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Gestion de l'eau : pourquoi l'ONU lance-t-elle l'alerte ?

Notre mauvaise gestion de l’eau devient problématique. Tant et si bien que l’ONU lance une alerte quant à la disponibilité de cette ressource vitale.
Green Actu’
2023-03-27T00:00:00.000Z
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un verre rempli d'eau

L’eau est une ressource naturelle et vitale qui pourrait faire très prochainement l’objet d’une crise mondiale. Pour preuve, chaque année, la consommation mondiale d’eau augmente de 1 %. Pourtant, la population urbaine globale confrontée à la pénurie d’eau devrait doubler en 2050 pour atteindre 1,7 à 2,4 milliards de personnes. ❌

En cause : une mauvaise gestion de l’eau associée aux répercussions du réchauffement climatique, lesquelles entraînent de graves pénuries mettant en danger nos réserves. 

Que faut-il savoir sur notre gestion de l’eau ? Quelles sont les solutions de l’ONU pour lutter contre cette crise ? Greenly fait le point. 🔎

😰 Pourquoi notre gestion de l’eau inquiète-t-elle l’ONU ?

Une crise mondiale imminente 🌍

Selon le rapport de l’ONU-Eau et de l’Unesco publié le 21 mars dernier, une crise mondiale de l’eau serait imminente et concernerait les trois principaux aspects de cette ressource : 

  • « trop d’eau », qui implique l’arrivée d’une quantité trop importante d’eau - via des tempêtes ou des inondations - impactant négativement nos écosystèmes ;
  • « trop peu d’eau », qui, a contrario, renvoie vers les phénomènes de sécheresse et de pénurie d’eau souterraine ;
  • « l’eau trop sale », qui s’illustre par des sources d’eau polluées, que ce soit par des produits chimiques, des pesticides ou des excréments en raison de l’absence de systèmes d’assainissement. La consommation de cette eau expose les personnes au choléra, à la dysenterie, à la typhoïde et à la polio.

Zoom sur la situation actuelle 👀

La mauvaise gestion de l’eau participe très fortement à l’épuisement de cette ressource vitale. Deux raisons : 

  • la surconsommation mondiale : pour répondre à nos besoins grandissant en eau, nous nous tournons vers les nappes phréatiques, allant jusqu’à exploiter chaque année entre 100 et 200 km³ des réserves - ce qui est exorbitant ;
  • l’utilisation non durable de l’eau - 70 % des ressources mondiales en eau sont utilisées pour l’agriculture.

La pollution induite par les activités humaines n’est pas en reste. Au-delà de contribuer au réchauffement climatique, nos activités ont des conséquences sur la qualité de l’eau que nous buvons, nos écosystèmes d’eau douce, nos eaux souterraines et le cycle de l’eau en général. À cela s’ajoute l’évaporation de l’eau et donc la disparition d’une quantité non négligeable d’eau potable provoquée par le réchauffement de la planète.

✍️ À noter : 10 % de la population mondiale réside dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique (majoritairement en Amérique latine et en Afrique subsaharienne). Le rapport de synthèse du GIEC vient alourdir ce constat, puisque qu’environ la moitié de la population mondiale subit une grave pénurie d’eau pendant au moins une partie de l’année.

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youtube screenshot

Des ODD loin d’être atteints 👎

Du 22 au 24 mars, les dirigeants du monde ont assisté à la Conférence des Nations Unies sur l’eau.

Cette réunion a permis de faire un point de mi-parcours sur l’avancée des objectifs de développement durable (ODD). En effet, d’ici 2030, le monde est supposé éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir une vie prospère et paisible à l’ensemble de l’humanité en répondant à 17 objectifs interconnectés. 

Si nous évoquons ces promesses ici, c’est que l’une d’elles consiste à garantir un accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous. ✅

Or, la crise mondiale qui se profile démontre que cet objectif est loin d’être atteint. Selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la bonne gestion de l’eau est essentielle afin d’assurer la viabilité de notre environnement et se situe à la racine de tout effort de développement - et donc de l’atteinte des 17 ODD.

L’urgence est donc absolue, puisqu’en 2020 : 

  • près de trois catastrophes naturelles sur quatre étaient liées à l’eau ;
  • un quart de la planète vivait sans services d’eau gérés en toute sécurité, voire sans eau potable ;
  • 1,7 milliard de personnes n’avaient pas de systèmes d’assainissement de base ;
  • un demi-milliard de personnes pratiquaient la défécation en plein air ;
  • des millions de femmes et de filles consacraient plusieurs heures à la corvée de l’eau.

👉 Globalement, la mauvaise gestion de l’eau menace la sécurité alimentaire et énergétique, la santé, le développement urbain et renforce les problèmes sociaux. Pour simplifier les choses, les ressources mondiales en eau sont compromises.

🤝 Comment pouvons-nous agir ?

Au-delà de faire un point sur l'atteinte des ODD, la Conférence des Nations Unies sur l’eau est une première tentative pour trouver des solutions à la crise mondiale que nous risquons de traverser si nous n’agissons pas.

Améliorer la gestion mondiale de l’eau ✅

Bien que la situation actuelle ne soit pas glorieuse, elle reste néanmoins rattrapable sous réserve de mettre en œuvre une véritable coopération internationale. 🤝

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Csaba Kőrösi estime qu’il n’y a plus assez d’eau douce pour répondre aux besoins de la population mondiale. Il exhorte ainsi les pays à établir de solides mécanismes internationaux pour protéger les personnes, ainsi que la planète, et non uniquement en faveur « de la procrastination et du profit. » 
En outre, selon l’ONU, les pouvoirs publics doivent mettre en œuvre des mesures garantissant un accès équitable à l’eau pour tous et la préservation de cette ressource. 

