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Mis en place en 2016 par le Ministère de l’Économie et des Finances, le Label Investissement Socialement Responsable promeut les fonds d’investissement qui prennent en considération les enjeux ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), contrairement aux investissements jusqu'ici considérés comme "classiques".
Selon le site officiel du Label ISR, on dénombre à ce jour pas moins de 208 sociétés de gestion et 1 274 fonds labellisés pour un total de 793 Mds€ d'encours.
Si, aujourd’hui, ces investissements attirent de plus en plus de particuliers et de professionnels, c'est bien parce que les problématiques éthiques et environnementales sont au cœur des préoccupations françaises. L'avenir du Label semble prometteur, et sa dernière grande réforme - appliquée depuis le 1er mars 2024 - l’engage à “faire de la décarbonation de l’économie son pivot” (communiqué de presse du Ministère de l’Économie et des Finances, mai 2024).
Alors qu’est-ce que le Label ISR ? Comment investir de manière responsable et financer des entreprises engagées ? Comment obtenir ce Label ? Que contient cette nouvelle réforme ?
Greenly vous répond.
Pour définir ce qu’est le Label, il convient de comprendre d’abord ce qu’est l’ISR : un investissement qui valorise le respect des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Les épargnants et investisseurs ne s'intéressent donc pas uniquement aux rendements financiers de leurs placements, mais également au fait que les entreprises qu'ils soutiennent partagent leurs propres valeurs et engagements.
Les origines du placement éthique ne datent pas d'hier. Elles remonteraient en fait aux Quakers, un mouvement religieux anglo-saxon du XVIIe siècle. Aussi surprenant que cela puisse peut-être vous sembler, leur recueil Advices and Queries en fait ainsi état :
Cette "Société Religieuse des Amis" a ainsi rapidement interdit à ses membres les financements en faveur des industries qui faisaient appel à l’esclavagisme.
Aux États-Unis, le plus connu des fonds dérivés de ce souhait d'encourager une forme d'éthique d'investissement est aussi l'un des plus anciens : le Pioneer Fund de Boston créé dans les années 1920 et doté d'une politique d’exclusion des “Sin Stock” - autrement dit, ce qu'ils considèrent comme étant les “actions du péché” en français (armement, alcool, tabac, jeux etc.).
En France, les premières traces de l’Investissement Socialement Responsable nous ramènent quant à elles à sœur Nicole Reille, qui a créé le premier fonds ISR tricolore en 1983 - accordant une grande importance au respect de la dignité humaine.
L’Investissement Socialement Responsable encourage donc les investissements engagés, en tenant compte des critères extra-financiers (sociaux, environnementaux et de gouvernance).
Le Label, lui, sert de guide. Les épargnants et investisseurs peuvent ainsi parcourir la liste - mise à jour régulièrement - de tous les fonds labellisés. Grâce au Label ISR, les investisseurs s’y retrouvent donc plus facilement et connaissent les entreprises s’accordant avec leurs valeurs (ce qui peut leur valoir leur soutien in fine).
Le Label ISR est composé de différents services. Son "service central" demeure cependant le Comité du Label ISR qui s’occupe de la communication, arbitre sur l’interprétation du référentiel et fait des propositions au Ministère de l’Économie et des Finances. Il est composé de 13 membres et 6 observateurs au total, organisés sous la présidence de Michèle Pappalardo.
Le 1er mars 2024, après deux ans de travail et afin de répondre aux invectives sur le greenwashing et l’insuffisance du Label, le Comité du Label ISR a proposé une refonte de son cahier des charges. 55 pages qui contrôlent davantage la transparence et l’engagement des fonds, pour offrir aux investisseurs “l’assurance de ne pas se tromper” (Michèle Pappalardo, Présidente du Comité du label ISR, pour BFMTV).
Les 3 évolutions principales du référentiel concernent :
Cette réforme a pris effet immédiatement. Depuis cette date, toutes les nouvelles candidatures sont donc étudiées avec ce nouveau référentiel, et l’analyse des fonds déjà labellisés sera retravaillée rapidement en vue de maintenir ou non leur labellisation.
Le Label ISR est aujourd’hui accordé à des fonds bien spécifiques, que l’on peut retrouver dans le référentiel du label ISR. Ils se répartissent en trois catégories :
Fonds mobiliers | Fonds immobiliers | Mandats de gestion |
---|---|---|
- Les fonds relevant de la directive « UCITS » - Les fonds d’investissement alternatifs (FIA) n’ayant pas un effet de levier substantiel au sens de la Directive AIFM - Fonds d’investissement à vocation générale (FIVG) - Fonds Professionnels Spécialisés (FPS) - Fonds Professionnels à Vocation Générale (FPVG) - Organismes de financement spécialisé (OFS) - Fonds d’épargne salariale Cas particuliers : - Fonds mixtes Corporate / souverains - Fonds de fonds ou multi-gestion - Fonds nourriciers - Actifs solidaires |
- Fonds d’Investissement Alternatifs (FIA) en immobilier commercialisés en France et en Europe relevant de la Directive AIFM ou équivalent pour les fonds commercialisés en dehors de l’Union européenne - Les mandats de gestion portant sur les actifs immobiliers Cas particuliers : - Fonds de fond ou multi gestion - Fonds nourriciers |
- Mandats de gestion |
Pour les exigences des cas particuliers, rendez-vous directement sur le référentiel pour obtenir toutes les informations.
