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ESG / RSE
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L'enjeu que représentent les émissions financées
La manière dont elles peuvent être évaluées et réduites
Intrinsèquement liées au secteur bancaire, elles se trouvent d’ailleurs poussées sur le devant de la scène, quand on en vient à évoquer la manière dont l'exploitation des énergies fossiles est financée. Les émissions financées, cependant, peuvent faire l’objet de plan de réduction — au même titre que les autres.

Les émissions financées désignent les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à des investissements.
Concrètement, quand un établissement bancaire investit dans une entreprise — par exemple — cette dernière reçoit une aide non négligeable pour financer son fonctionnement et sa croissance éventuelle. Or, les activités d’une entreprise sont toujours synonymes d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Si un fonds d'investissement prend des parts dans une entreprise, il devient responsable des émissions de gaz à effet de serre de celle-ci, proportionnellement à l'investissement réalisé.
Une entreprise émet toujours des gaz à effet de serre (GES), même après avoir réduit son empreinte carbone au maximum. Cette fraction d’émissions que l’entreprise ne peut pas éviter porte le nom “d’émissions résiduelles”. Contrairement à une idée reçue, le but d'une stratégie climat n’est pas de faire tomber le compteur des émissions à 0. Il s’agit de réduire l’empreinte carbone autant que possible, puis de contrebalancer le poids des émissions résiduelles avec des projets de contribution carbone. Ce n’est qu’à cette seule condition que le recours à la contribution carbone peut s’avérer pertinent.
Le sujet des émissions financées est régulièrement évoqué dans les médias, même s’il ne l’est pas en ces termes. Le plus souvent, on parle de la responsabilité des banques dans le changement climatique actuel, ou plus précisément, de la manière dont elles financent l'exploitation des énergies fossiles. Mais il s’agit bien de la même problématique.
Si les émissions financées crispent autant, c’est que les chiffres sont affolants. Entre 2016 et 2020, les 60 plus grosses banques du monde auraient octroyé 3 800 milliards de dollars au financement des énergies fossiles. D’après le rapport Banking on Chaos datant de 2023, sur la seule année 2022, les 60 plus grosses banques du monde auraient ainsi financé à hauteur de 150 milliards de dollars les 100 entreprises contribuant le plus à la croissance du pétrole, du gaz et du charbon.
Or, pour rappel, notre usage des énergies fossiles est en grande partie responsable du réchauffement climatique. Tant et si bien d’ailleurs que la COP28 a statué sur la nécessité d’opérer une transition.
Soulignons que le sujet des émissions financées illustre très bien la complexité de la transition écologique. Car si les banques sont responsables des entreprises qu’elles choisissent de financer, ces entreprises sont responsables de l’activité qu’elles conduisent. L’effort doit donc venir de part et d’autre. Il demeure toutefois indéniable que le pouvoir d’influence des banques — à condition qu’elles l’exercent — existe bel et bien.
Le Partnership for Carbon Accounting Financials (PCAF) joue un rôle prépondérant dans la mesure des émissions financées.
En bref, il s'agit d'un partenariat international entre des institutions financières. Elles travaillent à l’élaboration et à l'application d’un standard d'évaluation pour les émissions de gaz à effet de serre associées aux prêts et aux investissements.
Le PCAF fournit donc un cadre standardisé et des lignes directrices destinés à permettre aux institutions financières de quantifier les émissions de gaz à effet de serre associées à leurs portefeuilles d'investissement et de prêts.
Le PCAF s'adresse notamment aux :
Il propose :
Pour accéder à la totalité de la méthode proposée par le PCAF, n'hésitez pas à consulter cette page. Le travail du PCAF a été revu par le GHG Protocol. Ce dernier (dans son chapitre 15) détaille la manière dont les émissions liées à un projet financé doivent être prises en compte.
PCAF
Financed Emissions The The Global GHG Accounting & Reporting Standard
PCAF
Financed Emissions The The Global GHG Accounting & Reporting Standard
Chez Greenly, les émissions financées sont calculées conformément à la méthodologie proposée par le PCAF, afin de réattribuer une partie des émissions de chacun des actifs de l’organisation dans son Bilan Carbone®. Les calculs sont basés sur la valeur de l’investissement et la valeur de l’actif.
Plus en détail, les émissions de l’actif sont récupérées via la réalisation d’un Bilan Carbone® de l’actif lui-même, ou via une estimation fondée sur des données économiques liées au secteur et au pays d’activité de l’entreprise.
Les émissions financées sont calculées selon les types d’investissements suivants :
Pour chaque investissement, les émissions financées sont calculées en utilisant une formule similaire : Émissions estimées de l’entité x Facteur d’attribution

Les investissements (et donc les émissions financées) représentent la quasi-totalité des émissions des entreprises appartenant au secteur de la finance : banques, fonds d’investissements, etc. Pour cette raison, ils représentent l’axe de travail prioritaire pour ce type d’entreprise.
Attention toutefois : aucune banque, quelle qu’elle soit, ne peut être ou devenir 100 % verte. Au même titre qu’aucune entreprise ne peut être "neutre en carbone", ce qui est parfaitement normal. Si vous voulez en savoir davantage sur les banques éthiques existantes, n’hésitez pas à consulter notre article dédié.
L’estimation des émissions financées constitue un préalable indispensable à toute initiative de réduction qui soit efficace. Il convient d’analyser le portefeuille afin d’identifier les actifs et les secteurs à forte intensité carbone, pour ensuite établir un plan d'action.
Le simple fait de procéder à cette évaluation de manière régulière et de faire preuve de transparence à son sujet est une manière de soutenir la transition du secteur bancaire.
Réviser ses politiques de financement et d’investissement est essentiel. Parmi les options possibles : instaurer des critères de sélection durables (environnementaux, sociaux et de gouvernance (dits ESG)) pour les décisions d'investissement et de prêt.
Plus ambitieux encore : le choix du désinvestissement. Ceci, en réduisant voire en éliminant les investissements en faveur des industries à forte intensité carbone — tout en augmentant ceux destinés aux énergies renouvelables et aux technologies propres.
Dans la même veine, l’engagement actionnarial consiste à user de son influence en tant qu'investisseur, pour encourager les entreprises bénéficiaires à adopter des pratiques plus durables.
Outre le fait d’apporter son soutien à la croissance des énergies renouvelables, il est aussi possible de contribuer au financement de l'innovation et des technologies émergentes qui contribuent à la réduction de nos émissions.
On y pense peu, mais il est évidemment possible de collaborer avec d'autres institutions financières pour promouvoir des standards et des pratiques plus durables :
Si la réalité du changement climatique est connue de tou.te.s, sensibiliser ses salarié.e.s et ses client.e.s aux meilleures pratiques à adopter demeure indispensable. Il n’est pas rare, en effet, de rencontrer des parties prenantes ne sachant pas véritablement comment agir à leur échelle, (au travers de leur quotidien professionnel et personnel).
Or, les encourager à promouvoir ou choisir les options les plus durables est une manière de contribuer à la transition du secteur bancaire et financier.

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