
Comprendre le principe et l'analyse de double matérialité
La double matérialité, pilier de la CSRD, rend désormais indissociables les performances environnementales et financières d'une entreprise. Explications.
ESG / RSE
Secteurs d'activité



Les origines (plus lointaines que vous ne l'imaginez) de la "Corporate Social Responsibility"
Son spectre d'intervention et la manière dont elle est encadrée
Nos conseils aux entreprises qui s'y intéressent

Utilisé à l’échelle internationale, l’acronyme CSR (Corporate Social Responsibility) est l’équivalent du terme français de “RSE” (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Dans les deux cas, cette expression désigne la prise en compte des enjeux environnementaux, économiques et sociaux dans le cadre de la réflexion stratégique d'une entreprise.
Il s'agit de veiller à ce que les décisions prises aient un impact positif sur la société dans son ensemble, respectent l’environnement et les Droits de l’Homme, tout en assurant la viabilité économique de l'entreprise.
La norme ISO 26000 identifie les sept grands domaines s'inscrivant dans le champ de la CSR :
| 1 | La gouvernance de l’organisation |
| 2 | Les droits de l’Homme |
| 3 | Les relations et les conditions de travail |
| 4 | L’environnement |
| 5 | La loyauté des pratiques |
| 6 | Les questions relatives aux consommateurs |
| 7 | Les communautés et le développement local |
Que l’on parle de CSR ou de RSE, il s’agit toujours d’une démarche volontaire de la part de l’organisation qui la met en œuvre.

Le concept de RSE tel que nous le connaissons aujourd’hui est apparu dans les années 1950, aux États-Unis. Il est initié par une communauté souhaitant augmenter les profits de ses entreprises, tout en améliorant le système sociétal — à ce moment, le mouvement est néanmoins très minoritaire.
En 1953, Howard Bowen propose une première définition de la CSR dans son livre intitulé "La responsabilité sociale du businessman". La responsabilité sociale de l’entreprise désigne alors "l’obligation pour les hommes d’affaires de réaliser les politiques, de prendre les décisions et de suivre les lignes de conduite répondant aux objectifs et aux valeurs qui sont considérés comme désirables dans notre société".
Puis, dans les années 70, les liens entre la société et le monde des affaires commencent à se resserrer. Les entreprises qui respectent et appliquent ce code moral se distinguent de leurs concurrents, tandis que les préoccupations environnementales, sociales et économiques gagnent du terrain dans le cadre des débats.
Les consommateurs.rices eux.elles-mêmes deviennent de plus en plus critiques envers les entreprises qui ne prennent pas en compte ces problématiques...
Des réglementations voient le jour pour encadrer la RSE. Redoutant d’être distanciées par leurs concurrents, de plus en plus d’entreprises investissent le précieux segment.
Publiée par le ministère de l’Économie en 2023, la 5ème étude EcoVadis fait le point sur les performances nationales. En l'occurrence, la France fait partie des meilleurs élèves de la performance RSE, avec un score global de 57,6/100 (la moyenne mondiale est de 50,3).
Ce premier domaine englobe uniquement les stratégies et les processus internes à l’entreprise.
La responsabilité interne se focalise sur la dimension éthique d’une activité. Elle prend en compte la conformité juridique, la planification de la croissance et l’efficacité économique — lesquelles dépendent de l’exécutif et influencent les décisions importantes.
Ce domaine regroupe les aspects mesurables, ayant un impact direct sur l’environnement, la société et les parties prenantes.
Une entreprise a des engagements à respecter vis-à-vis de ses employé.e.s, en garantissant notamment :
En principe, en cas de mécontentement de la part des salarié.e.s, chaque établissement doit interagir de manière constructive avec les syndicats pour éviter les grèves.
L’entreprise a également des engagements à tenir auprès de ses client.e.s. Elle ne doit pas les tromper en "survendant" ses produits par exemple, ou en relayant carrément de fausses informations dans le seul but d’augmenter ses ventes (une pratique pouvant d’ailleurs s’inscrire dans le délit de greenwashing).
Là encore, en principe, chaque client.e doit être informé.e correctement sur la fabrication, la composition ou encore l’origine du produit proposé à la vente. En outre, le fonctionnement et les prestations de l’entreprise doivent être cohérents avec les valeurs prônées par cette dernière.
Les investisseurs.ses jouent un rôle important dans le succès de l’entreprise. C’est pourquoi, les relations avec ces derniers.ères doivent être fondées sur l’honnêteté et la transparence.
Également appelés le "quatrième pouvoir", les médias peuvent avoir un impact énorme sur la visibilité et la réputation d'une entreprise. Un article flatteur contribue à alimenter le narratif d’une marque, tandis qu'un scandale abondamment relayé par les médias peut ruiner sa réputation en un claquement de doigts.
Une bonne stratégie RSE permet de gérer la communication de l’entreprise et d’éviter ce cas de figure dévastateur. Il convient ainsi d’adopter un dialogue ouvert et honnête avec les médias, mais aussi — si nécessaire — d’assumer ses erreurs plutôt que de les cacher.
En ce qui concerne les organismes publics, il est une nouvelle fois question d’adopter une relation de travail honnête. L’entreprise est dans l’obligation de respecter les lois, les normes de qualité et les réglementations imposées par le pays où elle est installée.
En lien avec le point précédent, l’entreprise doit aussi veiller à ne pas perturber la qualité de vie des tiers (les habitants de communes localisées à proximité des sites de production, par exemple). Le plus souvent, ici, on parle de pollution sonore et/ou environnementale.
Dans certains cas, les litiges avec des tiers peuvent donner lieu à des démêlés avec la justice et/ou des organisations de protection de l’environnement.
Souvent assimilée au terme de "citoyenneté d’entreprise", la responsabilité externe touche principalement au domaine social.
À la portée de toutes les entreprises, le sponsoring permet de parrainer et/ou de soutenir des associations caritatives en lien avec leurs valeurs.
En vue d’agir localement, par exemple, l'entreprise peut parrainer des projets municipaux et des événements régionaux.
Les donations présentent un double intérêt : elles permettent d'agir pour une bonne cause, tout en développant la notoriété de l’entreprise. Cette dernière peut, par exemple, reverser une partie des bénéfices liée à la vente de ses marchandises.
Les employé.e.s qui souhaitent mener des activités sociales peuvent prendre un congé à cette fin (si réglementé par leur contrat de travail). Dans ce contexte, l’entreprise soutient voire paie lesdites activités en les enregistrant comme temps de travail.

