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Tout comprendre sur le forçage radiatif en 2022
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Tout comprendre sur le forçage radiatif en 2022

ÉcologieRéchauffement climatique
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Le forçage radiatif permet d’expliquer les causes et le fonctionnement du réchauffement climatique. Comment ça marche ? Explications.
Écologie
2022-10-03T00:00:00.000Z
fr-fr

Le forçage radiatif désigne la perturbation du système climatique par des facteurs externes. Une chose est sûre : les activités humaines sont principalement à l’origine du changement climatique. Néanmoins, il reste difficile d’expliquer scientifiquement comment s’illustre ce dernier. 👀

Pourtant, rien que sur la période 2010-2019, le forçage climatique positif a augmenté de 1,8 °C la température du réchauffement climatique. 

Mais comment la température de la planète augmente-t-elle ? En quoi consiste le forçage ? Quelles sont les causes ? Comment limiter les répercussions sur l’environnement ? Les explications détaillées dans cet article. 👋

👀 Qu’est-ce que le forçage radiatif ?

Forçage radiatif, définition 🔎

Le forçage radiatif est un terme issu de la climatologie désignant une perturbation de l’équilibre du système climatique - c’est-à-dire entre la Terre et l’atmosphère - par des facteurs naturels ou d’origine humaine. 👋

Autrement dit, le forçage permet de mesurer et de comparer l’impact de certains de ces facteurs sur l’équilibre énergétique du système climatique. Il constitue ainsi un indice sur l’évolution du réchauffement climatique.

Tout comme l’effet de serre, ce terme provient de l’horticulture. À l’origine, il s’agit d’accélérer le rythme naturel de croissance des plantes en dehors des périodes habituelles.

👉 À titre d’information, la climatologie est l’étude des phénomènes climatiques et météorologiques sur l’ensemble du globe. 

Comment fonctionne le forçage radiatif ? 🧐

Dans le détail, ce phénomène est à l’origine d’une variation de l’énergie qui s’illustre par la différence entre :

  • l’énergie radiative reçue par le système climatique (le rayonnement solaire) ;
  • l’énergie radiative émise par le système climatique (le rayonnement infrarouge). 

Habituellement, le bilan radiatif - à savoir le nom scientifique du « gaz à effet de serre » - du système climatique terrestre est neutre. Cela signifie que la quantité de rayonnement reçue du soleil équivaut à celle réémise dans l’espace par la Terre et l’atmosphère après l’absorption d’une partie de l’énergie. En définitive, cela permet de maintenir une température moyenne constante. 🌡

Dans le cas où l’énergie reçue est supérieure à l’énergie émise, il est positif et réchauffe le système (« forçage radiatif positif »). 

A contrario, il refroidit ce dernier quand il est négatif (« forçage radiatif négatif »).

L’équilibre du système peut être retrouvé par des ajustements successifs.

👋 Le débit d’énergie par surface causé par le forçage radiatif se mesure au sommet de la troposphère en watt par mètres carrés (Wm-2).

💥 Quelles sont les causes du forçage radiatif ?

Les facteurs naturels ☀️

Les facteurs naturels influent principalement sur le rayonnement reçu. On trouve deux catégories de causes naturelles :

  • les variations du cycle solaire - qui a une durée de 11 ans - ainsi que celles de l’orbite de la Terre et de son axe de rotation. Ces derniers modifient la quantité de rayonnements reçus tout comme leur répartition sur la surface de la planète ;

  • les variations de quantités d’aérosols principalement générées par les volcans - émettant des gaz ou des particules lors des éruptions - qui sont trop légères pour tomber et restent donc dans l’atmosphère. Cela donne lieu au renvoi du rayonnement solaire dans l’espace sans parvenir au sol, ainsi qu’à la modification de la formation des nuages. Ainsi, elles la rendent moins transparente au rayonnement solaire. Ce phénomène est appelé « l’effet parasol ».

À titre d’exemple, suite à l’émission de particules, la surface blanche de la banquise est remplacée par une surface bleue marine. Cela a une incidence grave puisqu’elle absorbe plus d’énergie et affaiblit l’albédo.

Pour rappel, l’albédo est le pouvoir réfléchissant des surfaces (les nuages, les aérosols ou encore les poussières). En clair, une surface foncée a tendance à absorber de la chaleur, alors qu’un sol clair réfléchit les rayons et diminue la chaleur.

Il en est de même avec la déforestation. La forêt absorbe les rayonnements contrairement aux surfaces déboisées, les prairies et les cultures. Ces deux phénomènes participent ainsi au réchauffement de la planète. 🌍

👀 L’augmentation des aérosols pourrait réduire le réchauffement d’environ un tiers à cause de l’augmentation des GES. [IPSL]

Les facteurs anthropiques 💨

Le forçage radiatif lié aux activités humaines s’est amplifié depuis la révolution industrielle - à l’image du réchauffement climatique. Néanmoins, ce phénomène a toujours existé avec l’homme. 

En cause ? Les déforestations qui modifient la capacité des sols à absorber et à réfléchir les radiations, mais également des équilibres gazeux de l’atmosphère. Étant un puits de carbone naturel, un arbre absorbe du CO2 tout au long de sa vie. Lorsqu’il meurt - ou dans le cas présent, lorsqu’il est abattu - il relâche tout son stock de carbone dans l’atmosphère, augmentant ainsi le réchauffement climatique. ☀️

À l’échelle mondiale, ce puits de carbone naturel compense 19 % des émissions anthropiques annuelles de gaz à effet de serre. À l’inverse, toujours à l’échelle mondiale, la déforestation est à l’origine de 13 % des émissions anthropiques annuelles de GES.

