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Charles III, roi du Royaume-Uni et environnementaliste
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Charles III, roi du Royaume-Uni et environnementaliste

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Politique
un homme portant un drapeau avec la photo de charles iii
Charles III, roi du Royaume-Uni, milite pour la protection de l'environnement depuis des décennies. Pourrait-il donc influencer le devenir de son pays ?
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2023-09-15T00:00:00.000Z
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un homme portant un drapeau avec la photo de charles iii

Pendant des décennies, Charles III désormais roi du Royaume-Uni a milité en faveur de la protection de l'environnement. Réchauffement climatique, développement durable, préservation de nos ressources et de la biodiversité... Charles III fut militant écologiste, bien avant que ces sujets ne fassent la une des actualités.

Objet de moquerie pour certains médias, sa passion pour l'écologie ne l'a pas empêché de devenir un véritable environnementaliste. Certains s'interrogent d'ailleurs sur sa propension à influencer la trajectoire de son pays en tant que souverain. Et ce, en dépit du caractère hautement représentatif voire symbolique de sa fonction.

👉 Qu'en est-il donc ? Charles III pourrait-il exercer une influence sur la transition écologique du Royaume-Uni ? Si oui, comment ?

Réponses dans cet article.

Charles III, roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, ainsi que du Commonwealth

Famille et jeunes années

Le prince Charles (de son nom complet Charles Philippe Arthur George) est le premier enfant de la princesse Elizabeth (future Elizabeth II) et du prince Philippe, Duc d'Édimbourg.

Né en 1948 à Buckingham Palace, il a une sœur et deux frères :

  • la princesse Anne, princesse royale, née en 1950 ;
  • le prince Andrew, duc d'York, né en 1960 ;
  • le prince Édouard, duc d'Édimbourg, né en 1964.

Le prince Charles a seulement trois ans lorsque son grand-père, le roi George VI, décède d'un cancer du poumon en 1952. Sa mère devient la reine Elizabeth II et Charles accède au rang de premier successeur direct. En 1968, il reçoit le titre de Prince de Galles (traditionnellement attribué à l'héritier de la couronne d'Angleterre).

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Éducation et mariages

Éduqué à Cheam, puis à Gordonstoun en Écosse, le prince Charles obtient une licence en lettres du Trinity College de l'Université de Cambridge. Il rejoint ensuite le Royal Air Force College en 1971, avant de s'inscrire au Royal Naval College à la fin de la même année.

Charles sert ainsi dans la Royal Air Force et la Marine pendant 5 ans, de 1971 à 1976. Une période au cours de laquelle il se forme en tant que pilote de jet et d'hélicoptère.

En 1977, il rencontre sa future épouse, Diana Frances Spencer, avec laquelle il se marie en 1981 à la cathédrale Saint-Paul. Comme chacun sait, cette union malheureuse va les propulser au cœur du champ médiatique, avant qu'ils ne finissent par divorcer en 1996. L'année suivante, Diana trouve la mort dans un tragique accident de voiture à Paris.

Deux enfants naissent malgré tout de ce premier mariage : le prince William en 1982 et le prince Harry en 1984.

Rendu impopulaire par les nombreuses révélations autour de son mariage avec Diana, le prince Charles attend 2005 pour se remarier avec Camilla Parker Bowles, son véritable amour. S'ensuit une période de calme, faite de devoirs et d'engagements royaux officiels. Au-delà du travail que le prince Charles accomplit pour son association caritative pour la jeunesse (The Prince's Trust), il est parrain, président ou membre de plus de 400 organisations et associations caritatives.

Au crépuscule du règne de sa mère, il assume de plus en plus les obligations de cette dernière.

Qu'a fait Charles III pour l'environnement ?

Le roi Charles III est singulièrement réputé pour sa passion pour la nature et l'environnement de façon générale.

S'il est indéniable qu'une partie de son quotidien et de ses fonctions l'éloignent de la perfection en matière de bilan carbone, on ne peut décemment ignorer tous les initiatives qu'il a prises sur le plan environnemental. Ni mettre en cause la constance d'un discours fondamentalement écologiste, tenu bien avant que la lutte contre le réchauffement climatique ne devienne à la mode.

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Le duché de Cornouailles et l'agriculture biologique

En tant que fils aîné du monarque régnant, Charles III est un temps devenu propriétaire du duché de Cornouailles - aujourd'hui propriété de son fils aîné et nouveau Prince de Galles, William.

