Vénus et son avertissement à l’égard du réchauffement climatique
Seconde planète du système solaire, Vénus est caractérisée par l'emballement de l'effet de serre qu'elle a connu. Un cas d'étude riche d'enseignements.
Fortes chaleurs, feux de forêt incontrôlables, inondations… Les effets du changement climatique se font d’ores et déjà ressentir - de manière plus ou moins intense - sur l’ensemble du globe. En cause : la grande quantité de gaz à effet de serre (GES) émise dans l’atmosphère par les activités humaines.
À l’origine de 11 % des émissions de GES françaises, le tourisme est l’un des secteurs les plus contributeurs au dérèglement climatique. Conscients de leur impact et de l’urgence climatique actuelle, les vacanciers tentent de changer leurs habitudes de voyage en pratiquant l’écotourisme.
Accessible à tout un chacun et à tout moment de l’année, l’écotourisme désigne un mode de voyage respectueux de l’environnement. Quelles sont les cinq étapes pour voyager responsable ?
Suivez le guide !
L’écotourisme désigne un tourisme respectueux de l’environnement, bas-carbone et impactant positivement les populations locales.
Contrairement au tourisme habituel, le voyageur est amené à s’éduquer à propos de la nature, de la culture locale et de l’humain, tout en limitant l’impact négatif de son séjour (notamment en terme d’émission de gaz à effet de serre).
Quelques exemples de bonnes pratiques de l’écotourisme :
Le tourisme durable, le tourisme vert ou le tourisme responsable sont autant de termes désignant une forme de tourisme à impact environnemental moindre. Dès lors, ces formes de tourisme prônent un comportement respectueux de l’environnement, l’adoption d’écogestes ou encore la pratique d’activités écoresponsables.
Bien que leurs similitudes provoquent parfois l’incompréhension des voyageurs, ces formes de tourisme ont pour principal objectif de réduire l’empreinte carbone du voyage.
L’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) définit ainsi l’écotourisme comme une pratique englobant toutes les formes de tourisme écoresponsable, c’est-à-dire celles :
Trois approches sont à prendre en compte pour ce dernier point :
Autrement dit, bien que l’écotourisme prenne en considération l’impact carbone du voyage, cette forme de tourisme se concentre en particulier sur la protection de la nature et le bien-être des populations locales.
Le tourisme de masse est un tourisme caractérisé par l’afflux massif de voyageurs dans une même destination et durant la même période. Ce mode de tourisme est né dans les années 1960 avec la généralisation des congés payés et la baisse du prix des billets d’avion.
Pour preuve : 95 % des touristes s’amassent sur 5 % des terres. En France, 80 % de l’activité touristique se concentre sur 20 % du territoire.
Les répercussions du tourisme de masse sont multiples :
Choisir l’ecotourisme permet de limiter l’impact des vacances tout en voyageant autrement. C’est pourquoi, depuis le début des années 1990, l’OMT multiplie les actions pour inciter les voyageurs à pratiquer un tourisme responsable.
👉 Au-delà d’établir des rapports et des directives quant à la relation étroites entre les zones protégées et le tourisme, l’organisation est également à l’origine du Sommet mondial de l’écotourisme.
Le secteur du tourisme est largement impliqué dans le changement climatique puisqu’il engendre 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) - le transport, l’alimentation et le shopping étant les principaux émetteurs.
Selon l’ADEME, l’hébergement touristique engendre 8,5 MtCO2e des émissions nationales, tandis que le transport génère 91 MtCO2e des émissions françaises.
Chacune de nos actions a des conséquences négatives sur l’environnement et les populations locales. C’est pourquoi l'ecotourisme est la solution pour découvrir le monde tout en préservant l’équilibre des lieux. Comment ? En limitant notamment les émissions carbone grâce à l’emprunt des transports doux, à la réservation d’hébergements responsables et au choix réfléchi des activités touristiques sur place.
C’est un fait : le tourisme de masse dénaturalise les paysages. La construction d’hôtels et de complexes nécessaires pour accueillir les milliers de touristes annuels détruit l’identité de petites villes, mais surtout la biodiversité qui se trouvait auparavant sur le territoire.
Au contraire, l’écotourisme respecte les écosystèmes en limitant les impacts générés par nos activités (pollution sonore, visuelle, etc.) et plus largement en instaurant des mesures de protection (installation de réserves, restauration de l’habitat d’animaux ou adoption de mesures antibraconnage).
Selon Le Monde, l’écotourisme a permis de sauver les orangs-outans de Sumatra lesquels étaient voués à l’extinction. En outre, les efforts de conservation inhérents à l’écotourisme ont permis d’augmenter de 30 % la population des tigres d’Inde en quatre ans.
Le besoin de se reconnecter à la nature et parfois à soi-même se fait de plus en plus fort ces dernières années. L’écotourisme permet cela.