Sans surprise, nos émissions de GES influent également sur l’équilibre radiatif du système climatique, puisqu’ils retiennent dans l’atmosphère les rayonnements infrarouges renvoyés par le sol. 

Les GES se décomposent en deux catégories :

  • les gaz à effet de serre - le carbone, le méthane, le protoxyde d’azote et les gaz fluorés. Auparavant présents naturellement dans l’atmosphère, leur action permet de réguler la température du globe. Sans leur effet, la température de la Terre serait de - 18 °C : c’est ce qu’on appelle l’effet de serre ;

  • les gaz à courte durée de vie - le monoxyde de carbone (CO), les Oxydes d’Azote (NOx) et les Composés Organiques Volatiles (COVNM) - issus de certains procédés industriels et de la combustion des énergies fossiles. En détruisant des composés présents dans l’atmosphère, ils sont à l’origine de plusieurs réactions chimiques qui forment des GES et augmentent le forçage radiatif.
👋 Bon à savoir : le forçage radiatif vaut 2,3 W/m² et 3,1 W/m² pour l’effet de serre additionnel.

La principale cause reste donc la combustion des énergies fossiles effective depuis la révolution industrielle. L’accumulation de particules et de GES dans l’atmosphère perturbe l’équilibre radiatif. 

En effet, ces derniers retiennent dans l’atmosphère les rayonnements infrarouges envoyés par la Terre. Non renvoyés dans l’espace, ils subsistent donc dans l’atmosphère et nourrissent le réchauffement climatique.

👉 En 2007, les experts du GIEC affirmaient que l’effet des activités humaines depuis 1750 - l’année de référence de l’ère industrielle - est à l’origine d’un forçage positif net de +1,6 Wm–2.

⚠️ Quelles sont les conséquences du forçage radiatif sur l’environnement ?

Le forçage radiatif explique l’origine et les causes du réchauffement climatique et permet de mieux comprendre les nombreuses répercussions sur l’environnement et les hommes.

Accélère les événements climatiques extrêmes ⚡️

Le réchauffement de la planète bouleverse le climat et par extension les phénomènes climatiques. Plus intenses et plus fréquents - à l’image de cet été - les événements climatiques sont de plus en plus extrêmes et mettent en péril aussi bien les hommes que l’environnement.

En effet, les tornades, les canicules, les sécheresses ou encore les pluies diluviennes modifient notre environnement et notre capacité à leur résister. 🌪

Perturbe les océans 🌊

Dans le pire des scénarios élaborés par le GIEC, la hausse des océans pourrait atteindre 1,10 mètre en 2100. Bien que ce chiffre paraisse peu élevé, il pourra en réalité causer un important flux migratoire et rendra impossible la vie près des côtes, ainsi que dans les pays insulaires. 😖

Cette élévation des températures donne également lieu à l’acidification des océans. À travers diverses réactions chimiques, le CO2 absorbé par l’eau modifie le pH de l’océan et offre un lieu de vie inapproprié pour de nombreuses espèces. 

L’exemple le plus flagrant est les coraux qui ne peuvent plus développer leur structure majoritairement calcaire. La destruction de ces derniers est à l’origine de la disparition du riche écosystème qu’elle abrite. 🪸

✍️ À noter : depuis le début de la révolution industrielle, l’océan a absorbé 25 % du CO2 issu des activités humaines.

Éradique de nombreuses espèces ❌

La hausse brutale des températures ne laisse pas le temps d’adaptation suffisant pour que les animaux survivent, causant la disparition de nombreuses espèces. Si nous continuons sur notre lancée, le GIEC prévoit l’extinction de 3 à 14 % des espèces terrestres animales et végétales.

👉 À ce jour, la moitié des espèces dans le monde ont d’ores et déjà migré vers les pôles afin d’échapper à l’augmentation des températures.

⚖️ Comment rétablir l’équilibre du système climatique ?

Au vu des causes du forçage radiatif, il convient d’agir sur nos émissions de gaz à effet de serre afin de limiter la température du réchauffement climatique à + 2 °C d’ici la fin du siècle. Idéalement, il faudrait réduire nos émissions de 40 à 70 % d’ici 2050, voire atteindre la neutralité carbone. ✅

En effet, le CO2 est principalement à l’origine de ce phénomène climatique de par son potentiel de réchauffement global (PRG) et sa durée de vie dans l’atmosphère (cent ans).

En cause ? L’augmentation de la population et la croissance économique. 📈

Fort heureusement, il existe plusieurs solutions pour réduire nos émissions :

  • stopper notre dépendance aux énergies fossiles et opter pour les énergies renouvelables. À titre d’illustration, en 2020, en France, le bouquet énergétique primaire réel se compose encore de 28,1 % de pétrole, 15,8 % de gaz naturel, 12,9 % d’énergies renouvelables, 40 % de nucléaire, 2,5 % de charbon et 0,8 % de déchets non renouvelables ;

  • modifier nos modes de production et de consommation (et tendre vers une économie circulaire, par exemple) ;

  • augmenter et préserver le nombre de puits de carbone naturels (les forêts, les sols et les océans), notamment le fait de stopper la déforestation ;

  • réduire les émissions des transports polluants comme l’avion et la voiture et adopter des moyens de déplacements durables (la marche, les transports en commun ou le vélo). Un exemple : en 2020, 53,5 % des émissions étaient uniquement causées par les voitures des particuliers ;

  • améliorer l’isolation des bâtiments afin d’éviter tout gaspillage énergétique - causé notamment par les cinq millions de logements français dits « passoires énergétiques ». En France, le secteur du bâtiment émet chaque année 123 millions de tonnes de CO2 ;

  • verdir son alimentation en mangeant moins carné et éviter le gaspillage alimentaire.

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