Élimination des polluants éternels : mythe ou réalité ?
Particulièrement résistants, les polluants éternels sont à l’origine de risques sanitaires et environnementaux. Peut-on éliminer ces substances nocives de notre quotidien ?
Les écologistes, les ONG et toute personne soucieuse de l’environnement ont attendu la COP 26 avec impatience. Selon lesecrétaire général de l'ONU, António Guterres, cette 26e conférence était considérée comme « la plus importante depuis Paris ».
Alors qu’elle devait donner lieu à des accords contraignants pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, les décisions prises n’ont pas été à la hauteur des attentes. Quel est le bilan de la COP 26 ? À quoi s’attendre pour la COP 27 ? Greenly fait le point.
Quand s’est déroulée la COP 26 ? Quels étaient les objectifs ? Qu’est-ce que la COP ? Toutes les réponses ci-dessous !
La 26e conférence des Parties sur le climat ou « United Nations Climate Change Conference » (COP 26) s’est tenue du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse. Durant deux semaines, les États ont négocié des accords internationaux pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, dans le respect de la Convention des Nations unies et de l’objectif fixé par l’Accord de Paris.
Reportée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, la COP 26 a pu enrichir son exposé grâce à la crise sanitaire. En effet, le confinement mondial de mars 2020 a permis d’entrevoir des améliorations notables sur l’environnement. D’après le Bilan annuel du Global Carbon Project, les émissions mondiales de CO2 ont chuté de 7 %. Comment tirer des leçons de cet événement ?
À ce titre, 196 pays, l’Union européenne, des dirigeants mondiaux et des dizaines de milliers de représentants de gouvernements, de régions, de villes et d’acteurs non étatiques (ONG, investisseurs, issus de la communauté scientifique, etc.) étaient présents. Au total, 40 000 participants étaient inscrits pour tenter d’améliorer la situation.
L’acronyme COP signifie « Conférence des Parties » (ou « Conference of Parties » en anglais). Cette conférence réunit les États signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Signée en 1992 à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro et entrée en vigueur en 1994, cette convention rassemble un grand nombre d’acteurs pour que l’objectif des 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris reste faisable.
Suite à cet engagement, la première COP a lieu en mars 1995 à Berlin en Allemagne. Depuis, chaque année, cette conférence internationale pour le climat est organisée successivement sur chaque continent pendant deux semaines. Par ailleurs, avant chaque COP, une pré-COP sous forme de réunion informelle est organisée. Les ministres de l’environnement ou de l’énergie d’une cinquantaine de pays se rassemblent pour préparer les négociations.
Dès lors, trois COP sont rentrées dans l’histoire :
Chaque COP se déroule sous l’égide de l’ONU responsable du GIEC depuis 1988. Face aux dernières prévisions du groupe, la COP 26 devait répondre à quatre principaux enjeux :
De son côté, la France souhaitait réaffirmer son implication dans la lutte contre le changement climatique.
Afin de satisfaire les pays développés comme ceux en développement, les textes ont longuement été discutés avant d’être approuvés par tous les participants. Voici les conclusions de la COP 26.
Le 13 novembre 2021, la COP 26 se clôture sur l’adoption du « pacte de Glasgow pour le climat » signé par 197 pays. L’objectif est de réduire les émissions mondiales de CO2 de 45 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2010. Zoom sur les trois principales recommandations.
La majorité des États reconnaissent que les mesures actuelles pour limiter les émissions de GES sont insuffisantes. C’est pourquoi dès 2022, les Parties doivent accélérer leurs efforts en revoyant leurs ambitions à la hausse.
Considérées comme insuffisantes pour atteindre l’objectif de 1,5 °C, les contributions déterminées au niveau national (CDN) doivent être mises à jour tous les cinq ans puis transmises au secrétariat des Nations Unies. Par la suite, elles prendront la forme d’un rapport de synthèse annuel pour évaluer le niveau d’ambition. À titre d’exemple, en 2020, l’UE a révisé sa CDN pour passer à 55 % de réduction des émissions de GES d’ici à 2030 par rapport à 1990.
Bon à savoir : ces contributions sont les objectifs fixés par chaque pays pour réduire leurs émissions de GES.
Toujours dans cette optique, l’adoption de l’article 6 de l’Accord de Paris permet aux pays de coopérer pour atteindre leurs ambitions en termes de CDN. Ainsi, un pays qui peine à atteindre ses objectifs peut acheter des réductions d’émission auprès de pays ayant rempli leurs engagements. Cet achat d’émissions prend ainsi la forme de crédit carbone, lequel correspond à une tonne de CO2.
En 2009, les pays développés se sont engagés à donner 100 milliards de dollars chaque année entre 2020 et 2025 pour permettre aux pays en vulnérables de faire face aux conséquences du dérèglement climatique. Or, le dernier bilan réalisé par l’OCDE indique qu’il manque 20 milliards de dollars sur les 100 promis. Ce point a causé de nombreux différends entre les pays et a prolongé la conférence de plus de 24 h.
