Décarbonation : définition, pistes de réflexion et mise en œuvre
Pilier de la transition écologique, la décarbonation s'impose à nos sociétés, en vue notamment de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
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À l’image du Nutri-score - un système d’étiquetage nutritionnel -, le Toxiscore devrait faire son apparition sur les produits ménagers bourrés de substances chimiques. Avoir une information claire et transparente sur des produits utilisés quotidiennement, est l’une des mesures prises dans le cadre du 4e plan national santé environnement. Alors que cet indicateur doit faire son apparition courant 2022, où en est ce projet ? Quels sont les produits d’entretien concernés ? Nous faisons le point dans cet article. 👇
Officiellement proposé le 7 mai 2021 dans le cadre du 4e plan national santé environnement, l’étiquetage surnommé « Toxiscore » devrait être apposé sur les produits d’entretien, courant 2022. Plus simple à déchiffrer, il doit offrir une meilleure information pour permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés. À ce titre, tous les produits ménagers sont concernés (sols, cuisine, salle de bain ou encore, produit vaisselle).
Basé sur le même fonctionnement que le Nutri-score, cette étiquette indique en un seul coup d’œil le degré de toxicité d’un produit en apposant une note A, B, C, D ou E. À ce titre, plusieurs critères sont pris en compte :
Ce système de notation est accompagné d’un dégradé de couleurs allant du vert - pour un produit avec peu de substances nuisibles -, au rouge - pour un produit comportant une grande quantité de substances toxiques -.
Bon à savoir : le Toxiscore est créé en lien avec l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), Santé Publique France et l’Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques).
Le 7 mai 2021, Barbara Pompili - le ministre de la Transition écologique et solidaire - a précisé les tenants et les aboutissants du Toxiscore :
« Aujourd’hui, les étiquettes des produits ménagers sont très complexes. On ne sait pas très bien comment s’en servir. Cela concerne tous les produits ménagers. Il faut qu’on sache au premier coup d’œil s’il faut prendre des précautions d’utilisation, par exemple mettre des gants ou bien aérer la pièce ».
En effet, les étiquettes actuellement apposées sur les produits d’entretien ne sont pas faciles à interpréter. Entre la composition incomplète et indéchiffrable - seules les substances principales doivent être affichées, parfois sous leur nom scientifique -, les pictogrammes et les avertissements difficiles à interpréter, les étiquettes d’une longueur interminable laissent les consommateurs dans le flou.
👉 En bref, l’apparition de cet indicateur devrait :
Prévu courant 2022, le Toxiscore est actuellement à l’étude. Néanmoins, les experts estiment que la mise en place de cet indicateur sera très difficile. Plusieurs raisons à cela.
Tout d’abord, pour des questions scientifiques. 🧪
D’après l’Ademe, « sur les 100 000 substances chimiques autorisées en Europe, seules 3 % ont été suffisamment évaluées par des études scientifiques ». Par ailleurs, plusieurs points se greffent à cette méconnaissance, puisqu’il convient également :
Deuxièmement, l’apposition de cet étiquetage est volontaire. 👋
À ce titre, les industriels ont le choix de partager ou non ces informations sensibles aux consommateurs. Une chose est sûre, les produits les plus dangereux, ne seront pas immédiatement affublés du Toxiscore… Néanmoins, l’obligation sera étudiée si la réglementation européenne le permet.
Enfin, il subsiste plusieurs désaccords entre les consommateurs et les professionnels. 💥
Publiées le 1er juillet 2021, les conclusions du groupe de travail du CNC (Conseil national de la consommation) concernant « l’amélioration de la lisibilité de l’étiquetage des produits ménagers destinés aux consommateurs », n’ont pas permis d’aboutir à un avis consensuel. En effet, les professionnels considèrent que :
De plus en plus soucieux de la qualité, de la provenance, de la composition, et par conséquent, des risques encourus par les produits qu’ils achètent, les Français incitent le gouvernement et les industriels à opter pour la transparence.
Déjà en 2018, la Ligue contre le cancer souhaitait la création d’un label de ce type, afin de préciser la teneur en pesticides et en perturbateurs endocriniens des produits.
Les choses s’accélèrent en 2019, avec la publication du rapport de la mission d’information sur les perturbateurs endocriniens présents dans les contenants en plastique. Ce dernier requiert même la mise en place d’un Toxiscore.
