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Comprendre la taxonomie européenne
La taxonomie européenne compte parmi les outils devant permettre à l'UE d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais en quoi consiste-t-elle ?
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Qui donc deviendra Premier ministre de la planification écologique ?
Promesse phare du candidat Emmanuel Macron - qui faisait de l'œil à l’électorat écologiste - la proposition de faire du locataire de Matignon le chef d’orchestre de la planification écologique pourrait revêtir un certain intérêt. Après tout, un sujet aussi transversal que l’écologie doit être porté par un profil à même de transcender les frontières des différents ministères… Encore faut-il éviter l’erreur de casting.
Alors : qui sera le mouton à cinq pattes ? Greenly vous présente ses pronostics.
Au-delà du seul fait que son profil soit intéressant, il faut savoir que la notion de “planification écologique”, c’est lui. Du moins, à l’origine.
Emmanuel Macron aurait-il cherché à lui envoyer un signal à l’occasion de ce fameux discours à Marseille ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, jusqu’au 14 mai prochain - date à laquelle on peut espérer que la nomination sera enfin actée.
La bande dessinée qu’il a cosignée avec Christophe Blain en 2021 (“Le Monde sans fin”) s’est vendue à plus de 250 000 exemplaires. De même, le “Plan de transformation de l’économie française” conçu par le think tank qu’il préside (The Shift Project) est un grand succès en librairie, lui aussi.
En outre, de 2001 à 2010, il a collaboré avec l'ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) pour mettre au point la fameuse méthode bilan carbone.
Un bémol tout de même ? Jean-Marc Jancovici n’est pas réputé pour avoir la langue dans sa poche… Pas sûr que ce soit du goût de tout le monde. Et de Matignon encore moins.
On ne pouvait pas la mettre ailleurs dans le classement, dans la mesure où Elisabeth Borne est… Une femme. Et le président réélu a fait savoir qu’il n’était pas réfractaire à l’idée que Matignon soit placé sous l’égide d’une femme. Au dire de certains, cela serait même souhaitable.
Quoi qu’il en soit, Elisabeth Borne n’a rien d’un mouton à cinq pattes mais elle coche de belles cases.
Un rapide tour d’horizon ? Ingénieure de formation, elle a commencé sa carrière dans le milieu politique en tant que conseillère technique. Au début des années 2000, Elisabeth Borne est successivement directrice de la stratégie de la SNCF, avant de rejoindre la société Eiffage en tant que directrice des concessions. S'ensuit une carrière jalonnée par son poste de directrice générale de l'urbanisme à la mairie de Paris, puis de préfète de la région Poitou-Charentes.
Un signal aux allures d’Elisabeth ?
C’est quitte ou double. Dans la mesure où le second tour ne lui a échappé que d’un cheveu et qu’une coalition de gauche semble s’esquisser à l’aube des législatives, l’hypothèse n’est pas à exclure. 21,95 % des voix au premier tour, c'est pas peanuts. Mais souder la gauche - y compris dans l’isoloir - c'est pas gagné non plus.
Entre autres mesures, il militait notamment pour la régulation environnementale des grandes entreprises et la transformation des secteurs polluants (le secteur agricole, en particulier).
Instauration d’un ISF climatique, interdiction des publicités vantant les énergies fossiles, éco-conditionnalité des aides publiques aux entreprises, dépollution des flux financiers en direction des énergies fossiles, comptabilité carbone obligatoire, garantie de maintien du revenu pour les travailleurs en reconversion… La justice sociale occupait une place prépondérante dans son projet politique.
Alors ? Mélenchon, Premier ministre ?
Son atout ? Il est très proche d’Emmanuel Macron. Son talon d’Achille ? Il est trop proche d’Emmanuel Macron.
À l’heure où le président de la République doit élargir son spectre politique, désigner un fervent macroniste Premier ministre n’est peut-être pas l’idée du siècle… Et pourtant, Julien Denormandie ne serait pas le plus mal placé pour mener un projet de planification écologique.
En tout cas, il aurait a priori les compétences : avant de rejoindre les cabinets ministériels, Julien Denormandie a débuté en tant qu'ingénieur du génie rural, des eaux et des forêts.
Ayant activement contribué à la création du mouvement “En Marche !”, il est devenu successivement Secrétaire d'État auprès du Ministre de la Cohésion des territoires, puis Ministre chargé de la Ville et du Logement, avant de devenir Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Réputé pour être un fin connaisseur de l’ensemble de ces dossiers, il pourrait toutefois pâtir de sa proximité avec le chef de l’État. Ironie du sort.