Le duché de Cornouailles est un domaine privé créé par le roi Édouard III en 1337. Situé dans le sud-ouest de l'Angleterre, le duché compte 52 000 hectares de terres.

Tout au long de la période au cours de laquelle il a développé le Duché de Cornouailles, Charles III a illustré ses convictions en adoptant un certain nombre de pratiques fermières durables, tout en concentrant son attention sur la durabilité et la nécessité de réduire les émissions de CO2.

L'un des plus notables aspects du duché de Cornouailles réside ainsi dans sa ferme biologique, prénommée "Duchy Home Farm". Localisée dans les jardins de la résidence secondaire du roi (Highgrove), la ferme produit des ingrédients biologiques utilisés pour confectionner les produits de la marque Duchy Originals.

👉 Fervent partisan de l'agriculture biologique, Charles III a fondé la marque Duchy Originals en 1990. Elle est aujourd'hui l'une des marques biologiques les plus populaires au Royaume-Uni.

Tôt dans l'âge adulte, Charles III s'est intéressé aux bienfaits de l'agriculture biologique. Il a converti la ferme du duché en exploitation biologique dès 1985, arguant qu'il "voulait se concentrer sur une approche de la production alimentaire évitant l'écueil du système prédominant et conventionnel de l'agriculture industrialisée, qui, on le voit de plus en plus clairement, a un effet désastreux sur la fertilité des sols, la biodiversité, ainsi que la santé animale et humaine".

En tant qu'élément du Duché de Cornouailles, la ferme est maintenant la propriété du nouvel héritier présomptif : le prince William.

Il est d'ailleurs à noter que le prince William a illustré son propre intérêt pour les questions environnementales. La "Royal Foundation", dirigée par le prince William et la princesse Kate, a récemment lancé le Earthshot Prize - un concours visant à trouver et soutenir des solutions innovantes en matière écologique.

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Un roi qui ne mâche pas ses mots

Bien avant son accession au trône, le roi Charles III était réputé pour sa franchise. En bon supporter de l'action climatique, Charles III a parfois été accusé d'interférer sur les questions politiques et publiques. Tant et si bien d'ailleurs que certains courtisans craignaient qu'il n'adopte une position trop radicale une fois souverain.

D'une certaine manière, ces inquiétudes étaient fondées : après cinq décennies de militantisme actif, Charles III avait démontré qu'il était capable d'user de sa fonction de membre de la famille royale pour défendre les causes qui lui tenaient à cœur.

Cependant, à la lumière des événements que nous connaissons aujourd'hui, force est de constater que les railleries et critiques dont il a fait l'objet nous apparaissent très différemment. En outre, le réchauffement climatique est un problème qui excède le seul champ politique. Lié à son obligation de neutralité sur les questions qui émanent de ce champ, Charles III pourrait-il donc parvenir à influer sur l'orientation de son pays par d'autres moyens ?

Prises de parole

Charles III a été un activiste environnemental tout au long de sa vie.

Dès les années 1970, il a alerté sur les questions de pétrole et de gaspillage plastique - à l'occasion d'un discours aujourd'hui jugé très clairvoyant devant le Countryside Steering Committee for Wales.

Autre fait marquant : en 1992, au Sommet de la Terre de l'ONU, Charles III a organisé une réception informelle à bord du yacht royal Britannia. Au large des côtes du Brésil, le futur roi aurait alors défié les délégués du Sommet (acteurs politiques et dirigeants d'entreprise), les exhortant à faire preuve de "vision et de courage".

Les exemples comme ceux-ci ne manquent pas : Charles III a également pris la parole au Parlement européen en 2008, ou encore au sommet sur le climat de l'ONU COP26 en 2021.

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Charles III possède-t-il une quelconque influence politique ?

La monarchie britannique est la plus ancienne forme de gouvernement au Royaume-Uni. De nos jours, elle sert essentiellement de "figure de proue". Elle constitue un point de convergence au service de l'identité, de la fierté et de l'unité nationale - même si ce point de vue est de plus en plus sujet à débat.

Supposé apporter continuité et stabilité au Royaume-Uni, le monarque conserve toutefois certaines fonctions constitutionnelles et représentatives. Pour rappel, la monarchie britannique est une monarchie constitutionnelle, ce qui signifie qu'elle n'a plus de véritable pouvoir politique ou exécutif.