La même année, 60 Millions de consommateurs lance une pétition réclamant une information claire sur la toxicité des produits d’entretien. On compte à ce jour, 38 000 signataires.
Bon à savoir : le 1er janvier 2022, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire oblige les industriels à renseigner les consommateurs quant à la présence de perturbateurs endocriniens dans leurs marchandises. Ces informations doivent être publiques et être libres de droits sur Internet.
Pour combler ce vide et répondre à la demande des consommateurs, 60 Millions de consommateurs - en collaboration avec les experts du Centre d’essais de l’institut national de la consommation (INC) -, a mis au point un étiquetage simplifié surnommé « Ménag’Score ». Non officiel, cet indicateur s’appuie sur des référentiels scientifiques pour évaluer le risque toxicologique des produits du quotidien. Ainsi, le magazine est en mesure de proposer des comparatifs et de classer les produits d’entretien du moins au plus nocif.
Selon le ministère, les Français achètent plus d’un milliard de produits ménagers par an. L’infographie Qu’est-ce qu’on fait ? de 2019, indique que l’air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur et contient 900 substances chimiques. Mais que risque-t-on en étant exposés à ces substances toxiques ?
Plusieurs études ont été menées sur le sujet et les conclusions sont loin d’être réjouissantes. Difficultés respiratoires, cancers, problèmes thyroïdiens ou troubles de la reproduction, ces maladies font partie de la longue liste de risques encourus en respirant simplement les substances toxiques présentes dans les produits ménagers utilisés au quotidien.
Fort heureusement, malgré un étiquetage complexe, la composition des produits ménagers est encadrée par plusieurs réglementations qui autorisent leur mise sur le marché.
Au vu de la dangerosité de leur composition, les produits chimiques sont régis par deux réglementations européennes spécifiques :
À titre d’illustration, le plan de contrôle annuel des produits chimiques, biocides et détergents 2020 mené par la DGCCRF, a mis en lumière :
La cause principale ? Le non-respect des règles d’étiquetage de dangers prévu par le règlement CLP.
Le 25 avril 2022, la Commission Européenne a dévoilé sa feuille de route pour éliminer progressivement certaines substances toxiques d'ici à 2030. Sont concernées six grandes familles de produits chimiques présentes dans plusieurs articles de grande consommation. On trouve notamment :
À noter : d’après Eurostat, 300 millions de tonnes de substances chimiques sont produites chaque année dans l’UE. L’Agence européenne pour l’Environnement dévoile que 74 % d’entre elles sont jugées dangereuses pour la santé et l’environnement. Entre autres, des ingrédients non biodégradables qui se retrouvent dans les eaux usées, la présence de substances corrosives, irritantes, toxiques, cancérigènes, mutagènes, d’allergisants et de perturbateurs endocriniens.
Le Toxiscore comme solution quant à la lisibilité des étiquettes des produits ménagers est évoqué dans le 4e plan national santé environnement. En quoi consiste cette démarche du gouvernement ?
Le plan national santé environnement est élaboré tous les cinq ans depuis la Conférence de Budapest de 2004 par le Groupe Santé Environnement (GSE). Ce dernier est composé de scientifiques, de représentants des cinq collèges du Grenelle, d’associations, de professionnels de santé et d’acteurs économiques.
D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), « les facteurs environnementaux et comportementaux sont responsables de 15 % des décès en Europe ». De fait, cette démarche inscrite dans le code de la santé publique propose des mesures pour :
Lancé le 7 mai 2021, le 4e plan national santé environnement pour les années 2021 à 2025 est piloté par les ministères de la Transition écologique, des Solidarités et de la santé. L’objectif de ce plan est de permettre à chacun - citoyen, élu, chercheur, collectivité, entreprise, professionnel, chercheur - d’agir pour la préservation de notre environnement.
Par ailleurs, suite à la crise sanitaire, le PNSE 4 lance sa démarche « Une seule santé », qui mêle santé publique, animale et environnementale. Ainsi, quatre axes d’actions prioritaires sont déterminés pour les cinq ans à venir :
Sur les vingt mesures proposées, le 4e plan national santé environnement retient six mesures phares :
Pour que les impacts environnementaux ne soient pas nocifs pour notre santé, chacun d’entre nous peut agir à son niveau. Pour accompagner la mise en place du Toxiscore, réduisez vos émissions de CO2 en faisant appel à nos experts. 😎
🚀 Pour aller plus loin :