Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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C’est un fait : tous les secteurs d’activité sont impactés par le réchauffement climatique. Le monde de la finance n’y échappe pas. En vue de respecter l’objectif de l’Accord de Paris - qui est de limiter le réchauffement à + 2 °C d’ici 2050 - il est nécessaire de réorienter les flux. ➡️
En ce sens, il existe un risque climatique que les acteurs financiers doivent prendre en compte dans leurs stratégies et dans leurs prises de décision.
Quels sont les risques qui menacent le monde de la finance ? Comment les banques peuvent-elles intégrer les enjeux environnementaux dans leurs stratégies ? La finance verte est-elle une solution ? Explications. 💬
Un risque climatique renvoie à l’exposition d’une entreprise à un événement climatique et aux répercussions sur son activité. 💥
Bien que ces aléas soient considérés comme des catastrophes naturelles (ouragans, sécheresses, incendies, tempêtes ou inondations), leur fréquence et leur intensité dépendent du réchauffement climatique.
En effet, cet événement mondial est causé par les activités humaines, et plus particulièrement par l’émission d’une forte quantité de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Ce surplus de GES perturbe l’équilibre climatique et impactent nos territoires (les zones côtières sont principalement touchées) et nos activités de manière :
👉 Pire : les aléas climatiques extrêmes ont un coût non négligeable. En 2022, les catastrophes naturelles ont coûté 10 milliards d’euros aux assureurs.
En 2019, Finance For Tomorrow - un organisme d’acteurs engagés pour une finance plus soutenable - a partagé un rapport intitulé « Le risque climatique en finance ». Ce document rappelle que l’article 2 de l’Accord de Paris a inscrit le monde de la finance comme étant un acteur indispensable de la transition. 💰
L’Accord précise ainsi les engagements que doivent tenir les acteurs financiers internationaux :
Ces engagements ne peuvent être tenus sans prendre en compte la notion de risque. Il s’agit d’un facteur indispensable, notamment pour accorder un crédit ou orienter les investissements selon l’appréciation et la rentabilité d’un projet. ✅
En outre, au vu de l’urgence climatique actuelle, les risques climatiques doivent impérativement intégrer les stratégies d’adaptation ou d’atténuation du changement climatique des acteurs de la finance.
En effet, à l’échelle mondiale, le dérèglement climatique peut être à l’origine d’une dépréciation brutale des actifs, de la perturbation de la stabilité des politiques publiques et de l’accentuation des fragilités financières.
Dans son discours intitulé « Tragédie des horizons », Mark Carney - gouverneur de la Banque centrale d’Angleterre et président du Conseil de la stabilité financière du G20 - révèle en 2015 que le réchauffement climatique fait peser trois grands types de risques sur le monde de la finance.
Le risque physique correspond aux pertes subies par les acteurs économiques suite aux dommages causés par des catastrophes naturelles. Dès lors, cette analyse repose sur la mesure de :
👉 Cette première forme de risque impacte aussi bien la chaîne de valeur (via des problèmes logistiques) que la valeur des actifs (infrastructures).
Le risque de transition renvoie aux conséquences économiques engendrées par la mise en place de stratégies et de modèles économiques bas-carbone.
À terme, il s’agit d’éviter une baisse de la valeur des actifs et de saisir les opportunités économiques sur le long terme dans quatre principaux domaines :
👀 À noter : ces informations proviennent du point climat « Gérer les risques de transition de son portefeuille : de la théorie à la pratique » publié par I4CE en 2017.
Cette dernière forme de risque correspond aux compensations financières devant être payées par une personne morale jugée responsable de dommages sur l’environnement.
En effet, en France, une étude de la police et de la gendarmerie en date de 2021 a dénombré 31 400 infractions environnementales. Dans le détail, un tiers des actes concernait les animaux, 25 % étaient liés à l’exploitation forestière ou minière illégale et 13 % relevaient d’infractions à la réglementation sur la chasse et la pêche. 🎣
La responsabilité des États est dans un premier temps mis en cause, notamment avec l’Affaire Leghari au Pakistan et l’Affaire Urgenda aux Pays-Bas.
En 2018, l’Affaire du Siècle est le premier recours en justice à ce sujet en France. Plusieurs associations pointent alors du doigt le non-respect des engagements écologiques pris par l’État lui-même.