En d'autres termes, bien que le nouveau roi ne participe pas à la formation des lois ou des politiques, Charles III demeure officiellement le « chef de l'État » du Royaume-Uni.

Conformément à la constitution, le roi doit suivre les conseils du gouvernement élu démocratiquement et respecter ses décisions.

Le rôle principalement cérémoniel de la monarchie comprend des devoirs tels que :

  • la nomination du Premier ministre et de tous les autres ministres du gouvernement britannique ;
  • l'ouverture de nouvelles sessions parlementaires à Westminster ;
  • l'octroi de l'assentiment royal à tous les projets de loi adoptés par le parlement britannique (le projet de loi devient alors officiellement une loi britannique).

Le roi Charles III est également censé recevoir :

  • les réunions mensuelles du Conseil privé (c'est-à-dire un groupe formel de conseillers composé principalement de hauts responsables politiques) ;
  • les ambassadeurs entrants et sortants ;
  • les documents d'État à signer.

Dans la pratique, le roi Charles sera attendu pour des réunions régulières avec des hauts fonctionnaires. Se tiendront également des réunions hebdomadaires avec le Premier ministre du Royaume-Uni (Rishi Sunak).

Conclusion ? Bien que le roi Charles n'ait que peu de pouvoir politique, il a un accès privilégié et régulier à des personnes qui en ont. Raison pour laquelle son influence politique n'est pas aussi minime que certains semblent le croire.
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Tractations secrètes

De récentes révélations dans les journaux britanniques ont illustré la réalité de l'influence monarchique dans le domaine de la politique britannique.

Le journal The Guardian a révélé que plus de 1 000 lois ont été examinées par la reine ou le prince Charles avant d'être approuvées par le gouvernement britannique, à l'occasion d'une « procédure secrète ».

L'enquête du média britannique soulève d'intéressantes questions quant à l'influence réelle des membres de la famille royale. Les lois sur lesquelles les membres de la famille royale britannique auraient été consultés couvrent un éventail de sujets, allant de la justice aux pensions, en passant par les politiques alimentaires. Et des éléments suggèrent que la reine aurait utilisé cette procédure pour influencer et orienter les résultats politiques, lorsque ces derniers étaient bénéfiques à la famille royale.

En théorie, la procédure est supposée être une formalité et permet aux hauts membres de la famille royale de voir toute législation qui pourrait affecter la couronne avant le parlement. Cependant, les éléments de l'enquête du Guardian semblent suggérer que la monarchie a parfois cherché à influencer les politiques comme la législation.

Cela aurait principalement été le cas lorsque les politiques ou la législation affectaient les intérêts directs de la couronne. Par exemple, la reine Elizabeth II et ses conseillers auraient persuadé le gouvernement britannique de modifier les lois britanniques sur la transparence, afin de cacher leur richesse privée au public britannique. La monarchie aurait également plaidé pour des exemptions aux lois foncières et à la législation sur la sécurité routière en ce qui concerne les domaines royaux.

Le roi Charles semble également avoir déjà joué son propre rôle dans la rédaction des lois britanniques.

Le journal The Guardian affirme qu'il aurait exercé une influence sur les membres du parlement, pour obtenir une exception à une loi accordant aux locataires le droit d'acheter leur propre maison.

En fait, le gouvernement britannique a même demandé au roi Charles son approbation pour la loi britannique sur l'environnement (Environment Act) qui vise à « mettre un terme au déclin des espèces d'ici 2030, purifier notre air et protéger la santé de nos rivières, réformer la manière dont nous traitons les déchets et lutter contre la déforestation à l'étranger ».

La ministre de l'Environnement de l'époque, Rebecca Pow, a contacté le prince de Galles pour obtenir son approbation du projet de loi sur l'environnement, car celui-ci contenait des mesures de conservation qui affectaient les intérêts de la couronne - à savoir le duché de Cornouailles, le domaine foncier et la ferme appartenant au prince de Galles. La loi sur l'environnement exigeait que les propriétaires fonciers ne réalisent pas certaines activités nuisibles à l'environnement. Heureusement, il semble que le prince de Galles n'ait pas rejeté le contenu du projet de loi. Cependant, compte tenu de la neutralité supposée de la famille royale, ceci soulève quelques questions.