Comme précisé précédemment, le processus d’obtention du label ISR est assez rigoureux et repose sur 3 grandes étapes :
Le fonds propose sa candidature auprès de l’un des organismes de certification suivants, avec les informations sur la nature et la composition du portefeuille :
L’audit de labellisation est ensuite réalisé par ces organismes accrédités COFRAC. Si l’analyse s’avère concluante pour le fonds, la candidature passe à la seconde étape.
Le référentiel du label ISR comporte 6 obligations assorties d'exigences strictes, peu importe la nature des fonds (avec toutefois quelques spécificités pour les fonds immobiliers). Elles sont les suivantes :
Pilier | Description |
---|---|
Pilier I - Définir les objectifs recherchés en fonction des critères ESG | Les objectifs généraux, financiers et spécifiques ESG recherchés par la prise en compte de critères ESG dans la politique d’investissement sont clairement décrits dans les documents règlementaires et commerciaux destinés aux investisseurs. |
Pilier II - Mettre en place une méthodologie d’analyse et de notation | La méthodologie d’évaluation ESG est décrite de façon claire et la société de gestion du fonds démontre sa capacité à prendre en compte ces critères dans sa politique d’investissement ; La société de gestion du fonds met en œuvre des moyens internes ou externes fiables pour conduire son analyse et démontre un effort réel d'analyse et de compréhension des informations dont elle dispose. |
Pilier III - Construire et gérer le portefeuille d’investissement en fonction des critères ESG | La stratégie ESG est définie de façon explicite, et le résultat de la mise en œuvre de cette stratégie est mesuré ; La gestion du fonds s’inscrit dans une perspective de long terme ; la politique d’utilisation des produits dérivés est compatible avec les objectifs du fonds et cohérente avec son inscription dans une perspective de long terme. |
Pilier IV - Engager les parties prenantes | La politique générale de vote et les moyens mis en œuvre sont cohérents avec les objectifs du fonds ; La politique d’engagement ESG et les moyens mis en œuvre sont cohérents avec les objectifs du fonds. |
Pilier V - Informer les investisseurs et épargnants | Une communication formalisée avec les distributeurs et investisseurs est mise en place, permettant de veiller à leur bonne compréhension de la stratégie et des objectifs du fonds ; Le respect des règles de gestion ISR fait l’objet d’un contrôle interne, et elles sont clairement décrites aux investisseurs. |
Pilier VI - Évaluer les impacts de la démarche | La performance ESG des émetteurs sélectionnés fait l’objet d’un suivi. |
L’organisme de certification audite le fonds sur la base de l'analyse des documents réglementaires (présentés dans le référentiel en Annexes), du relevé de portefeuille et du rapport de gestion du fonds, mais aussi via divers entretiens avec les dirigeants. Ensuite, il rassemble ses conclusions dans un rapport d’audit.
La décision finale dépend évidemment du rapport d’audit, que l’organisme constitue en toute indépendance. Si le rapport est concluant, l’organisme accorde le Label ISR pour une durée de trois ans - renouvelable - et informe le Ministère de l’Économie et des Finances. D’autres contrôles annuels sont réalisés sur cette période de trois ans, pour s’assurer de la bonne réalisation et du respect des exigences.
Les bénéfices des ISR sont multiples : si ceux-ci encouragent les entreprises à respecter les critères ESG afin d’obtenir des fonds (représentant près de la moitié du marché de la gestion en Europe en 2023), ils offrent aussi une sécurité aux investisseurs.
En effet, d’après cette meta-analyse réalisée grâce aux données récoltées entre 1970 et 2014, les entreprises qui obtiennent d’excellentes notes quant à leurs critères ESG seraient également celles qui réalisent les meilleures performances sur le long terme.
Comme pour tout investissement, l’intéressé doit commencer par préparer son “profil investisseur” : quelles sont les attentes financières de se(s) placement(s) ? Combien de temps est-il prêt à investir ? Quelle part de son capital est-il prêt à risquer ?
Pour répondre à toutes ces questions, il est possible de faire appel à des professionnels à l'image des conseillers bancaires ou conseillers de gestion.
L’ISR comprend divers types d’investissements : obligations d’entreprises, actions cotées en Bourse ou emprunts d’État. Les conseillers financiers ou structures bancaires peuvent conseiller l’investisseur ou l’épargnant dans le choix de son/ses futur(s) produit(s) financier(s) :
Pour trier et choisir parmi les 1207 fonds labellisés, le site officiel du Label ISR conseille bien entendu de se référer en premier lieu à ses convictions personnelles (pour exclure ou privilégier certains fonds) et de réfléchir au rendement souhaité.
Chez Greenly, nous avons à coeur d'accompagner nos clients dans leur stratégie de décarbonation. Au-delà de réaliser le Bilan Carbone® de votre entreprise, nous vous accompagnons dans la création d'un plan de transition efficace.
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