Empreinte carbone : avion vs voiture, le match
L'avion et la voiture sont des modes de transport polluants. Mais l'une de ces options tire-t-elle malgré tout son épingle du jeu ?
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L’Égypte a dévoilé le nom du sponsor officiel de la COP27 qui se tiendra dans la ville de Charm el-Cheikh, du 8 au 18 novembre.
Et le choix est cocasse - pour ne pas dire autre chose - puisque ledit sponsor n’est autre que le géant américain, Coca-Cola.
Un choix aussitôt dénoncé par Greenpeace. Explications.
Coca-Cola est le plus grand producteur de déchets plastiques à l’échelle mondiale. Il y a tout juste un an, l’entreprise était même sacrée "pire pollueur de plastique au monde" pour la quatrième année consécutive, selon le rapport de Break Free From Plastic.
👉 Pour vous donner une idée, Coca-Cola produit pas moins de 120 milliards de bouteilles en plastique à usage unique chaque année.
Plus spécifiquement encore, en 2019, l’ONG Greenpeace a publié un rapport établissant que Coca-Cola produisait 2 981 421 tonnes de plastique par an - lesquels étaient à l’origine de 14 907 105 tonnes d’émissions de CO2 (devant son rival Pepsico et le géant Nestlé).
Dans un communiqué publié en vue de la COP27, Coca-Cola souhaite « continuer à explorer les possibilités de renforcer la résilience climatique dans l'ensemble de ses activités ». L’entreprise affirme que cet événement constituera « l'opportunité de continuer à travailler » en vue de la transformation de ses « chaînes de valeur ».
Le groupe dit avoir déjà diminué ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % depuis 2010. Il ambitionne également d’atteindre 25 % de produits réutilisables d’ici 2030, et la neutralité carbone aux alentours de 2040.
En l'état, Coca-Cola semble parfaitement conscient de la grandeur de la tâche qui l’attend et ne fait pas l’impasse, par exemple, sur l’importance des émissions provenant de sa chaîne de valeur (le fameux scope 3 occulté par de nombreuses marques).
Selon l’entreprise elle-même, 90 % de son empreinte carbone provient de ses fournisseurs d'aluminium, de verre, d'ingrédients ou de frigos.
Début 2021, Coca-Cola prévoyait ainsi d'investir 250 millions d'euros sur 3 ans pour :
Le 2 novembre 2021, le président égyptien a émis le souhait que la COP27 soit « une véritable conférence africaine ».
Objectif ? Obtenir de réelles avancées dans le financement climatique, l'adaptation, ainsi que les pertes et dommages. Il s’agit d’obtenir les financements promis par les pays développés pour aider le continent africain à faire face au réchauffement climatique.
Par ailleurs, il semble évident que les conclusions du rapport du GIEC paru en avril dernier seront à l’honneur - ainsi que l’étude des recommandations formulées :
En tant que plus grand producteur de plastique au monde, Coca-Cola n’est assurément pas une entreprise éco-responsable. À ce titre, le choix de Coca-Cola en tant que sponsor de la COP27 est parfaitement incohérent.
Il faut souligner que le groupe ne se précipite pas pour sortir de l’usage du plastique. Là où il pourrait tout mettre en œuvre pour se tourner vers des contenants plus écologiques - le verre, par exemple - Coca-Cola traîne des pieds, tergiverse et se cramponne au plastique recyclé.
L’abandon du plastique, oui. Mais le plus tard possible. Alors même que les experts du GIEC exhortent l’Humanité à une réaction immédiate. Faute de quoi, le pire est à craindre.
En toute objectivité, on ne peut pas dire que Coca-Cola ne considère pas la question environnementale. Des démarches ont été entreprises à horizon 2030 et 2040, et aucune structure ne bascule d’un extrême à un autre en l’espace d’un claquement de doigts.
En outre, la pollution plastique dont souffrent nos écosystèmes n'est pas le seul fait de Coca-Cola. Elle est aussi, et dans des proportions non-négligeables, le fait de consommateurs qui jettent leurs déchets dans la nature par simple paresse.
La responsabilité de la transition écologique est collective, qu’on le veuille ou non.
En revanche, on peut constater que les actions jusqu’alors mises en œuvre par Coca-Cola sont insuffisantes - dénotent même d’une certaine mauvaise volonté - au regard des moyens qui sont les siens, de l’ampleur de la transition à accomplir et de l’urgence de la situation climatique.
Conclusion ? N’attendons pas après Coca-Cola pour agir et protéger l’environnement. Commençons dès maintenant.