👉 Cette entraide peut être rendue possible par la bonne éducation des pays concernant la disponibilité, la demande et le stockage de l’eau.

La coopération dans le domaine de l’eau peut prendre trois formes différentes : 

  • les partenariats et la coopération intra-sectoriels, qui s’effectuent entre les parties prenantes ayant une utilisation commune de l’eau. À titre d’exemple, l’approvisionnement en eau des zones rurales - et, par extension, des systèmes d’irrigation des agriculteurs - n’est possible que par la coopération entre les communautés urbaines et rurales. Une gestion commune des systèmes d’assainissement et d’approvisionnement en eau s’avère donc indispensable ;
  • les partenariats et la coopération intersectoriels, qui impliquent les acteurs dont les objectifs et les centres d’intérêt liés à l’eau sont opposés ;
  • les partenariats et la coopération extra-sectoriels, qui concernent des acteurs « extérieurs au domaine de l’eau ». C’est-à-dire que les priorités et les objectifs de certaines parties prenantes ne sont pas directement liés à l’eau, mais pour qui cette ressource joue néanmoins un rôle déterminant.

Augmenter les investissements 💰

Garantir un accès universel à l’eau potable d’ici 2030 implique de multiplier par trois - au moins - les niveaux d’investissement actuels en matière de systèmes d’eau et d’assainissement. En effet :

Nous ne pouvons pas faire face à cette urgence du XXIe siècle avec des infrastructures d'un autre âge.

Les moyens financiers débloqués devraient être utilisés en priorité dans : 

  • la rénovation des canalisations et des infrastructures de distribution d’eau ; 
  • la rénovation des stations d’épuration - notamment leur résilience face aux catastrophes naturelles ;
  • la construction de nouveaux moyens de recyclage et de conservation de l’eau ;
  • l’installation de systèmes alimentaires intelligents - c’est-à-dire qui protègent le climat, la biodiversité, qui réduisent la consommation d’eau et les émissions de méthane ;
  • la mise en place d’un système d’information mondial afin de prévoir les besoins en eau en temps réel. À cela s’ajoutent les dispositifs d’alerte prévenant les phénomènes climatiques ou météorologiques dangereux ;
  • la signature de nouveaux partenariats public et privé.

En l’état, les investissements nécessaires pour respecter cet objectif s’élèvent à plus de 1 000 milliards de dollars par an. Pour Antonio Guterres, les solutions de financement se trouvent entre les mains des :

Institutions financières internationales (qui) devraient réfléchir à de nouveaux moyens de développer les solutions de financement et accélérer la réallocation des droits de tirage spéciaux. Et les banques multilatérales de développement devraient continuer de multiplier leurs placements dans des projets liés à l’eau et à l’assainissement afin de venir en aide aux pays qui en ont désespérément besoin.

Lutter contre le réchauffement climatique ☀️

Sans surprise :

L'action climatique et un avenir durable de l'eau sont indissociables.

De fait, limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C doit être la priorité de la communauté internationale (que ce soit pour améliorer la gestion de l’eau ou pour garantir de bonnes conditions de vie à l’ensemble des êtres vivants). Des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent donc être rapidement mises en place par l’ensemble des secteurs économiques. 👋

Plusieurs exemples : 

  • remplacer les véhicules thermiques par des véhicules électriques ;
  • tendre vers une agriculture durable ;
  • choisir les énergies renouvelables et délaisser les énergies fossiles dont l’exploitation est extrêmement polluante ;
  • éco construire les bâtiments ;
  • augmenter le nombre de puits de carbone ;
  • opter pour la sobriété énergétique.

👉 Afin d’accroître la portée de nos efforts, les pays développés doivent également soutenir techniquement et financièrement la transition écologique des pays en développement.

sol victime de sécheresse et arbre mort

Agir à notre échelle 💪

Chacun peut agir à son échelle pour éviter le gaspillage : 

  • installer un mousseur à la sortie du robinet. Ce dispositif injecte des bulles d’air dans l’eau donnant l’impression d’utiliser la même quantité d’eau. En réalité, le débit est réduit de 30 à 50 % alors que la pression reste la même ;
  • utiliser de l’eau froide le plus souvent possible - notamment pour se laver les mains ou nettoyer les ustensiles de cuisine ;
  • couper l’eau lors du savonnage ;
  • boire l’eau du robinet quand cela est possible sur le plan sanitaire. Une solution plus écologique puisque la fabrication d’une bouteille d’eau en plastique nécessite deux litres d’eau. Tout en sachant qu’en France, l’eau est le produit alimentaire le plus contrôlé ;
  • récupérer l’eau de pluie ;
  • contrôler les robinets et les canalisations pour éviter le risque de fuites ;
  • installer des plaquettes d’économies d’eau dans la cuve de remplissage des toilettes. L’intérêt étant de diminuer le volume de remplissage de la cuve.

👋 Vous souhaitez améliorer la gestion de l’eau au sein de votre activité ? 

Cette ressource indispensable à notre survie est également essentielle à certaines activités. Au-delà de vous encourager à réduire vos émissions, le bilan carbone peut vous aider à optimiser la consommation d’eau de votre entreprise. 💦

Vous hésitez encore ? Bénéficiez d’une démonstration gratuite de notre outil pour faciliter votre décision. 👀

Homme souriant
Logo coloré "time to change"

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