La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Le 16 septembre 2022 sortait l’iPhone 14 - alors dernier modèle de la gamme iconique signée Apple. Une énième déclinaison d’un smartphone qui fait désormais partie intégrante de notre quotidien… Au point d’en oublier que ce petit objet logeant dans nos poches et nos sacs à main émet du CO2, lui aussi.
Mais quelle est exactement l’empreinte carbone d’un iPhone ?
Selon le Product Environmental Report dévoilé par la marque Apple en septembre 2021, un iPhone émet au total 64kg CO2e.
👉 Il est important de souligner que ce chiffre a été spécifiquement calculé pour un modèle d’iPhone 13, doté d’une capacité de stockage de 128 Go.
À titre comparatif, l’empreinte carbone d’un iPhone 12 doté de la même capacité de stockage (128 Go) était de 72kg CO2e.
👉 Pour en savoir davantage sur l’Analyse de Cycle de Vie d’un produit, n’hésitez pas à consulter notre article à ce sujet en cliquant ici.
Selon le rapport publié par Apple, l’empreinte carbone d’un iPhone se répartit comme suit :
À noter : pour effectuer ses calculs, Apple a estimé la durée d’utilisation à 3 ou 4 ans (conformément aux données utilisateurs collectées par la marque sur des produits similaires). En outre, le transport des produits des points de distribution aux clients finaux a été modélisé en utilisant des distances moyennes. Enfin, des différences locales dans le mix alimentant les réseaux électriques sont à prendre en considération.
👉 Pour consulter plus en détail le “Product Environmental Report” de l’iPhone 13, rendez-vous sur le site d’Apple en cliquant ici.
Concrètement, sur les 64kg de CO2 annoncés par Apple, seuls 10kg proviendraient de l’utilisation du smartphone - plus spécifiquement, de la recharge du terminal.
Une question se pose donc : qu’en est-il de l’utilisation des données mobiles ?
Les experts Greenly se sont penchés sur cet aspect : compte tenu des données relatives aux émissions induites par le réseau 4G en France, et en considérant une consommation moyenne de 45 Go de données mobiles chaque mois, il faudrait compter 50kg de CO2 en plus, sur les 3 à 4 années considérées par l’étude d’Apple.
Contrairement aux estimations fournies par la marque, les émissions carbone liées à la phase d’utilisation d’un iPhone s’élèveraient à environ 60kg de CO2.
Ce à quoi il faut ajouter l’empreinte carbone colossale des datacenters (des infrastructures physiques permettant de stocker et partager des données), lesquels sont terriblement gourmands en énergie du fait de leur consommation d’électricité ou de leurs besoins en termes de climatisation, par exemple.
👉 Pour en savoir plus sur l’impact environnemental des datacenters, n’hésitez pas à consulter notre article sur le sujet en cliquant ici.
Hébergé en interne, le service iCloud d’Apple, lui, se dit neutre en carbone à hauteur de 67 %. Toutefois, il est à noter que ce calcul ne prend en compte que les scopes 1 et 2. Le scope 3 constituant pourtant une variable essentielle dans le calcul de l’empreinte carbone de toute entité.
Un chiffre ? En moyenne, chaque Français stocke inutilement entre 10 000 et 50 000 emails. Or, ces données ne sont pas stockées dans le néant, mais au sein des fameux datacenters qui génèrent 0,3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (source : Nature).
Le bon geste ? Trier régulièrement sa boîte mail en ne conservant que les échanges qui valent véritablement la peine d’être archivés.
Par ailleurs, si vous voulez réduire de façon significative l’empreinte de votre téléphone, tâchez de regarder des vidéos en qualité modérée (480p) ou via un réseau wi-fi, plutôt qu’en full HD et via un réseau 4G.
On a malheureusement tendance à croire qu’un smartphone doit être changé au moindre dommage. Pourtant, c’est loin d’être le cas…
Problème de batterie ? Écran fissuré ? Changement de caméra avant ou arrière ? Autant de soucis auxquels il est possible de remédier via la réparation. N’hésitez pas à solliciter l’avis d’un professionnel.
Par ailleurs, si vous pensez disposer des outils nécessaires à ce type de réparation, vous pouvez tenter de vous atteler à la tâche vous-mêmes. De nombreux guides et tutoriels existent.
C’est l’idéal, évidemment : si vous souhaitez contribuer à réduire l’impact environnemental de notre société numérique, privilégier l’achat d’un téléphone reconditionné constitue un levier de choix.
Outre le fait de lutter à votre échelle contre le réchauffement climatique, vous opérez de précieuses économies - un smartphone reconditionné coûtant en moyenne 30 à 50 % moins cher qu’un modèle neuf.
Attention à ne pas confondre téléphone reconditionné et téléphone d’occasion. Contrairement au second, le téléphone reconditionné est certes usagé, mais il a fait l’objet d’un contrôle, a été réparé si besoin, et a vu sa mémoire effacée. Pour cette raison, il est 5 à 20 % plus cher qu’un téléphone d’occasion, n’ayant pas fait l’objet d’une révision complète.
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