Quelle est l'empreinte carbone du transport aérien ?
L’empreinte carbone du transport aérien fait l’objet de nombreuses critiques. Mais qu’en est-il vraiment ? Réponse dans cet article.
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À l'échelle mondiale, le GHG Protocol (ou Greenhouse Gas Protocol) est la méthode de compatibilité des émissions de gaz à effet de serre (GES) la plus répandue.
En effet, en vue de limiter le réchauffement climatique, les acteurs économiques se doivent de réduire leur empreinte carbone. Mais comment procéder sans quantifier ses émissions de gaz à effet de serre au préalable ?
C'est tout le rôle du GHG Protocol.
À ce jour, plus de 90 % des entreprises du Fortune 500 - c'est-à-dire les 500 plus grosses entreprises au monde - ont déjà utilisé le GHG Protocol.
Alors, comment fonctionne cette méthode de calcul ? Qui est concerné ? Suivez le guide ! 👋
Créé en 1998, le GHG Protocol (Greenhouse Gas Protocol) a pour rôle d'uniformiser la réalisation du bilan carbone des organisations privées, publiques - à but lucratif ou non - de nos villes et de nos États.
Le « protocole de gaz à effet de serre » (traduction littérale de "Greenhouse Gas Protocol") développe des standards de calcul et de reporting pour les six émissions de gaz à effet de serre (GES) ciblés par le Protocole de Kyoto :
Il établit des exigences et fournit conseils pour le recensement des émissions de GES. De plus, il peut intervenir dans l'élaboration d'un plan d'atténuation.
Selon le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), pour limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C, les émissions de GES doivent être réduites de 50 % d'ici 2030 et de 80 % d'ici 2040.
Dans ce contexte, le GHG Protocol sert de fil conducteur pour :
Le GHG protocol a été initié par 2 institutions américaines :
Le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) regroupe plus de 200 entreprises engagées dans une démarche de développement durable et de sensibilisation auprès des entreprises.
Le World Resources Institute (WRI), quant à lui, a pour mission de traduire les idées en faveur du développement durable en actions concrètes.
En 1998, le WRI a notamment publié le rapport « Safe Climate, Sound Business », lequel présentait un programme d'action pour lutter contre le dérèglement climatique et la nécessité d'une mesure normalisée des émissions de GES.
En parallèle, le World Business Council for Sustainable Development a travaillé sur ces mêmes enjeux environnementaux, appuyant ainsi la conclusion du WRI.
Suite à cette prise de conscience, les deux organisations ont travaillé à la création du GHG Protocol, avec la contribution d'organisations environnementales telles que WWF ou The Energy Research Institute, et même de certains industriels à l'image de Norsk Hydro ou Shell.
👉 La première édition de la norme entreprise - complétée par des conseils de calcul - a été publiée en 2001.
Le surplus d'émissions de gaz à effet de serre produit par notre société moderne est à l'origine du changement climatique.
Or le niveau de ce surplus d'émissions lié à nos modes de consommation et de production devient critique.
D'ici 2100, la température de la Terre augmentera de 2 à 5 °C si nous ne limitons pas nos émissions de gaz à effet de serre. Une hausse de température synonyme de déséquilibres aux conséquences catastrophiques (augmentation du niveau des océans, sécheresses, évènements climatiques extrêmes plus fréquents, disparition de certaines espèces, etc.).
Le GHG Protocol a ainsi été créé afin de lutter contre le réchauffement climatique en mesurant et en réduisant considérablement nos émissions de GES.
La méthodologie du GHG Protocol se compose de quatre grandes étapes :
Finalement, il convient d'interpréter les résultats, définir un objectif de réduction, puis un plan d'action.
Les émissions de GES sont catégorisées selon trois scopes :
Le scope 3 - assimilable à la chaîne de valeur - constitue la principale source d'émissions d'une entreprise.
Pour que le bilan des émissions soit compréhensible de tous, il est nécessaire qu'il soit uniformisé.
Avant le GHG Protocol, chaque entreprise devait utiliser sa propre méthode pour calculer ses émissions carbone. Aujourd'hui, chaque entreprise est guidée dans la comptabilisation de ses émissions de GES. La démarche et l'interprétation des résultats s'en trouvent simplifiés.
En outre, la normalisation du bilan GES permet de comparer facilement les rapports d'une société à l'autre.
A l'image de ceux régissant les rapports financiers, les principes de la comptabilité carbone sont destinés à aiguiller les entreprises dans la procédure de déclaration.
Un bilan GES pertinent contient les informations dont les utilisateurs internes et externes à l'entreprise ont besoin dans le cadre de leurs prises de décision.
Les entreprises se réfèrent au principe de pertinence pour déterminer s'il faut exclure une ou plusieurs activités du périmètre de l'inventaire.
Le principe de pertinence sert à la sélection des sources de données, afin que l'inventaire reflète de manière appropriée les émissions de GES de l'entreprise et réponde aux besoins des utilisateurs de la déclaration.
Les organisations doivent rendre compte de tous les émissions inclues dans la périmètre défini.
Si elles ne peuvent pas estimer les émissions en raison d'un manque de données, l'exclusion doit être justifiée.
Des comparaisons doivent pouvoir être opérées sur la durée.