La responsabilité des acteurs privés n’est pas en reste, puisque des citoyens mènent des entreprises devant la justice, à l’image du Conservation Law Fondation v. Shell Oil Products US ou du procès Mark McVeigh v. Australian Retail Employees Superannuation Trust [REST].
👉 À terme, l’objectif est de faire respecter le devoir de vigilance à l’échelle internationale.
Les acteurs de la finance disposent de plusieurs outils et méthodologies permettant de mener une stratégie de décarbonation compatible avec la trajectoire de + 2 °C requise.
Chaque acteur a l’opportunité de quantifier les émissions de GES engendrées par son activité via un bilan carbone. Sur une période d’un an et selon un périmètre défini, cette étude personnalisée permet de faire un état des lieux de l’impact environnemental de la structure, puis d’élaborer une stratégie de réduction des émissions.
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Concernant les risques climatiques, le bilan carbone mesure la dépendance de l’activité à ce gaz à effet de serre et peut donc servir à mesurer les risques pouvant découler d’un surcoût du carbone, des ruptures technologiques ou du durcissement des réglementations.
Grâce à ces éléments, les investisseurs peuvent aisément identifier les activités étant réellement bénéfiques (ou au contraire, néfastes) pour la transition écologique.
Les risques climatiques pouvant impacter le secteur financier peuvent être évalués, quantifiés et gérés selon les indicateurs suivants :
À terme, cela permet d’élaborer des stratégies ESG (Environnementale, Sociale et de Gouvernance) qui permettent d’intégrer les enjeux du développement durable au sein du secteur financier. Plus généralement, il s’agit d’examiner l’impact des activités de financements et d’investissements sur l’économie réelle.
Au-delà d’utiliser l’ensemble des indicateurs en vue d’obtenir le plus d’informations possible, les investisseurs peuvent développer des analyses de scénarios et des stress-tests. Il convient de réaliser une analyse qualitative pour veiller au bon déroulement des stratégies tout en limitant les risques. 👍
Cette analyse peut être réalisée grâce aux données historiques et prospectives. Attention, elle doit impérativement s’intégrer dans les processus de décisions des acteurs économiques et financiers.
À titre d’illustration, début 2022, la Banque centrale européenne (BCE) a réalisé le premier stress test climatique auprès de 104 banques. L’objectif était d’évaluer leur capacité de résistance aux risques climatiques.
Les résultats montrent que 60 % des banques évaluées n’ont pas de cadre de test de résistance au risque climatique. Seulement 20 % prennent en compte le risque climatique comme une variable afin d’octroyer un prêt.
Au vu des résultats peu encourageants de l’étude ci-dessus, les banques sont incitées à mieux intégrer le risque climatique d’ici 2024. En ce sens, deux grandes réglementations françaises ont vu le jour :
Au-delà de prendre en compte les risques climatiques qui pèsent sur les banques, la finance a, elle aussi, des répercussions sur l’environnement. Née en 2015 avec la signature de l’Accord de Paris, la finance verte est une forme de finance intégrant ainsi l’environnement dans ses principes fondamentaux.
À ce titre, elle englobe les investissements de projets et d’entreprises engagés pour l’environnement. Il s’agit de réorienter les flux financiers en cohérence avec les ODD (Objectifs de Développement Durable) et l’Accord de Paris. 🎯
En 2020, un rapport d'Oxfam France révélait que 70 % des financements énergétiques des banques françaises étaient encore à destination des énergies fossiles.
Or, selon les experts du GIEC, il faudrait limiter l’utilisation de ces énergies particulièrement émettrices de gaz à effet de serre (GES) - à l’origine de 80 % des émissions de CO2 mondiales - pour respecter la trajectoire de + 2 °C. À l’heure actuelle, les choix d’investissements des infrastructures financières nous amènent tout droit à un monde à + 4 °C. 🔥
Il est donc impératif de cesser de financer les activités polluantes (les énergies fossiles notamment) pour financer la transition. Dès lors, les investisseurs contribuent à orienter l’économie vers un modèle bas-carbone et inclusif.
Face à l’urgence écologique que nous vivons, il est inconcevable de ne pas prendre en considération les enjeux environnementaux actuels au sein de votre activité. Cela passe par les risques climatiques, mais également par les émissions de GES générées par votre entreprise.
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