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Les 3 piliers de l'agriculture durable
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Les 3 piliers de l'agriculture durable

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un agriculteur dans son champ
L’agriculture durable repose sur 3 piliers — environnemental, économique et social. Mais quelles sont ses ambitions et ses enjeux ?
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2025-10-28T00:00:00.000Z
fr-fr

Les points clés à découvrir dans cet article

  • Les ambitions de l'agriculture durable

  • L'immensité de son périmètre d'action

  • Les challenges auxquels elle peut nous aider à faire face

L’agriculture durable n’est pas qu’une affaire environnementale. Il ne s’agit pas uniquement de protéger la nature ou de lutter contre le changement climatique - même si ces deux aspects comptent bien entendu.

L’agriculture durable ambitionne de révolutionner le modèle agricole de manière beaucoup plus profonde et globale, y compris sur les volets économique et social. D’où le fait que nous parlions de ces différentes dimensions comme des “piliers” de l’agriculture durable.

une personne tenant de la terre entre ses mains

Qu’est-ce que l’agriculture durable ?

FAO

Food and Agriculture Organization of the United Nations

L’agriculture est durable lorsqu’elle satisfait les besoins des générations actuelles et futures tout en étant rentable, en préservant la santé de l’environnement et en garantissant l’équité sociale et économique.

Pour l’agriculture durable, il s’agit donc de développer une agriculture plus respectueuse de l’environnement dans son acception la plus large. 

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Il est par exemple tout aussi important de protéger les écosystèmes que de faire en sorte que tout le monde puisse manger à sa faim - ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, même si de grands progrès ont été opérés dans ce domaine au cours des dernières décennies (nous y reviendrons plus bas).

une abeille

Quels sont les 3 piliers de l’agriculture durable ?

Les 3 piliers de l’agriculture durable sont les mêmes que ceux du développement durable : 

🪴
le pilier environnemental
qui consiste donc à développer une agriculture respectueuse des écosystèmes et des mécanismes qui rendent leur existence possible ;
🧰
le pilier économique
qui consiste à développer une agriculture qui soit rentable et permette de rémunérer convenablement les différents acteurs de la chaîne de valeur ;
😊
le pilier social
qui consiste à développer une agriculture qui contribue au bien-être comme au bon fonctionnement de la société dans son ensemble.
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On l’aura compris : l’agriculture durable se positionne à contre-courant des principes de l’agriculture intensive, dont l’objectif affiché a été d’accroître les rendements agricoles par tous les moyens possibles et imaginables. 

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Pour en savoir plus sur le développement durable en général, n’hésitez pas à consulter notre article dédié.

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nicolas meyrieux

Quelles sont les pratiques propres à l’agriculture durable ?

L’agriculture durable se traduit de multiples manières, et c’est logique : en s’attaquant à la fois aux sphères environnementale, économique et sociale, elle couvre une grande variété de sujets (et de problématiques).

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D’où la difficulté, d’ailleurs, de savoir qui peut véritablement se revendiquer comme un.e digne représentant.e de l’agriculture durable… Peut-on accepter qu’un.e exploitant.e se revendique comme tel.le, s’il ou elle n’est pas absolument irréprochable en tout point ? Ou doit-on d’ores et déjà encourager une démarche de progrès qui tend à évoluer petit à petit vers l’agriculture raisonnée ?

À titre illustratif, le spectre des pratiques liées à l'agriculture durable s’étend de l’agroécologie à la création de lois permettant d’encadrer la juste rémunération des producteurs (c’était, en substance, l’un des objectifs de la loi Egalim), en passant par des politiques favorisant l’accès au foncier pour les possibles repreneurs et porteurs de nouveaux projets. 

Pilier du développement durable Exemples de pratiques associées
🌱 Pilier environnemental — Préserver les ressources naturelles
  • Gestion raisonnée des intrants : réduction des pesticides et engrais chimiques.
  • Rotation et diversification des cultures pour améliorer la fertilité des sols.
  • Agroforesterie : intégration d’arbres dans les parcelles agricoles pour renforcer la biodiversité.
  • Agriculture de conservation des sols : non labour.
  • Protection de la biodiversité : création de corridors écologiques.
  • Gestion durable de l’eau : irrigation de précision, collecte des eaux pluviales.
  • Réduction de l’empreinte carbone : énergies renouvelables, sobriété énergétique, optimisation du transport.
💶 Pilier économique — Assurer la viabilité des exploitations
  • Circuits courts et vente directe : meilleure rémunération, lien producteur-consommateur.
  • Diversification des revenus : agrotourisme.
  • Optimisation des intrants pour réduire les coûts et dépendances extérieures.
  • Agriculture de précision : outils numériques pour piloter les apports et améliorer les rendements.
  • Valorisation des labels : HVE, Bio, AOP, commerce équitable.
  • Coopération et mutualisation des moyens (machines, foncier, logistique).
  • Résilience économique : gestion des risques climatiques et financiers.
👩‍🌾 Pilier social — Garantir équité et bonnes conditions de travail
  • Rémunération juste des producteurs : application de la loi Egalim, commerce équitable.
  • Conditions de travail dignes : sécurité, santé, équilibre vie pro/perso.
  • Formation et transmission : accompagnement à la transition agroécologique, relève générationnelle.
  • Participation des communautés locales : circuits alimentaires territoriaux.
  • Éducation et sensibilisation du public : lien entre agriculture et alimentation durable.
  • Inclusion sociale : insertion professionnelle, parité, accessibilité aux terres.

Pourquoi a-t-on besoin que l’agriculture durable se développe ?