Finalement, les États ont mis en place un « dialogue » annuel jusqu’en 2024 pour « discuter des modalités pour le financement des activités ». Dans un même temps, les pays développés s’engagent à doubler leur financement pour l’adaptation d’ici 2025 par rapport au niveau de 2019.
On parle d’adaptation quand la diminution des émissions n’est pas suffisante. Quand l’adaptation ne suffit plus, on entre alors dans le concept de « pertes et préjudices », qui englobe les catastrophes devenues inévitables.
L’article 36 mentionne les énergies fossiles pour la toute première fois dans un document de la Convention climat.
Incroyable, mais vrai : l’Accord de Paris ne mentionne pas une seule fois ces combustibles responsables du réchauffement climatique !
Les États ont dorénavant consciences du rôle néfastes de l’ensemble du cycle de vie des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) sur l’environnement. Néanmoins, ce point a été modifié à la dernière minute par l’Inde avec le soutien de la Chine. En effet, le terme « disparition progressive » du charbon « non traité » a été remplacé par « diminution progressive » venant atténuer radicalement l’ambition du texte. Néanmoins, les États ont signé pour la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles.
Le « Paris Rulebook » ou « Règlement de Paris » précise les lignes directrices pour mettre en œuvre l’Accord de Paris. Présenté durant la COP 24 de 2018, c’est durant la COP 26 que les différents pays sont parvenus à un accord concernant les trois derniers éléments du guide. Ainsi, la conférence a permis de finaliser :
Le règlement de l’Accord de Paris est désormais applicable.
La question de genre a été évoquée durant la COP 26. Les femmes seraient-elles la solution au changement climatique ?
D’après la COP 26, les femmes (essentiellement celles du Sud) seraient les premières victimes de la crise climatique. Le 9 novembre 2021, lors de la « Journée climat et genre » de la conférence sur le climat, Brianna Fruean, une militante samoane a pointé du doigt l’amplification des inégalités existantes causées par le réchauffement climatique. Effectivement, l’inégalité entre les sexes et les exclusions sociales (accès inégal aux ressources, manque de participation aux décisions, interdiction de sortir de chez elles toutes seules, etc.) accroissent les effets négatifs de l’environnement sur les femmes.
Selon les Nations Unies, « 80 % des personnes déplacées par les catastrophes et les changements climatiques dans le monde sont des femmes et des filles ».
Par ailleurs, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) indique que les femmes subissent le changement climatique du fait de leur relation particulière avec la nature. En effet, elles mettent leur vie en danger en parcourant des distances de plus en plus longues afin de nourrir leur famille. Elles sont également plus fragiles pendant la grossesse et la maternité, ce qui les rend plus vulnérables quant à la dégradation de l’environnement. Pourtant, les femmes contribuent activement à la préservation de la biodiversité, des écosystèmes et au développement durable.
Plusieurs solutions existent pour remédier à cette situation. Dans un premier temps, il est nécessaire de prendre en considération l’inégalité des genres dans les réflexions sur le climat. En ce sens, l’ONG WECG rassemble 150 organisations féminines environnementales dans le monde et est à l’origine de la Constituante Femmes et Genre. Il s’agit de l’un des neuf acteurs reconnus par la convention-cadre des Nations Unies.
Dans un second temps, les dirigeants mondiaux doivent soutenir les initiatives des femmes aux niveaux national et international. C’est également valable lors des COPs ! D’après le site Carbon Brief, 35 % de femmes étaient présentes à la COP 26, contre 65 % d’hommes. Même si les inégalités se réduisent, les femmes restent sous-représentées.
De fait, des premiers engagements ont été pris durant la COP 26. Le Canada promet que 80 % de ses investissements climat de 5,3 milliards de dollars sur les cinq ans à venir soient utilisés en matière d’égalité des genres. De son côté, la Suède ancre cette égalité dans son action climatique, tandis que les États-Unis vont investir pour faire progresser le leadership des femmes dans l’action climatique.
Enfin, il est nécessaire de donner plus de temps libre aux femmes, pour qu’elles puissent participer aux prises de décisions. À l’image du projet d’ensemencement de 2014 au Sénégal qui encourage les hommes à aller chercher les ressources et à prendre part à l’éducation des enfants. De fait, les conseillères de village sont de plus en plus nombreuses.
Les pays vulnérables ne sont pas entièrement satisfaits par les conclusions de la COP 26 qu’ils jugent insuffisantes. Ainsi, des plans climatiques plus ambitieux sont attendus pour la COP 27.
Toujours dans l’optique de limiter le réchauffement à 1,5 °C, la conférence qui aura lieu en Égypte devrait s’attarder sur l’adaptation aux impacts du changement climatique, la réduction des émissions, le financement climatique, les pertes et les dommages. L'enjeu principal repose sur les efforts mondiaux pour protéger les ressources naturelles et la biodiversité.
Par ailleurs, l’Afrique souhaite renforcer ses positions sur les questions climatiques et s’assurer que les pays développés tiennent leurs promesses en fournissant les 100 milliards d’euros aux pays en développement.
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Après la clôture en demi-teinte de la COP 26, il est plus que jamais temps de s’engager pour l’environnement. Chaque geste compte.
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