Pour cette raison, l'application cohérente des approches comptables, la limite d'inventaire et les méthodologies de calcul sont essentielles pour produire des données comparables dans le temps.
S'il y a des changements dans la limite d'inventaire (inclusion d'activités, données ou autres facteurs affectant les estimations d'émissions), ils doivent être documentés et justifiés de manière transparente. Ils peuvent engendrer un recalcul des émissions de l'année de référence.
L'audit doit produire un document clair, factuel, neutre et compréhensible.
Les exclusions spécifiques doivent être clairement identifiées et justifiées. Toute hypothèse pertinente doit figurer, au même titre que la méthodologie de calcul et les données comptables utilisées.
La quantification des émissions de GES doit être la plus précise possible. Les incertitudes sont réduites au maximum.
Le GHG Protocol est une base très utile au recensement des émissions de GES d'une entreprise. Particulièrement détaillé, il offre des guides sectoriels qui permettent de réduire le coût du bilan carbone et le temps nécessaire à son établissement.
En outre, le GHG Protocol évolue en permanence pour entrer en conformité avec les exigences légales et les normes.
D'autre part, le GHG Protocol sert de base pour simplifier le processus de réduction de l'empreinte carbone des entreprises. En dressant l'inventaire de leurs émissions de GES, elles peuvent agir sur leur impact environnemental, en mettant en place des actions pour les réduire.
Le GHG Protocol constitue un point d'appui pour la déclaration obligatoire des émissions de GES de certaines entreprises, ainsi que pour l'obtention d'un label RSE.
Il est entièrement compatible avec la norme ISO 26000, qui encadre la mise en place d'une démarche RSE et constitue elle-même un solide atout en vue d'obtenir les certifications ISO 14001, ISO 9001 et ISO 14064.
À l'instar du GHG Protocol, une méthode de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre a été développée en France par l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) en 2004 : la méthode bilan carbone.
Les différences entre le GHG Protocol et la méthode bilan carbone reposent principalement sur leur approche et leur niveau de reconnaissance.
Le GHG Protocol est une méthode internationale qui facilite la comparaison des bilans GES et la communication de ceux-ci à travers le monde.
La méthode bilan carbone développée par l'ADEME est plus générale que celle du GHG Protocol. Elle permet d'acquérir une vision globale des émissions de gaz à effet de serre d'une entreprise - le GHG Protocol, lui, est établi par filière d'activité.
Les 2 méthodes comportent cependant les mêmes étapes :
La méthode bilan carbone se distingue tout de même sur un point important : elle facilite la mise en place de pistes d'amélioration grâce aux différents outils qui la composent (calcul des coûts des ressources, synthétisation des bilans multi-sites en un bilan général, conversion des intitulés, contenus au format GHG Protocol, etc.).
Pour analyser l'empreinte carbone d'une entreprise ou d'une organisation, la méthode bilan carbone s'appuie sur un ensemble d'outils permettant de calculer les émissions GES et d'en identifier les sources.
Le calcul repose sur une formule simple :
Quantité consommée x facteur d'émission = émissions de CO2.
La quantité consommée s'exprime dans l'unité du produit (litres d'essence, kilos de soja, etc.). Le facteur d'émission exprime la quantité de CO2 émise lors de la consommation du produit.
Les sources d'émissions sont ensuite catégorisées en 6 catégories d'émissions permettant identifier celles qui doivent être prises en compte dans le calcul :
👉 Les catégories 3 à 6 faisaient auparavant partie du scope 3.
Réaliser un bilan carbone pour votre entreprise constitue donc bien plus qu'une obligation légale : c'est un moyen de repenser son fonctionnement pour lutter contre le changement climatique.
Les raisons de réaliser le bilan carbone de son entreprise sont nombreuses. Nous l'avons dit : c'est un moyen de lutter contre le réchauffement climatique, mais pas que.
Les consommateurs privilégient de plus en plus les produits éco-responsables.
De même, les personnes en recherche d'emploi se tournent plus massivement vers des entreprises engagées pour la protection de l'environnement.
Le bilan carbone permet d'identifier les sources importantes de production de GES, de les réduire et de réaliser des économies.
Toujours sur le plan économique, cette démarche permet d'attirer les investisseurs qui s'orientent vers les placements durables et les investissements responsables (l'ISR ou l'impact investing par exemple).
💬 Bon à savoir : la subvention Bpifrance « Diag Décarbon'Action » est allouée à certaines entreprises en vue de financer leur premier bilan carbone. Étant référencé expert Diag Décarbon'Action, Greenly peut vous accompagner dans cette démarche.
Le bilan d'émissions de gaz à effet de serre est obligatoire pour certaines entreprises. Ainsi, les entreprises de plus de 500 salariés (250 pour les départements d'Outre-mer) et les personnes morales de droit public de plus de 250 salariés ont l'obligation de fournir un bilan GES.
Toutefois, il est à noter que ces réglementations sont vraisemblablement amener à s'étendre à l'ensemble des entreprises dans les années à venir. Il est donc conseillé à toute organisation d'anticiper cette éventualité et de réaliser son bilan carbone dès que possible.
Pour réaliser le bilan carbone de votre entreprise, Greenly vous propose une méthode des plus efficaces : une plateforme 100 % automatisée qui simplifie ce processus auparavant fastidieux.
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