En France, la RSE possède bel et bien un cadre législatif et réglementaire, qui trouve son origine dans la loi NRE de 2001. Celle-ci oblige les entreprises cotées à dévoiler leurs performances financières et extra-financières.
D’autres textes sont, par la suite, venus renforcer la prise en compte du volet extra-financier :
| La loi du 9 novembre 2016 sur la lutte contre la corruption |
| La loi du 27 mars 2017 relative au plan de vigilance des entreprises multinationales pour prévenir les risques environnementaux et sociaux |
| les lois Grenelle I et II qui définissent les obligations en matière de reporting RSE (extra-financier), destinées aux entreprises de plus de 500 salariés |
| la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 |
| La loi sur le devoir de Vigilance de 2016 |
| La loi PACTE du 22 mai 2019 qui met en place trois grandes mesures. La prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux, l’assimilation de sa raison d’être dans ses statuts et la création du statut « d’entreprise à mission » |
Parfois perçue comme une démarche lourde à mettre en place et non obligatoire, la CSR possède présente en réalité de nombreux avantages, y compris pour les entreprises.

Les objectifs d'une stratégie RSE dépendent des valeurs et de l’activité de l’entreprise. Si vous souhaitez vous pencher tout particulièrement sur la question environnementale, il est intéressant de conduire au préalable :
En général, une bonne politique RSE s'élabore avec l'aide de ses client.e.s et de ses employé.e.s. Préparez une série de questions destinées à mieux appréhender les attentes de chacun.e. En procédant ainsi, vous avez l'assurance de ne pas passer à côté des aspects essentiels aux yeux de ces deux groupes.
Les dirigeant.e.s de l’entreprise doivent assumer leur démarche RSE, mais aussi faire en sorte d'embarquer leurs équipes dans la mise en œuvre de cette démarche. Les équipes sont celles qui, les premières, devront traduire les intentions de cette stratégie dans les décisions quotidiennes de l'entreprise. Chaque salarié.e doit donc être convaincu.e de sa propre utilité dans la réussite de cette initiative.
Au-delà d'impliquer ses équipes, l'entreprise doit aussi leur donner les moyens de réussir. Jusqu'à une période relativement récente, la performance extra-financière n'était pas quelque chose d'aussi "commun" qu'aujourd'hui. D'où l'importance de sensibiliser à ces nouveaux enjeux, mais aussi de former ses équipes là où cela s'avère nécessaire.
La CSR doit devenir partie intégrante de l’identité de l’entreprise via la communication et le marketing (articles de blog, posts sur les réseaux sociaux, vidéos, etc.). Il ne s'agit pas uniquement de valoriser ce que fait l'entreprise : il s'agit aussi de contribuer à accompagner la transition de notre société dans son ensemble, vers un modèle qui prend mieux en compte cet impact sociétal et environnemental.

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