Décarbonation : définition, pistes de réflexion et mise en œuvre
Pilier de la transition écologique, la décarbonation s'impose à nos sociétés, en vue notamment de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
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Le dérèglement climatique est l’affaire de tous. Pour contribuer à l’effort collectif, les citoyens sont encouragés à adopter des écogestes au quotidien.
Dans un même temps, le pays doit répondre aux grandes orientations définies dans les plans et diverses stratégies. 📊
Les régions, quant à elles, peuvent mettre en place un Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET). 📑
En ce sens, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) définit les intercommunalités comme les principaux coordinateurs de la transition énergétique. Pour preuve : 50 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont issues des collectivités territoriales (habitat, aménagement, urbanisme, organisation des transports et patrimoine).
Alors, quel est l’intérêt d’un tel Plan ? Que doit-il contenir ? Explications. 💬
PCAET - auparavant PCET - est l’acronyme de Plan Climat-Air-Énergie Territorial. Cet outil de planification stratégique et opérationnelle accompagne un territoire intercommunal dans sa transition énergétique et écologique. 🌍
La bonne mise en œuvre de ce Plan dépend de trois critères :
👋 Bon à savoir : l’ADEME a développé la « démarche Territoire Engagé Transition Écologique Climat-Air-Énergie » où des experts externes évaluent les actions déjà mises en œuvre ou planifiées par la collectivité. De fait, cet accompagnement garantit la bonne élaboration, l’actualisation et le suivi du PCAET dans la durée.
Les collectivités françaises sont donc responsables de l’élaboration de leur PCAET - elle peut néanmoins s’effectuer, sous certaines conditions, à l’échelle d’un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT).
Le Plan doit contenir des mesures environnementales destinées à tous les secteurs d’activité (transport, bâtiment, industrie pour ne citer qu’eux), aux associations et aux citoyens. L’objectif étant de mobiliser tous les acteurs économiques, sociaux et environnementaux d’un territoire. 👋
Dans les faits, l’élaboration d’un PCAET - par les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) - est obligatoire depuis 2017 pour les intercommunalités à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants.
L’obligation s’est renforcée au 1er janvier 2019, puisque les intercommunalités françaises de plus de 20 000 habitants et la métropole de Lyon (selon l’article 188 de la LTECV) sont désormais concernées. 👀
Un délai de deux ans leur est alors accordé pour se mettre en règle.
👉 Les métropoles n’étant pas concernées par l’obligation peuvent néanmoins réaliser ce Plan de manière volontaire.
Institué par le Plan Climat national, le Plan a été repris par les lois Grenelle de 2007 et la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015. Le cadre réglementaire du Plan a été enrichi par :
🔎 Le contenu, les modalités d’élaboration et d’adoption du PCAET sont définis dans les articles L.229-26 et R. 229-51 à R. 229-56 du Code de l’environnement.
Avant de se lancer à corps perdu dans l’élaboration d’un PCAET, chaque territoire doit constituer un cahier des charges détaillé. Cette étape préparatoire consiste à sensibiliser et à mobiliser les élus, les responsables de services, les acteurs du territoire et même les habitants ! 🌱
Ce premier travail permet ainsi de distinguer en amont les enjeux et les opportunités qu’offre le territoire. C’est également le moment de réfléchir à l’organisation du pilotage en :
S’ensuit la réalisation d’un diagnostic Climat-Air-Énergie divisé en cinq catégories :
Il est également recommandé de procéder à une Évaluation Environnementale Stratégique (EES), qui engage le territoire à minimiser ses impacts sur l’environnement.
🔎 À terme, il s’agit de chiffrer les possibilités de réduction ou de développement en vue de déterminer des objectifs ambitieux et atteignables à court, moyen et long terme.
Les résultats du diagnostic servent de base pour élaborer la stratégie territoriale divisée en trois parties :
Bien entendu, ces informations doivent être partagées avec l’ensemble des acteurs du territoire.
👀 Bon à savoir : les collectivités territoriales soumises à la réalisation d’un bilan d’émissions de GES (BEGES) peuvent l’intégrer dans le plan de transition précisé dans leur PCAET.
Considéré comme la colonne vertébrale du PCAET, le plan d’action étalé sur six ans contient des mesures à destination de l’ensemble des secteurs d’activité et des citoyens. Ces dernières doivent répondre aux enjeux mis en lumière lors du diagnostic et permettre l’atteinte des objectifs définis dans la stratégie. ✅
Chaque action est ainsi accompagnée d’un descriptif (prenant la forme d’une fiche action ou d’une feuille de route), mentionnant :
Quelques exemples d’objectifs pouvant être envisagés par la collectivité :
👀 À noter : chaque collectivité a la possibilité de choisir les améliorations à mettre en place. Seule obligation : des objectifs concernant la consommation d’énergie, de production d’énergie renouvelable et d’émissions de GES doivent être définis aux horizons 2026, 2030 et 2050.
Actif tout au long de l’élaboration du PCAET et sur la base d’indicateurs définis au préalable, le dispositif de suivi couvre l’état d’avancement des actions, les résultats obtenus et l’atteinte des objectifs fixés.
👀 À titre informatif : les indicateurs sont composés de données ou d’unités (kWh, teqCO2 évitées, km, m3, m2, etc.).
Le PCAET est révisé tous les six ans avec une évaluation à mi-parcours. Cette dernière étape réalisée ponctuellement a pour optique de dresser un état des lieux du Plan Climat-Air-Énergie Territorial et de son impact. 🔎
Quelles sont les avancées notables ? Quels sont les résultats ? Que manque-t-il pour atteindre les objectifs (que ce soit en termes de moyens techniques, humains, administratifs ou financiers) ?
👉 S’inscrivant dans une logique d’amélioration continue, le Plan peut être modifié à tout moment. Il s’agit notamment de faire évoluer les objectifs et les actions fixées par le territoire.
Agir au niveau territorial permet d’intégrer les politiques adoptées aux niveaux régional et national en :
En guise de rappel, d’ici 2030, la loi LTECV impose à la France de :
👋 En définitive, la collectivité jouit d’une reconnaissance de l’exemplarité de la démarche Climat-Air-Énergie aux niveaux national et européen.
Le Plan inscrit le territoire dans une démarche d’amélioration continue, l’incitant à actualiser les mesures prises et à surveiller sa bonne mise en œuvre. Dès lors, le territoire et ses parties prenantes ne cessent d’améliorer leurs pratiques en maîtrisant leur consommation énergétique ou en dynamisant l’économie locale et le marché de l’emploi. 📈
L’environnement comme les citoyens tirent parti de cette démarche vertueuse. En effet, ces derniers bénéficient d’une meilleure qualité de vie (végétalisation des espaces urbains, lutte contre la précarité énergétique, etc.) et d’une réduction des charges d’énergie de leur habitat.
Dans les faits, la mise en place du PCAET permet d’alléger les dépenses (grâce notamment à une facture énergétique amoindrie) tout en profitant de nouvelles ressources financières issues de l’exploitation des énergies renouvelables. ☀️
En complément du PCAET, une entreprise peut réaliser le bilan carbone de son activité et procéder à la réduction de ses émissions carbone.
Nos experts sont là pour vous accompagner dans cette démarche. Réservez dès maintenant une démonstration (gratuite et sans engagement) de notre outil. 👋