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Ce qu'il faut savoir des restrictions d'eau en France en 2025
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Ce qu'il faut savoir des restrictions d'eau en France en 2025

ÉcologieRéchauffement climatique
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Personne buvant de l'eau potable dans une gourde
Voici le TOP 5 des départements les plus touchés par les restrictions d’eau : Pyrénées-Orientales, Loiret, Gironde, Charente-Maritime et l'Aude.
Écologie
2025-08-29T00:00:00.000Z
fr-fr
D’après les données officielles du Ministères Aménagement du territoire Transition écologique (2024), plus de 50 % des départements français métropolitains font l’objet de restrictions d’usage de l’eau au cours de l’été, chaque année depuis 2015 (à l’exception de 2021).

TOP 5 des départements les plus touchés par les restrictions d’eau

Région Département Raison principale
Occitanie Pyrénées-Orientales Climat méditerranéen sec, nappes vulnérables et irrigation intensive.
Provence-Alpes-Côte d’Azur Loiret Nappes de Beauce surexploitées, débits faibles et agriculture intensive.
Occitanie Gironde Géologie peu réactive + déficit pluviométrique persistant.
Nouvelle-Aquitaine Charente-Maritime Nappes calcaires sensibles, forte pression agricole et touristique.
Occitanie Aude Régime pluviométrique déficitaire, viticulture intensive et évaporation élevée.
💡À noter ! La liste des départements concernés évolue régulièrement en fonction de la situation hydrologique et de l’efficacité des restrictions mises en place. L'application Vigieau, qui fournit un accès en temps réel aux limitations d'eau, met à disposition une carte interactive des restrictions d'eau actuellement appliquées.

Quels sont les départements où il est interdit de remplir sa piscine ?

Dès qu'un département atteint le stade d'alerte (niveau 2) ou au-delà, il est interdit de remplir, vider ou remettre à niveau les piscines privées (d'une capacité supérieure à 1 m³), sauf pour quelques cas particuliers (premier remplissage ou bassin en construction).

🚩Remplir sa piscine : quels sont les départements les plus touchés ? Ain, Allier, Ardèche, Ardennes, Aude, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Cantal, Charente, Charente-Maritime, Cher, Corrèze, Creuse, Dordogne, Eure-et-Loir, Gers, Gironde, Hérault, Indre, Loire-Atlantique, Loiret, Lot, Lot-et-Garonne, Maine-et-Loire, Mayenne, Morbihan, Pas-de-Calais, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Sarthe, Haute-Savoie, Deux-Sèvres, Tarn-et-Garonne, Vendée, Vienne, Yonne.

Il est important de préciser que lors d'une situation considérée comme une « crise » (niveau 4), toute opération de remplissage du bassin est formellement interdite, y compris les remises à niveau, et ce, sans dérogation possible.

Quelles sont les mesures de restrictions hydriques ?

Entre 2015 et 2022, 97 % de la France métropolitaine a connu des restrictions sur l'usage de l'eau de surface, dont 55 % au niveau de crise. (Commissariat Général au Développement Durable)

Quels sont les différents stades d'alerte pour la restriction de l'eau ?

Les niveaux d'alerte sont utilisés pour ajuster les restrictions d'eau en fonction de l'intensité de la sécheresse : allant de la simple surveillance à la situation d'urgence où seules les utilisations prioritaires (santé, sécurité, eau potable) sont permises.


C'est le préfet qui prend ces décisions, basées sur l'état des nappes phréatiques, des rivières et des prévisions météorologiques. Le but est de prévenir une carence et de conserver l'eau pour les nécessités vitales, et pour cela, l’État a mis en place quatre niveaux de restriction d’eau : 

Niveau d’alerte Signification
1. Vigilance
Ne nécessite pas la mise en place de mesures restrictives. Ce premier niveau informe et incite les particuliers et les professionnels à réaliser des économies d’eau.
2. Alerte
Marque la mise en œuvre des premières mesures de restrictions d’eau. Les activités impactant les milieux aquatiques sont interdites et les prélèvements d’eau doivent être réduits. La réduction des prélèvements d’eau à des fins agricoles doit être inférieure à 50 % (ou faire l’objet d’une interdiction jusqu’à trois jours par semaine).
3. Alerte renforcée
Durcit les mesures de restriction applicables au niveau d’alerte. Ainsi, certains prélèvements en eau sont interdits. La réduction des prélèvements d’eau à des fins agricoles doit être supérieure ou égale à 50 % (ou faire l’objet d’une interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine).
4. Crise
Les prélèvements non prioritaires sont interdits de sorte à préserver les usages liés à la santé, la sécurité civile, l’eau potable et la salubrité.
🚩Bon à savoir ! pour consulter l'ensemble des recommandations à observer en cas de pic de pollution à l'ozone, rendez-vous directement sur le site du Ministère de la Santé.