Présentée ainsi, on pourrait penser que l’agriculture durable relève quasiment de l’altruisme. Ce qui est vrai dans une certaine mesure. Les objectifs poursuivis par l’agriculture durable sont plutôt nobles… Mais ne nous y trompons pas : l’agriculture durable relève aussi du pragmatisme le plus pur.

1. Assurer au maximum notre indépendance sur le volet alimentaire

Faire en sorte que les agriculteurs.rices perçoivent un revenu décent est la meilleure manière de s’assurer que cette profession demeure attractive - et donc que le système agricole local perdure. 

Or, dans un contexte de tensions internationales accrues, l’indépendance d’un pays dans des domaines tels que l’alimentation est absolument cruciale.

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Outre la question de cette indépendance, il faut rappeler que pour abaisser l’empreinte carbone d’un pays au maximum, il est important de réduire les importations. Et cela vaut pour le domaine alimentaire : si nous aspirons à devenir un pays “bas carbone”, nous devons privilégier les aliments que nous sommes en capacité de produire à l’échelle locale - d’où l’importance, une fois encore, d’assurer la survie de notre modèle agricole.

The Shift Project

“Climat, crises : Le plan de transformation de l’économie française”

Il faut (...) raccourcir les chaînes d’approvisionnement et favoriser les activités de production et de consommation de proximité. 

Toutefois, il n’est pas inutile de rappeler ici qu’une transition en faveur de l’agriculture durable ne pourra avoir lieu sans le soutien des populations elles-mêmes…

The Shift Project

“Climat, crises : Le plan de transformation de l’économie française”

En aval, il est tout aussi nécessaire de transformer les habitudes alimentaires pour modifier les besoins en approvisionnement, en visant à réduire la consommation de produits animaux, les pertes, les déchets et les emballages, ainsi que la déforestation importée.
des tomates

2. Développer la résilience de notre modèle agricole face aux dérèglements climatiques

Autre point d’importance : les dérèglements climatiques qui impactent d’ores et déjà les récoltes de nombre d’exploitations. 

Adopter les pratiques de l’agriculture durable, c’est aussi améliorer la résilience de notre système alimentaire en l’adaptant à ces changements.

Comme son nom l’indique, l’agriculture durable vise à assurer une alimentation de qualité sur le temps long. Malheureusement, nous savons d’ores et déjà que certaines des conséquences du réchauffement climatique ne peuvent plus être évitées. Parmi elles : la modification du climat et, par voie de conséquence, de la nature des cultures qui peuvent être envisagées sur tel ou tel territoire.

note icon

C’est cela aussi, l’agriculture durable : savoir s’adapter à des changements qui, quoi qu’on en dise, sont désormais inéluctables. Parmi ces changements, l’exposition à divers types de risques climatiques doit être prise en considération, car développer la résilience de notre modèle agricole signifie (aussi) que nous devons lui donner les moyens d’encaisser les coups. 

des nuages

3. Anticiper la sortie des énergies fossiles  

Quelle que soit la responsabilité que portent les énergies fossiles dans la crise climatique actuelle, ces dernières ont aussi eu des effets bénéfiques au cours des dernières décennies. Dans le domaine de l’alimentation, elles ont par exemple grandement contribué à lutter contre la faim dans le monde.

Vaclav Smil

Comment marche vraiment le monde (Éditions Cassini)

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que la proportion mondiale de personnes sous-alimentées est passée d’environ 65 % en 1950 à 25 % en 1970 et à environ 15 % en 2000.

Et si beaucoup de choses expliquent cette réalité (l’amélioration de la variété des cultures, la mécanisation agricole, la fertilisation, l’irrigation ou encore la protection de ces mêmes cultures), il en est une à ne pas sous-estimer.

Vaclav Smil

Comment marche vraiment le monde (Éditions Cassini)

Ce qui a changé, c’est l’intensité de notre production végétale et animale : nous ne pourrions pas récolter une telle abondance, et de manière aussi prévisible, sans des apports toujours croissants de combustibles fossiles et d’électricité.

Seulement voilà : cette époque bénie est désormais révolue. Outre le fait que les énergies fossiles soient responsables du réchauffement climatique actuel, leur raréfaction progressive doit nous amener à nous tourner vers l’agriculture durable. Faute de quoi, nous nous retrouverons le bec dans l'eau.

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Les experts estiment qu’il nous reste environ 139 ans de charbon, 54 ans de pétrole et 49 ans de gaz fossile. Comme nous l’expliquons dans notre article consacré aux énergies fossiles, ces estimations doivent cependant être traitées comme telles. De nouveaux gisements peuvent encore être découverts... Mais après plus de deux siècles d’exploitation intensive des gisements les plus à portée de main, il est évident que ces nouveaux gisements - si tant est qu’ils existent - compteront parmi ceux dont la présence était la moins facilement détectable… Autrement dit, leur exploitation pourrait s’avérer si difficile et coûteuse que la question de la rentabilité d'une telle épopée en viendrait possiblement à être questionnée.

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Rappelons que le défaut majeur des énergies renouvelables concerne leur intermittence : les énergies renouvelables ne délivrent pas de l’énergie “à la demande” à la manière dont le font les énergies fossiles ou le nucléaire. S’orienter progressivement vers un modèle énergétique bas carbone (et a fortiori si on aspire à délaisser le nucléaire), c’est donc accepter l’éventualité de devoir, à certains moments, faire face à des “pénuries” en matière d’énergie - en comparaison, bien sûr, d’une époque où nous aurons bénéficié d’un apport énergétique quasi illimité dans les pays développés. Pénuries dont la production alimentaire pourrait donc pâtir… Un aspect à ne pas négliger quand on sait qu’il y a aujourd’hui 8,2 milliards d’êtres humains à nourrir sur Terre. Et que nous devrions être plus de 9 milliards à l'horizon 2050.

Bibliographie

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