Comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés
Objet d'un débat intense, nous vous proposons de comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés.
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Les solutions de Greenly
En janvier dernier, la Californie a été victime de nombreux évènements météorologiques extrêmes tous issus d’une rivière atmosphérique. Durant l’hiver 2022-2023, ce phénomène est intervenu pas moins d’une quinzaine de fois sur l’État américain. 😖
La France n’a pas été épargnée. Fin décembre 2022, le nord-ouest de l’Hexagone a été victime d’une rivière atmosphérique en provenance des Antilles - surnommée « le Rhum Express ». Résultat : ce territoire a reçu l’équivalent d’un mois de pluie en l’espace de trois jours.
De quoi s’agit-il ? Le réchauffement climatique joue-t-il un rôle dans la fréquence et l’intensité de ces événements ? Comment limiter ce phénomène ? 🤔
Une « rivière atmosphérique » est un phénomène météorologique naturel à l’origine de précipitations tellement intenses que la quantité d’eau déversée peut provoquer des inondations. 🌧️
Dans les faits, l’évaporation de l’eau de surface des océans et des mers situés dans les régions tropicales réchauffe l’air tout en le saturant en humidité. C’est la rencontre entre deux masses d’air (l’une située au nord du Pacifique et la seconde plus au sud) qui va former cet étroit couloir - ou rivière.
Ce dernier peut aussi bien stagner au-dessus des océans que se déplacer - sous l’influence du courant Jet stream - dans la partie la plus basse de l’atmosphère (entre 800 et 1,6 km au-dessus du sol). 💨
Or, lorsqu’elles atteignent les terres plus froides ou rencontrent un obstacle - comme des montagnes -, les rivières atmosphériques s’élèvent en altitude transformant la vapeur d’eau en pluie ou en neige. L’air plus frais des terres peut aller jusqu’à former une dépression donnant lieu au déversement de trombes d’eau sur une zone géographique spécifique et non de façon diffuse sur une plus grande région.
👉 Ces rivières s’étirent sur des milliers de kilomètres de longueur et quelques centaines de kilomètres de largeur - généralement une largeur maximale de 850 km pour 2 000 km de long. Ils permettent le transport de 90 % de la vapeur d’eau entre les tropiques et les latitudes plus élevées.
Face à la multiplication des rivières atmosphériques, les auteurs d’une étude publiée début 2023 ont élaboré une échelle de classification universelle. Basée sur le modèle des ouragans et des séismes, cette échelle permet de classer les phénomènes selon leur intensité, d’identifier les points chauds, ainsi que les impacts socio-économiques potentiels dont ils pourraient être à l’origine. 👎
🔎 L’objectif ? Améliorer les connaissances des populations et des acteurs économiques et leur permettre d’agir efficacement.
Pour ce faire, les scientifiques ont créé une base de données des rivières survenues ces 40 dernières années sur la base de l’algorithme développé en 2019. L’échelle d’intensité s’étend de AR-1 à AR-5 (étant la plus intense) selon :
Suite à l’étude et selon la moyenne mondiale, il en ressort que les rivières les plus intenses ne se produisent qu’une fois tous les deux à trois ans.
De même, les villes les plus susceptibles de subir une rivière atmosphérique de niveau 4 et 5 sont les villes côtières à l’image de San Francisco ou Lisbonne. A contrario, les rivières atmosphériques de niveau 1 comme 5 peuvent toucher les latitudes moyennes. 👀
Enfin, les experts révèlent que plus de la moitié du ruissellement annuel moyen est causé par la survenue de rivières atmosphériques sur :
Une rivière atmosphérique est ainsi composée de plusieurs bandes d’humidité. Cependant, une seule bande chargée d’humidité contient deux fois l’équivalent du débit du fleuve Amazone - l’un des plus grands au monde - et 15 fois celui du Mississippi. 😮
Cette grande quantité de vapeur d’eau donne ainsi lieu à d’intenses précipitations. Les rivières atmosphériques provoquent ainsi des inondations, des pluies orageuses, des glissements de terrain ou encore de fortes chutes de neige en montagne, et ce, en continu pendant plusieurs jours. 📆
Par ailleurs, un climat particulièrement clément modifie la nature des précipitations. Désormais, la pluie se déverse à plus haute altitude, là où se trouve habituellement la neige. Sujette à un climat humide, la neige devient lourde et collante provoquant des dégâts matériels - à l’image de la chute des toits, des coupures de courant ou encore des chutes d’arbres.