Quelles sont les restrictions hydriques en place aujourd'hui ?

Les restrictions majeures en place sont déterminées par les quatre niveaux d’alerte mentionnés ci-dessus. Certaines activités (ex. arroser son potager, laver sa voiture) peuvent être autorisées en vigilance, limitées en alerte, interdites en alerte renforcée et totalement prohibées en crise. 

Voici les restrictions d'eau qui concernent à la fois les particuliers et les entreprises : 

  • d’arroser les pelouses, les massifs fleuris et les jardins potagers ;
  • d’arroser les espaces verts ;
  • de laver leur véhicule personnel. Les professionnels sont quant à eux soumis à des conditions spécifiques : ils doivent utiliser un matériel haute pression ou un système de recyclage de l’eau ;
  • de nettoyer les façades, les toitures, les terrasses et les trottoirs (excepté dans le cas où le nettoyage est réalisé par une collectivité ou une entreprise de nettoyage professionnel) ;
  • de remplir et de vidanger les piscines privées de plus d’un mètre cube ;
  • d’irriguer les cultures par aspersion.

Restrictions hydriques : pourquoi au juste ?

Tout comme un barrage qui contrôle son niveau en ouvrant les vannes, ces restrictions ont pour but d'éviter une rupture de stock qui toucherait tous les usages.

Qu’est-ce qu'une restriction d’eau ?

Les restrictions d’eau sont des mesures exceptionnelles de limitation ou de suspension des usages de l’eau suite à un épisode persistant de sécheresse sur un territoire. On relève ainsi trois types de sécheresses : la sécheresse météorologique relative à un manque de pluie, la sécheresse agricole provoquée par un manque d’eau dans les sols et enfin la sécheresse hydrologique qui désigne les niveaux anormalement bas des nappes phréatiques, des lacs, des rivières ou des cours d’eau.

Si les niveaux des nappes phréatiques atteignent ou dépassent les seuils fixés pour chaque département et en présence de faibles précipitations, les préfets ont la possibilité d'instaurer des restrictions sur l'utilisation de l'eau par le biais de la publication d'un décret.

Pourquoi existent-ils des restrictions d’eau ?

Des restrictions d'eau sont mises en place afin de protéger les ressources existantes pour éviter des crises, en particulier durant la période estivale. Ceci est fait dans le but de contrôler des phénomènes climatiques perturbateurs tout en garantissant aux citoyens un approvisionnement constant en eau potable. De plus, l'environnement et la biodiversité doivent être préservés par le maintien du volume d'eau nécessaire à leur équilibre.

Les restrictions d’eau estivales ne constituent pas des mesures arbitraires, mais relèvent d’une gestion préventive et rationnelle de la ressource la plus essentielle.

Comment savoir si sa commune est en restriction d'eau ?

Pour vérifier si votre municipalité fait face à des restrictions d'eau, il est nécessaire de se référer aux données officielles diffusées par la préfecture ou via les sites web des services gouvernementaux de votre département. Il est important de préciser que ces décisions sont aussi communiquées au maire de chaque commune concernée afin qu'elles soient publiées pour information !

💡Suivez les restrictions d’eau grâce à VigiEau ! Grâce à la plateforme VigiEau, vous pouvez découvrir les restrictions d'utilisation de l'eau instaurées par le préfet de votre région, soit en entrant votre adresse, en acceptant la géolocalisation ou en sélectionnant un point sur une carte pour marquer l'endroit dont vous souhaitez obtenir des informations.

Les décrets municipaux ou préfectoraux précisent le niveau d’alerte, les zones concernées et les activités soumises à restriction. Ces informations permettent aux habitants de connaître exactement les mesures en vigueur et de s’y conformer pour préserver la ressource en eau.

Quelle est l’amende prévue si l’on ne respecte pas les restrictions d’eau ?