En effet, ce mode de voyage encourage les touristes à être plus attentifs à leur environnement en limitant les détériorations dont ils peuvent être à l’origine. Idéalement, le comportement écoresponsable adopté lors du voyage sera reproduit dans la vie quotidienne du touriste. L’objectif ? Contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.
Sans surprise, la capitale d’un pays est fortement touristique. Malheureusement, au-delà de dégrader l'environnement, l'afflux des touristes contribue à la fuite des locaux - ces derniers désertent ces lieux bondés ou sont forcés de déménager au vu de la hausse des prix des logements.
Pour éviter ces répercussions, l'écotourisme favorise les visites en petits groupes dans les lieux naturels délaissés par le tourisme de masse et en-dehors des périodes de vacances habituelles. L'intérêt est double :
Seconde option : vivre un véritable dépaysement en restant près de son domicile, grâce au staycation ou à la microaventure.
L’aventure se trouve à chaque coin de rue ! C’est sur cette affirmation que repose le concept de microaventure popularisé par l’aventurier Alastair Humphreys. Ce tourisme de proximité permet de redécouvrir son pays, sa région et même sa ville avec un nouveau regard.
Une microaventure est un voyage :
Les expéditions sont partout, à l'image d’une balade à vélo, d’une nuit à la belle étoile, d’une sortie en kayak ou d’une randonnée. L’objectif étant de vivre des expériences inédites qui permettent de déconnecter du quotidien.
👉 La planification d’un voyage - qui plus est, écologique - n’est pas une mince affaire. C'est pourquoi des professionnels impliqués dans l’écotourisme - et justifiant d’une stratégie RSE - s'occupent de cette tâche. Il peut s’agir d’agences ou d’organismes de voyage responsables à l’image de Chilowé, Explora Project ou WeGoGreenR.
Limiter l’impact du séjour passe en priorité par le choix des transports empruntés. Cependant, pour une question de rapidité, les voyages s’effectuent majoritairement en voiture ou en avion - deux modes de transport loin d’être bas-carbones.
Sur les 8 % d’émissions mondiales de GES engendrées par le tourisme, trois quarts sont causées par les transports, dont 40 % uniquement par les avions.
C’est pourquoi, l’ecotourisme privilégie les mobilités douces à l’image du train, du vélo, du bus ou - dans le pire des cas - du covoiturage. À titre d’exemple, le train pollue 8 fois moins que la voiture et 14 fois moins que le ferroviaire, selon l’ADEME.
Dans le cas où l’avion serait indispensable pour arriver à destination, le voyageur a la possibilité de compenser les émissions de son vol. La contribution carbone consiste à financer des projets de réduction, de séquestration et de capture des émissions (grâce à la plantation d’arbres, par exemple) afin d’éviter l’émission supplémentaire de GES dans l’atmosphère.
Vient ensuite le choix de l’hébergement responsable et authentique (voire insolite) pour vivre une aventure inoubliable et respectueuse de l’environnement.
Les personnes ne souhaitant pas séjourner directement chez l’habitant peuvent se tourner vers des établissements labellisés Écolabel européen, Green Globe et La clef verte. Ces certifications encadrent les impacts environnementaux engendrés par l’hébergement - notamment ceux issus des systèmes de chauffage, des produits alimentaires et textiles utilisés ou encore de la gestion des déchets.
👉 Attention aux hébergements non labellisés vantant leur engagement écologique, mais n'ayant mis en œuvre aucune mesure écoresponsable - une pratique mensongère appelée greenwashing.
Le tourisme représente un potentiel important de croissance économique pour les pays. En 2022, les recettes du tourisme international étaient estimées à 1 000 milliards de dollars - contre 3 500 milliards de dollars avant la pandémie de Covid-19. La France reste le pays le plus visité au monde engendrant ainsi près de 58 milliards d’euros en 2022.
De fait, que ce soit sur le territoire de résidence ou à l’étranger, chaque personne pratiquant l’écotourisme doit s’assurer d’impacter positivement les populations locales. Au-delà de prendre garde à ne pas dénaturaliser le lieu, ni à perturber le mode de vie des locaux, il convient de contribuer à l’économie locale de plusieurs manières :
En définitive, l’argent dépensé doit servir aux habitants et aux petits commerces.
Voyager loin de son lieu de résidence n'est pas une excuse pour polluer. N'oublions pas que chacune de nos actions a un impact sur l’environnement. Ce faisant, partir en vacances n’est pas une raison suffisante pour stopper les écogestes quotidiens tels que :
Finalement, l’objectif de l’ecotourisme est de s’immerger dans une nouvelle culture sans laisser la moindre trace de son passage.
En outre, toute personne pratiquant l'écotourisme s’engage à respecter les pratiques mises en avant dans la Charte éthique du voyageur avant, pendant et après l’excursion :
L’écotourisme est un mode de voyage pouvant être pratiqué à visée personnelle comme professionnelle. Estimez l’empreinte carbone de vos déplacements professionnels en réalisant le bilan carbone avec Greenly, puis élaborez un plan d'action en vue de réduire les émissions associées.
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