👋 Face à ces répercussions - notamment l’immersion des maisons - la population n’a d’autre choix que d’évacuer leur domicile. Concernant la situation californienne, les rivières atmosphériques ont occasionné des crues et des coulées de boue impactant fortement la population.
Ce n’est pas tout ! Selon l’université Grenoble Alpes, la multiplication des rivières atmosphériques - qui transportent de l’humidité et de la chaleur - contribue à faire fondre la surface de l’Antarctique de l’Ouest.
Dans le détail, la présence d’anticyclones au large des côtes de l’Antarctique empêche la libre circulation des dépressions autour du continent. Dès lors, une dépression peut se bloquer contre cet anticyclone et diriger l’humidité ainsi que la chaleur vers l’Antarctique.
🔥 Selon les experts, la température peut grimper jusqu’à + 10 °C par rapport à la normale.
En outre, l’importante quantité d’eau libérée par ce phénomène ne permet pas de recharger entièrement les nappes phréatiques. En effet, le sol n’est pas en mesure d’absorber une telle quantité d’eau et va au contraire l’évacuer venant renforcer inondations et glissements de terrain.
👋 Autrement dit, il ne faut pas mettre tous nos espoirs dans les fortes chutes de pluie pour lutter contre la sécheresse. Au contraire, il est préférable d’avoir peu de pluie pendant plusieurs mois que d’intenses chutes d’eau sur quelques jours.
Le réchauffement climatique n’est pas à l’origine des rivières atmosphériques puisque ces dernières se forment avec l’évaporation de l’eau des océans. Il s’agit d’un phénomène indispensable au fonctionnement de la Terre dans le cas où les précipitations restent faibles. 👍
Cependant, le dérèglement climatique semble intensifier ce phénomène d’année en année. En effet, plus la température grimpe, plus l’eau des océans s’évapore, augmentant ainsi la quantité d’eau en circulation dans l’atmosphère. L’air s’en trouve chargé d’humidité provoquant ainsi des pluies diluviennes.
Dans Libération, Françoise Vimeux, climatologue et directrice de recherches à l’Institut de recherche pour le développement rappelle que :
👀 Selon le GIEC, chaque degré de réchauffement pris équivaut à augmenter de 7 % la vapeur d’eau dans l’atmosphère. À ce rythme, d’ici 2100, la fréquence des rivières atmosphériques devrait quadrupler aux États-Unis et au Canada.
Nous l’avons vu, les rivières atmosphériques favorisent de fortes chutes de neige. Mais cette quantité astronomique de neige vient à fondre avec la hausse des températures. Résultat, cet amas de neige transformé en eau provoque des inondations venant aggraver celles déjà provoquées par les pluies diluviennes.
Néanmoins, certaines parties du monde sont simultanément victimes des rivières atmosphériques et des conséquences du réchauffement climatique. 😖
Leur point commun : la hausse des températures.
Tandis que l’un des deux phénomènes déverse des trombes d’eau sur un territoire, l’autre aggrave la sécheresse des sols. En effet, les sols secs sont dans l’incapacité d’absorber une telle quantité d’eau, facilitant son ruissellement et donc les inondations.
D’autant que l’humidité est propice à la naissance à une végétation luxuriante. Or, si l’été s’avère sec et chaud, ladite végétation favorise la propagation des feux de forêt.
Certes, le réchauffement climatique n’est pas à l’origine des rivières atmosphériques. Néanmoins, la hausse des températures influe sur l’intensité de ce phénomène. Pour éviter la survenue de graves répercussions, il convient de limiter les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) anthropiques.
Plusieurs solutions sont à notre disposition :
👍 Au-delà d’éviter la multiplication des extrêmes climatiques, réduire nos émissions permet de limiter le réchauffement à + 1,5 °C d’ici 2100 comme fixé dans l’Accord de Paris.
La sauvegarde des puits de carbone naturels (forêts, mers et sols) permet d’atteindre les objectifs nationaux et mondiaux de réduction des émissions. En effet, ces derniers absorbent une grande part de nos rejets permettant de maintenir l’équilibre entre nos émissions et la quantité pouvant être absorbée par l’atmosphère. Un équilibre qui n’est plus possible au vu du volume de GES que nous émettons. ❌
Leur protection est donc essentielle, au même titre que le développement de solutions de captage et de stockage de CO2.
Contribuez à la lutte contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de votre entreprise. La première étape consiste à réaliser le bilan carbone de votre structure. C’est d’ailleurs une thématique que maîtrise Greenly. 😇
Nos experts seront ravis de vous présenter notre plateforme. Demandez dès maintenant une démonstration 100 % gratuite ! 👋