 °C pour le reste du globe.
Bien que le scénario de + 4 °C en 2100 soit considéré comme étant l’un des plus pessimistes, les projections des chercheurs du CNRS et de Météo France voient les choses autrement.
Dans le cas où les émissions se maintiendraient au même niveau qu’aujourd’hui, la hausse moyenne de température de la France pourrait être de + 3,8 °C en 2100. Dans le détail, le réchauffement hivernal est estimé à + 3,2 °C et le réchauffement estival à + 5,1 °C. Ce scénario - pourtant dramatique - est considéré comme étant intermédiaire.
👋 À titre de comparaison, le scénario le plus pessimiste estime la hausse moyenne de température française à + 6,7 °C en 2100.
Les impacts sur notre activité économique, sur l’environnement, sur la population et les collectivités seront non négligeables dans l’hypothèse où la température moyenne nationale atteindrait + 4 °C en 2100.
Selon Patrick Josse, directeur des services climatiques à Météo France, la population va devoir s’habituer à vivre dans des conditions extrêmes puisque :
Un tel climat favorisera la reproduction des moustiques et la prolifération de virus, notamment la dengue et le chikungunya. Chaque année, une centaine de cas supplémentaires seront à dénombrer.
L’intensification et la multiplication des sécheresses (causées par la hausse des températures et la baisse des précipitations durant l’été) seront de la partie si le scénario de + 4 °C en 2100 se réalise. L’environnement comme les différents secteurs économiques français subiront les conséquences de ces sécheresses :
👉 Dans de telles conditions, les sécheresses pourront durer plus d’un mois l’été dans le sud et dans l’ouest du territoire.
A contrario, la France - spécifiquement la moitié nord - devrait connaître 20 % de pluies extrêmes supplémentaires. Bien qu’elles semblent à première vue bienvenues pour l’environnement et pour faire face à la pénurie d’eau, ces pluies se trouveraient à l’origine d’inondations plus fréquentes. D’autant que l’eau déborderait des systèmes d’évacuation actuels, non adaptés à de telles précipitations.
En outre, la mer augmenterait de près d’un mètre et constituerait une menace pour les littoraux, en particulier ceux de la Manche, de la Charente-Maritime et de la Gironde. Globalement, les bâtiments, les réseaux d’énergie, d’eau et de télécommunications, ainsi que les transports seraient touchés.
👉 En définitive, l’ensemble de ces répercussions aurait un impact sur les assurances, les transports et l’aménagement du territoire.
En 2100, l’enneigement dans les Pyrénées et dans les Alpes sera très faible. Ce manque de neige donnera lieu à :
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