
Le CBAM, ou Mécanisme d'Ajustement Carbone aux Frontières
Le CBAM est destiné à instaurer un prix équitable pour le carbone importé dans l’Union européenne. Mais de quelle manière ?
ESG / RSE
Secteurs d'activité
Écologie
La loi NRE (Nouvelles Régulations Économiques), promulguée le 15 mai 2001, constitue un tournant historique dans la responsabilité sociale et environnementale des entreprises françaises.
Initialement pensée pour moderniser le cadre économique et juridique des entreprises, cette loi a introduit une innovation majeure : l'obligation pour les sociétés cotées de rendre compte de leurs impacts sociaux et environnementaux dans leurs rapports annuels.
La loi NRE oblige les sociétés cotées à communiquer autour des mesures prises pour tenir compte des impacts sociaux et environnementaux de leurs activités.
Promulguée au Journal Officiel le 15 mai 2001 et entrée en vigueur le 1er janvier 2003, la loi NRE – ou loi Relative aux Nouvelles Régulations Économiques – est la première réglementation obligeant les entreprises françaises cotées en bourse à publier un reporting extra-financier.
Dans ce contexte, l’article 116 établit un cadre réglementaire obligeant les entreprises concernées — au nombre de 700 lors de l’introduction de la loi — à rendre compte des impacts environnementaux et sociaux de leurs activités. Elles doivent intégrer ces informations dans leur rapport de gestion annuel, en précisant comment ces enjeux sont pris en compte.
Cette législation va au-delà des enjeux environnementaux et vise aussi à corriger les déséquilibres liés à la mondialisation. Elle apporte également des modifications sur :
La loi NRE est entrée en application le 1er janvier 2003, pour les exercices débutant à partir du 1er janvier 2002.
Il est important de noter que la France a été le premier pays de l’Union européenne à introduire la notion de « parties prenantes » et à inscrire le reporting extra-financier dans sa législation.
Suite aux crises financières et scandales économiques des années 1990 et 2000, des failles dans la gouvernance des entreprises et la régulation des marchés financiers ont été révélées (source : Cairn, 2009).
C'est dans ce contexte que la loi NRE a été promulguée, dans le but de renforcer la transparence et d'encadrer plus rigoureusement les pratiques des grandes entreprises.
L’article 53 de la loi n°2001-420 introduit des dispositions quant aux conditions de paiement et délais de paiement. Cet article modifie les articles précédents – L. 441-3 et L. 441-6 du Code de commerce.
Dans les grandes lignes, l’article 53 de la loi NRE spécifie les paramètres à inclure lors de l’édition d’une facture (date de règlement, conditions d'escompte, taux des pénalités exigibles en cas de retard de paiement, etc…). Ces mesures ont pour objectif de prévenir les retards de paiement et d'améliorer les relations commerciales entre les entreprises.
De manière générale, la loi NRE poursuit trois grands objectifs, qui sont :
Pour le volet environnemental, il s’agit ni plus ni moins d’inciter les organisations à se lancer dans une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).
Pour parvenir à plus de transparence concernant le volet économique, la loi NRE se compose de plusieurs mesures classées en trois catégories principales :
Désormais, les entreprises devront intégrer un reporting extra-financier détaillé dans leurs rapports annuels. Conformément au décret du 20 février 2002, qui précise les informations requises, ce rapport repose sur trois grands piliers :
Ce cadre robuste offrait aux entreprises la possibilité de mettre en place une démarche de transparence, tout en les contraignant à justifier leur responsabilité sociale et environnementale. Toutefois, il présentait certaines faiblesses, comme l'absence de contrôle et de procédures de vérification.
La loi NRE a significativement évolué depuis sa création, marquant une transformation progressive du reporting extra-financier. Initialement centrée sur la transparence des entreprises, elle a été renforcée par plusieurs textes clés : la loi Grenelle 2 en 2010 et la loi Pacte en 2019.
Ces modifications ont principalement introduit trois changements majeurs : le contrôle des informations par un organisme tiers (accrédité par le COFRAC), l'élargissement du périmètre des entreprises concernées et l'augmentation des sujets de reporting, passant à 42 thématiques.
Enfin, avec l’entrée en vigueur de la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF), les entreprises de plus de 500 salariés sont désormais tenues de publier des informations extra-financières, sous certaines conditions financières, de publier des informations sur leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Même si la loi NRE a établi les fondements d'un cadre plus transparent et conforme aux normes environnementales et de travail, elle présente quelques limites, notamment une insuffisance en matière de contrôle :
On attribue ce manquement à trois causes principales :
Devant ce vide de supervision, d'importants cadres de rapport – tels que les normes ISO 26 000 et la Global Reporting Initiative (GRI) – ont été créés depuis.
La loi sur les Nouvelles Régulations Economiques, RSE News, https://www.rsenews.com/public/dossier_eco/loi-nre.php
1929-1990-2008 : les leçons des crises passées face à la crise actuelle, Cairn, 2009, https://shs.cairn.info/article/PE_092_0367?lang=fr&ID_ARTICLE=PE_092_0367&AJOUTBIBLIO=PE_092_0367
Loi NRE, la loi sur les Nouvelles Régulations Économiques, Novethic, https://www.novethic.fr/lexique/detail/loi-nre.html