Est-il donc exagéré de croire que le roi Charles III pourrait utiliser ses contacts et son accès aux procédures parlementaires pour influencer politiques et législations ? Serait-il enclin à le faire, en particulier lorsqu'il s'agit de questions environnementales ?

Que peut-on attendre de Charles III ?

Selon le roi Charles, pas grand-chose. Le souverain affirme être conscient de sa position depuis son accession au trône. Il dit accepter l'idée que le souverain s'abstienne :

  • d'exprimer ses opinions personnelles sur des sujets politiques ;
  • de s'immiscer dans le travail des responsables gouvernementaux.

De fait, Charles III a accepté d'annuler sa participation à la COP27, où il était supposé donner un discours.

Cependant, ces déclarations ne signifient pas que le roi Charles a renoncé à son activisme environnemental. Son approche devient plus nuancée dans le cadre son exercice (du moins, devant la presse). Ce qui n'empêche pas Charles III de se concentrer sur certaines œuvres de bienfaisance et autres initiatives auxquelles il entend consacrer son temps. Or - sans surprise - l'une de ses priorités affichées demeure l'environnement.

Certes, le roi Charles III a dû se retirer de la COP27. Mais il a organisé une réception en amont de la convention, laquelle réunissait des dirigeants politiques et d'entreprise. L'objectif : discuter des plans de lutte contre le changement climatique.

Sans trop s'avancer, il semblerait que le monarque n'ait pas plus peur maintenant que par le passé d'user de sa position au profit de l'écologie.

Une question subside toutefois : le roi Charles utilisera-t-il sa relation privilégiée avec la sphère politique pour influencer la législation et les politiques environnementales du Royaume-Uni ? Si oui, nul doute que le représentant de l'institution monarchique se devra d'être subtil... Certes : toute action visant à accélérer la transition de ce pays serait bénéfique. Pour autant, à date, le rôle politique de la monarchie demeure supposément limité.

Au Royaume-Uni, nombreux sont ceux qui s'insurgent que la famille royale puisse influencer la politique britannique - a fortiori quand cette influence bénéficie directement à la couronne, parfois au détriment du plus grand nombre. La lutte contre le réchauffement climatique ne s'inscrit pas dans ce cadre, mais les débats quant à sa mise en œuvre et son potentiel impact sur le quotidien des populations concernées ne manquent pas de diviser, au Royaume-Uni comme ailleurs.

Impossible donc, à ce stade, de parier sur le futur du roi Charles III. Un roi environnementaliste certes, mais qui doit aussi composer avec le devenir d'une institution de plus en plus sujette à interrogation.

Pour l'heure, il est attendu dans le cadre de sa première visite officielle en France en tant que roi, du 20 au 22 septembre. Initialement programmée en mars 2023, cette dernière avait été reportée en raison des débordements survenus au moment des manifestations contre la réforme des retraites. Partie remise pour le monarque britannique, dont le programme se teinte d'une légère mais notable nuance de vert...

Au menu de son passage à Paris : rencontre avec le couple présidentiel, ravivage de la flamme et dépôt de gerbe sur la tombe du Soldat inconnu, descente des Champs-Élysées, visite du chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame, séquence devant les parlementaires au Sénat, dîner d'État dans la Galerie des Glaces du château de Versailles et entretien au Palais de l'Élysée avec Emmanuel Macron pour discuter de... la biodiversité et du climat. Un détour par le Muséum d'Histoire naturelle sera également dédié à ces deux problématiques. Certes, le sommet sur l’intelligence artificielle prévu en novembre, ainsi que sur la situation au Sahel et en Ukraine seront aussi évoqués. Il n'en demeure pas moins qu'en présence de Charles III, les discussions sur le volet environnemental ne sont jamais loin.

Le monarque britannique et son épouse Camilla se rendront ensuite à Bordeaux. Outre une rencontre avec des militaires français et britanniques, un passage en revue des troupes place des Quinconces et un événement de la campagne GREAT, le couple monarchique ira à la rencontre des services d’urgence et des communautés touchées par les gigantesques incendies de forêt survenus à l'été 2022. Dernier clin d'œil ? La visite d'un vignoble écologique, le château Smith Haut Lafitte à Martillac (grand cru classé de Pessac-Léognan).

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