La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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L’agriculture raisonnée se présente comme une alternative à l’agriculture intensive. En effet, le secteur agricole est à l’origine d’un quart des émissions de gaz à effet de serre mondial. En France, il est le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre (GES) après les transports. Un dernier chiffre ? L’alimentation représente 16 à 24 % de l’empreinte carbone des ménages. 🍽
Face au réchauffement climatique qui s’accélère et à la demande en denrées alimentaires qui ne cesse d’augmenter, nous devons urgemment revoir nos modes de production et de consommation. À ce titre, l’agriculture raisonnée atteste pouvoir nourrir l’ensemble de la population - constamment en expansion - sans mettre en péril l’environnement. Deux critères qui semblent pourtant incompatibles dans le milieu agricole. 🤔
En quoi consiste la production raisonnée ? Pourquoi ce système agricole est-il fortement critiqué ? Les réponses à toutes vos questions se trouvent dans cet article. 👇
L’agriculture raisonnée est une forme d’agriculture qui se présente comme étant respectueuse de l’environnement et économiquement rentable.
L’objectif ? Produire suffisamment de nourriture afin de répondre aux besoins des sept milliards d’humains qui peuplent notre planète - d’après l’ONU, nous serons 10 milliards en 2050 - et ce, sans détruire la nature. 🌿
En vue de respecter la terre pour la transmettre aux générations futures, l’agriculture raisonnée prône des pratiques de production durables proches de l’agriculture biologique et opposées à l’agriculture intensive. Dès lors, elle repose sur les trois piliers du développement durable :
👉 En trouvant le parfait équilibre entre les exigences de productivité soumises à l’exploitation et l’impact environnemental qui en découle, ce système de production agricole se veut performant, de qualité et responsable.
L’agriculture raisonnée est présentée comme étant diamétralement opposée à l’agriculture intensive. Né dans les années 60, ce système de production produit toujours plus sans prendre en considération les limites de la nature. Doit-on rappeler que les ressources naturelles ne sont pas infinies ? 👋
Concrètement, le but premier est de produire une grande quantité de denrées alimentaires à des prix toujours plus bas, allant jusqu’à mettre en péril l’environnement et la biodiversité. À ce titre, cette forme de production agricole implique :
Tous ces éléments mènent à la désertification des sols, à la pollution de l’atmosphère, à l’appauvrissement de la biodiversité ou encore à la déforestation. Fort heureusement, au début des années 70 émerge une prise de conscience qui tend à bouleverser le monde agricole.
L’agriculture raisonnée est popularisée en 1993 par le réseau FARRE - Forum de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement - qui vante ses mérites. Le terme provient de l’anglais « Integrated Farming ». 🚜
Ce n’est que le 25 avril 2002 que l’État français instaure officiellement un cadre légal à cette pratique agricole via la loi dite RNE - « Nouvelles Régulations Économiques » - ainsi que plusieurs décrets et arrêtés. 📝
De fil en aiguille, un référentiel comprenant 103 exigences nationales voit le jour. Il apporte des précisions sur les modalités de qualification des exploitations agricoles et les principes de l’agriculture raisonnée.
Dès lors, les agriculteurs souhaitant obtenir la certification volontaire « Agriculture raisonnée » (AR) doivent adapter leur production en vue de se soumettre à ces exigences. Valable 5 ans, la certification encadre différents thèmes :
Problème : les consommateurs ne parviennent pas à différencier la certification AR et le Label AB (biologique). De fait, la certification disparaît en 2012 pour être remplacée par la Certification haute valeur environnementale (HVE).
👀 À ce titre, le niveau 3 de ce label - soit le plus haut niveau - est composé de quatre grands thèmes que doivent respecter les agriculteurs : la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et la gestion de l’irrigation.
Selon la FAO - Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture - chaque année, ce sont 4,6 millions de tonnes de pesticides qui sont utilisées dans le monde. De plus, en 2019, la surface mondiale cultivée à l’aide d’OGM représente 190 millions d’hectares, soit 10 % des surfaces totales cultivées.
En réalité - et sans véritable surprise - l’utilisation de telles substances a des effets significatifs sur l’environnement. Elles peuvent :
Dès lors, l’agriculture raisonnée s’engage à limiter l’utilisation des OGM - Organismes génétiquement modifiés - et des produits chimiques (engrais, insecticides, fongicides, pesticides, etc.), privilégiant les méthodes de fertilisation naturelles.
