La difficile équation de la sobriété numérique
La sobriété numérique vise à minimiser l’impact environnemental lié à notre usage du numérique. Un concept qui se heurte pourtant à de nombreux défis.
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Le sable n’a pas pour seule fonctionnalité de recouvrir nos plages et nos déserts, loin de là. Cette ressource naturelle est en réalité utilisée dans la fabrication de nos appareils, dans nos objets du quotidien, ainsi que dans la construction de nos logements. 🏗
Invisible à première vue, le sable est pourtant partout autour de nous. Pour preuve, il s’agit de la deuxième ressource la plus consommée sur la planète - 50 milliards de tonnes par an - après l’eau. 💥
Serait-elle vouée à disparaître dans les années à venir ? La « crise du sable » est-elle réellement d’actualité ? L’extraction peut-elle être régulée ? Comment lutter contre les dérives liées à l’exploitation du sable ? On vous dit tout. 👀
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le sable n’est pas qu’un élément esthétique qui fait uniquement partie du paysage. Ses qualités sont telles qu’il est utilisé :
En effet, le sable est issu de l’altération de matériaux d’origine minérale (roches) ou organiques (coquilles d’animaux) qui lui confèrent plusieurs avantages :
En définitive, la vie moderne dépend en grande partie de cette ressource naturelle. Le problème ? Le sable exploitable n’est pas renouvelable et n’est donc malheureusement pas disponible en quantité infinie. En effet, la majeure partie du sable est impropre ou inaccessible à une utilisation industrielle. ❌
👉 À titre d’illustration, étendu sur plus de 9 millions de kilomètres carrés, le Sahara pourrait être une source importante de sable. Pourtant, les grains sont trop ronds et trop fins, ne permettant pas la fabrication du ciment.
Vous imaginez bien que l’approvisionnement en sable n’est pas sans conséquence sur l’environnement ! Cette ressource désormais considérée comme précieuse est extraite :
👉 Ces activités nocives pour l’environnement sont menées par des personnes surnommées « les pirates du sable » ou « les marchands de sable ».
Chaque année, on estime qu’entre 27 et 40 milliards de tonnes de sable sont extraites sur la planète. 😨
Bien que ce chiffre soit déjà impressionnant, la demande mondiale de sable pourrait croître de 45 % d’ici à 2060 et mettre en péril cette ressource naturelle. À titre de comparaison, en 2020, la demande de sable de construction s’élevait à 3,2 milliards de tonnes par an. Elle devrait ainsi passer à 4,6 milliards de tonnes d’ici 2060. 💥
Toutefois, cela reste des estimations puisque nous ne connaissons pas avec précision les réserves de sable restantes - même s’il semblerait que le volume de sable soit de 120 millions de milliards de tonnes. 🔎
D’après l’étude parue dans la revue NewScientist et menée par des chercheurs de l’Université de Leiden aux Pays-Bas, cette hausse serait causée par la croissance démographique, l’évolution de nos modes de consommation et la croissance économique.
Une question se pose alors : le monde est-il en mesure de supporter une exploitation de sable aussi effrénée ?
L’extraction du sable est bel et bien soumise à un cadre légal français. En outre, l’exploitation des gisements marins relève du code minier. Cela signifie qu’elle est contrôlée par les pouvoirs publics et fait l’objet d’un suivi environnemental. Malgré tout, cela ne semble réduire en rien la pression subie par la ressource. 😔
Malheureusement, étant à défaut considéré comme une ressource gratuite et infinie, le sable fait certes l’objet de réglementations, mais qui sont facilement contournées à travers le monde. 🌍
Comme c’est le cas en Inde - deuxième pays consommateur après la Chine - au Maroc et au Cambodge, où la corruption des administrations, l’exploitation des travailleurs et la mise en danger des populations sont de mise.
👋 À titre de comparaison, chaque année, la Chine consomme 60 % du sable mondial. Pire, ces quatre dernières années, elle a utilisé autant de sable que les États-Unis en un siècle.
Sans surprise, le prélèvement massif du sable montre déjà des répercussions sur l’environnement. En effet, le sable est directement ou indirectement lié aux 17 objectifs de développement durable (ODD) pour deux raisons :
👀 À titre d’exemple, des dizaines d’îles indonésiennes ont disparu suite à une vaste exploitation minière. Les Maldives n’hésitent pas à puiser de grandes quantités de sable pour agrandir et protéger ses îles de l’élévation du niveau de la mer, un procédé qui détruit les récifs coralliens déjà fortement fragilisés par le réchauffement climatique.
Par conséquent, la diminution des réserves de sable devrait accentuer les pressions environnementales existantes. Pire, si nous continuons à cette allure, des pénuries absolues pourraient avoir lieu. En effet, l’extraction du sable :
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, le secteur du BTP est le plus gourmand en consommation de sable, puisque pas moins de 70 % des constructions BTP du monde entier sont construites à l’aide de cette ressource. Dans le détail, le secteur du BTP consomme :
En effet, mélangé avec du gravier, le sable est un composant essentiel permettant de créer le granulat utilisé pour la fabrication du béton. Très solide et peu coûteux, il ne fait aucun doute que le secteur du bâtiment ne peut se passer de cette ressource. 👀
Dès lors, la diminution des réserves de sable peut entraver le développement des villes et la construction des infrastructures vitales pour le développement économique.
👉 Un constat inquiétant alors que de nouvelles techniques de constructions gourmandes en sable commencent à voir le jour comme la poldérisation - qui consiste à créer artificiellement des surfaces terrestres sur la mer. Ce procédé - utilisé à Singapour et à Dubaï - est la seconde utilisation la plus importante du sable après le BTP.
Dès lors, il convient de réduire l’impact de l’extraction du sable en revoyant les modes de construction du bâtiment. Plusieurs solutions s’imposent :
👉 Chaque année, pas moins de 100 millions de tonnes de granulats proviennent des chantiers de déconstruction du BTP. La plupart sont réemployés en tant que sous-couches de routes, mais des recherches sont en cours par le programme national Recybeton pour fabriquer de nouveaux matériaux issus de ces déchets.
En vue de poursuivre notre rythme de construction, il convient de privilégier l’éco-construction des bâtiments. Il est ainsi nécessaire de développer le recours à des matériaux alternatifs tels que :
Utiliser ce type de matériaux permet non seulement de réduire l’utilisation du sable, mais également de tendre vers un BTP plus durable. À titre indicatif, la construction durable est le fait de prendre en compte de l’ensemble du cycle de vie d’un logement en vue de réduire son impact environnemental. 📉
Selon l’étude parue dans la revue NewScientist, la réduction la plus importante de l’utilisation du sable pourrait être obtenue par la réduction des espaces au sol pour chaque personne et par bâtiment (favoriser le partage des bureaux, par exemple).
👉 En définitive, il convient de bâtir moins et moins grand.
Intitulé « Sable et développement durable : trouver de nouvelles solutions pour la gouvernance environnementale des ressources mondiales en sable », le rapport en date d’avril 2022 de l’ONU pointe du doigt l’urgence. L’objectif ? « Éviter une crise ».
Pour mieux contrôler l’exploitation du sable, le Programme des Nations unies préconise :
💥 L’enjeu est donc planétaire puisque certaines régions du monde sont déjà à sec. Or, d’ici 2060, le sable consommé proviendrait majoritairement de l’urbanisation des pays africains et asiatiques.
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