Pour les particuliers, l’amende en cas de non-respect des restrictions d'eau peut atteindre 1 500 €, et 3 000 € en cas de récidive. (Service-Public.fr)

Les sanctions en cas de non-respect sont fixées par l’article R216-9 du Code de l’environnement. L’équivalent de la « police de l’eau » est chargé de faire respecter cette loi en procédant à des contrôles réguliers. Concrètement, ce rôle est assuré par plusieurs agents habilités à infliger des amendes : l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), les directions départementales des territoires (DDT), l’Office français de la biodiversité (OFB), la gendarmerie, la police et les maires.

Enfin, le montant de l’amende peut aller jusqu’à 7 500 € pour un professionnel, une entreprise ou une exploitation agricole.

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TOP 3 des solutions pour éviter des restrictions d’eau

La question de l’eau en France ne se résout pas simplement en fermant le robinet pendant le brossage des dents. Les restrictions surviennent lorsque la demande dépasse durablement la disponibilité des ressources, situation accentuée par les sécheresses et le changement climatique. Néanmoins, voici quelques mesures que tous les acteurs économiques peuvent prendre pour relever le défi de l'eau : 

Échelle collective

L’agriculture, qui demeure le principal consommateur d’eau, doit évoluer vers une gestion plus optimisée, notamment grâce à la diversification des cultures, à la récupération des eaux de pluie ou encore à l’utilisation de systèmes d’irrigation économes. De leur côté, les industriels ont un rôle essentiel à jouer en rendant leurs procédés plus sobres en eau, en développant le recyclage des eaux de nettoyage et en généralisant l’usage de circuits fermés. Enfin, l’État doit renforcer son action à travers la mise en œuvre du « plan eau ».

Échelle individuelle
La réduction du gaspillage passe d’abord par la réparation des fuites d’eau, car un simple robinet qui goutte peut entraîner une perte de 35 000 litres par an, et une chasse d’eau défectueuse jusqu’à 220 000 litres. L’installation de régulateurs d’eau constitue également une solution efficace pour limiter la consommation. Enfin, le choix d’appareils électroménagers économes en eau est essentiel : privilégier un modèle classé A sur l’étiquette énergie permet de concilier confort et sobriété.

En somme, pour remédier à la crise de l’eau, des actions systémiques sont nécessaires, impliquant les gouvernements, les entreprises et les principaux secteurs consommateurs d’eau, qui représentent la majorité des prélèvements (agriculture, énergie, industrie).

Entreprise : êtes-vous impacté(e) par les restrictions d’eau ?

L'eau représente un enjeu majeur pour le fonctionnement d'une entreprise, tant sur le plan opérationnel que environnemental. 

Greenly aide les entreprises à transformer la gestion de l'eau en un atout stratégique, en examinant l'effet hydrique de leurs opérations quotidiennes – usage direct, processus industriels et chaîne d'approvisionnement. Pour faire face à ces défis, deux orientations stratégiques sont privilégiées :

  1. Améliorer le fonctionnement opérationnel :  la gestion de l'eau est intégrée dans la comptabilité carbone pour offrir une vision globale de l'impact environnemental. Les gisements d’économies sont identifiés et des solutions concrètes sont proposées : technologies d’efficience hydrique, circuits de réutilisation, indicateurs de performance…
  2. Améliorer le processus décisionnel : lors de la phase d’éco-conception, l’empreinte hydrique des futurs produits peut être quantifiée grâce à une Analyse du Cycle de Vie (ACV), afin d’optimiser leur conception dès le départ. Cela permet d’anticiper les impacts, de réduire les coûts et de renforcer la durabilité.
💡 Retombées concrètes ! réduction mesurable des coûts de production liés à la consommation et au traitement de l’eau, anticipation des contraintes et mesures environnementales, diminution des risques liés aux opérations et renforcement de la résilience des activités en situation de sécheresse...

L’eau représente-t-elle un enjeu stratégique pour votre entreprise ? Pour découvrir comment Greenly peut vous aider à le maîtriser, réservez une démo avec l’un de nos experts climat !

Bibliographie

Êtes-vous concerné par des restrictions d'eau - Service-Public.fr, Service-Public.fr, https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A18382

Restrictions d'eau lors des périodes de sécheresse en …, Ministères Aménagement du territoire Transition écologique, 2024, https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/restrictions-deau-lors-des-periodes-de-secheresse-en-france-metropolitaine-en-2023

L’eau sous tension, surtout l’été, Commissariat Général au Développement Durable, 2025, https://www.notre-environnement.gouv.fr/themes/economie/l-utilisation-des-ressources-naturelles-ressources/article/l-eau-sous-tension-surtout-l-ete