👀 Mais il ne s’agit pas d’une interdiction, loin de là ! Ces substances de synthèse peuvent être utilisées en ultime recours, uniquement quand les techniques non polluantes n’ont pas donné de résultats satisfaisants.
En lien vers l’usage limité des substances chimiques, l’agriculture raisonnée s’engage à respecter l’environnement et les animaux présents autour de son exploitation. En ce sens, l’agriculteur doit prendre en compte les spécificités de l’écosystème - la diversité biologique et les paysages - afin d’adapter ses pratiques agricoles. 🌳
Plusieurs solutions s’offrent à lui :
Enfin, l’agriculture raisonnée prend en considération la santé des agriculteurs. Cela passe par deux choses principales :
Malgré une promesse écologique forte, l’agriculture raisonnée fait l’objet de nombreuses critiques. En cause, les « critères vides », flous et limités de la certification non obligatoire - qui plus est.
Dans un communiqué, Générations futures pointe du doigt ces 103 exigences et révèle qu’il s’agit simplement de respecter les réglementations en vigueur ainsi que les « bonnes pratiques agricoles ». 📃
Illustrons ce propos. Comme nous l’avons vu, l’agriculture raisonnée n’interdit pas l’utilisation de substances chimiques, mais la limite. Ainsi, n’ayant aucun objectif de réduction à respecter, l’agriculteur définit lui-même la dose de produits chimiques qu’il juge pertinente et sans danger autant pour l’environnement que pour la santé humaine.
D’après les détracteurs, lesdites exigences ainsi que le terme « agriculture raisonnée » ne sont que des outils marketing. Selon eux, il s’agirait non pas d’un système agricole durable - puisqu’il serait encore trop proche de l’agriculture intensive - mais plutôt d’une philosophie.
👉 Dernier point qui fait débat - et pas des moindres : le réseau FARRE reçoit le soutien de grandes compagnies adeptes de l’agriculture intensive comme Monsanto ou la FNSEA. Dès lors, une question se pose : l’agriculture raisonnée aurait-elle été créée par les principaux acteurs de l’agriculture intensive ?
À mi-chemin entre l’agriculture intensive et biologique, l’agriculture raisonnée prône un mode de production considéré comme responsable, mais beaucoup moins contraignant que celui de l’agriculture bio. ❌
Alors que ces deux formes d’agricultures partagent les mêmes principes, le biologique est soumis à un cahier des charges strict. Le respect de ce dernier peut mener à l’obtention du :
Seule différence majeure : la production biologique interdit l’usage des OGM, des produits chimiques et encadre la quantité d’intrants utilisés - contrairement à l’agriculture raisonnée qui la limite seulement.
👉 Malgré ses multiples failles, l’agriculture raisonnée semble être une étape de sensibilisation appréciée des agriculteurs. En effet, elle marque le début du parcours du professionnel souhaitant tendre vers des pratiques plus vertueuses, sans pour autant être découragé par les exigences de l’agriculture biologique.
L’agriculture biologique copie le fonctionnement de la nature en vue de protéger ses cultures des prédateurs naturels, des maladies ou des mauvaises herbes sans recourir aux pesticides et aux engrais chimiques. En outre, les produits sont plus sains, naturels et bons pour la santé. 🍎
Seule ombre au tableau : contrairement à l’agriculture raisonnée, ce système de production a un rendement plus faible. De fait, bien que ce modèle agricole soit durable et responsable, passer au tout biologique pour nourrir la population mondiale est encore infaisable. Selon la FAO, il est nécessaire d’augmenter la production agricole mondiale de 60 % pour répondre aux besoins d’une population qui ne cesse de croître.
La production biologique en France n’étant pas assez conséquente - et les produits encore vendus à un coût élevé - le stock annuel de l’Hexagone repose majoritairement sur les importations étrangères.
👋 Néanmoins, les bénéfices sur notre santé et sur l’environnement ont déjà conquis 14 % des Français. Ces derniers assurent consommer des aliments bio chaque jour.
Chacun d’entre nous à un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique ! Afin de respecter les engagements environnementaux de la France, nous devons changer nos modes de production et de consommation (à l’image de l’agriculture raisonnée) dans l’optique de réduire nos émissions de GES.
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