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L'impact environnemental du Black Friday
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Data Stories...L'impact environnemental du Black Friday

L'impact environnemental du Black Friday

Green Actu’
Événementiel
une femme et des sacs de courses
Le Black Friday est la porte ouverte aux bonnes affaires. Mais ces dernières le sont-elles autant pour l'environnement ?
Green Actu’
2023-10-27T00:00:00.000Z
fr-fr
Data Story
une femme et des sacs de courses

Synonyme de bonnes affaires, le Black Friday a été créé dans les années 1950 aux États-Unis avant de s’exporter en France en 2013. 

Une recette qui fonctionne puisqu’en 2022, les Français ont dépensé 600 millions d’euros durant le Black Friday - uniquement pour les achats en boutique. Le taux d’achat en ligne a quant à lui connu une hausse de 6 % par rapport à 2021. 

Depuis quelques années, des critiques s’élèvent envers cette pratique qui incite à l’achat compulsif et à la surconsommation. Bien qu’il ne dure généralement que 24 h, cet événement est à l’origine d’un bilan carbone désastreux. 

Greenly s’est penché sur l’impact du Black Friday et notamment sur celui des achats en ligne.

Les achats en ligne du Black Friday

Aujourd’hui, 76 % des Français font leurs achats en ligne. Du fait de ses avantages indéniables, l'e-commerce s’est rapidement positionné comme étant le meilleur moyen de faire des bonnes affaires lors du Black Friday. 

Pour preuve : selon Finance Online, les facteurs qui influencent les achats en ligne sont les suivants : 

  • la livraison gratuite ;
  • les promotions supplémentaires ;
  • la facilité d’utilisation du site ou de l’application - accessible à toute heure du jour et de la nuit qui plus est ;
  • le click and collect (c’est-à-dire acheter en ligne et bénéficier d’un vaste choix d’articles, puis récupérer sa commande en boutique).

Outre les avantages du commerce en ligne, la période de restriction due au Covid-19 a permis de multiplier le chiffre d’affaires annuel du secteur par dix entre 2006 et 2020. [Reporterre

Le développement des ventes en ligne modifie les habitudes de consommation

Le Black Friday favorise la surconsommation

Bien que les réductions s’appliquent aux produits et équipements issus de tous les secteurs d’activité, certains domaines sont plus convoités que d’autres et incitent à la surconsommation. 

D’après nos recherches, le secteur de la mode est celui qui génère le plus de trafic (58 %) suivi par le retail (37 %) et les compagnies aériennes (5 %).

À l’occasion du Black Friday 2022, l’empreinte carbone liée aux ventes de vêtements s’élevait à 33 012 tCO2e - soit + 72 % qu’un jour normal (19 325 tCO2e)

Or, la fabrication de vêtements n’est pas seulement synonyme d’empreinte carbone. Pour rappel, la production de 1 kg de coton requiert 10 000 litres d’eau, dont 33 % d’eau potable. Un simple t-shirt représente 2 700 litres d’eau. Or les t-shirts comptent parmi les typologies de produits rencontrant le plus de succès en ligne hors Black Friday (24% des ventes de la catégorie textile (rapport SaleCycle) - suivis des robes et des pulls.

Si on se réfère à ce seul exemple, l’empreinte carbone liée à la vente des t-shirts bondit de 841 176 kgCO2e à 1 430 000 kgCO2e en l’espace d’une seule journée.

Il est à noter toutefois que selon le rapport SaleCycle, ce sont les gilets, les sweats à capuche et les pulls qui connaissent les hausses de ventes les plus importantes (respectivement 79%, 78% et 76%).

À l’occasion du Black Friday, ces trois seules catégories pèsent pas moins de 9 939 800 kgCO2e.

Un mode d’achat qui augmente l’impact négatif du numérique

Selon Queue-it, le trafic Internet induit par le Black Friday s’élève à 66 millions de visites contre 22 millions pour une journée “normale” d’octobre. Or, les visites et les ventes en ligne ne sont pas sans impact.

Peu d’internautes en ont conscience, mais le web n’est pas immatériel. Au contraire, il consomme une certaine quantité d’électricité (que ce soit un ordinateur branché sur le secteur, comme un data center qui fonctionne 24h/24 et 7j/7 pour stocker les données informatiques) et des ressources rares (pour fabriquer les terminaux).

Selon une étude ADEME et ARCEP de 2022, les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au numérique représentent 3 à 4 % des émissions nationales et 2,5 % des émissions mondiales. Ces dernières pourraient augmenter de 60 % d’ici 2040. 

Le rapport de l’ADEME intitulé « En route vers la sobriété numérique » détaille l’impact du numérique français : 

  • 55 % de la consommation mondiale d’énergie correspond au trafic des données ;
  • 1 % de la consommation électrique mondiale est utilisée par les data centers ;
  • 10 % de la consommation électrique française est liée aux services numériques ;
  • 37 % des émissions gaz à effet de serre du secteur français proviennent de la fabrication des terminaux ;
  • 25 % des émissions gaz à effet de serre du secteur français proviennent des infrastructures de réseaux et les data centers ;
  • 38 % des émissions gaz à effet de serre du numérique français proviennent de l’utilisation des appareils.

La hausse du transport et de la livraison des marchandises

De plus en plus conséquents, les achats réalisés durant le Black Friday entraînent une augmentation de livraisons, et par conséquent des émissions liées au transport.

Privilégiées par les consommateurs pour leur rapidité, les livraisons express et les transports de marchandises par avion ont un impact environnemental plus important que les modes de transport plus lents. 

D’autant plus que pour les livraisons express, les entreprises se rabattent vers l’avion en cas d’urgence (pour respecter les délais de livraison).

Selon la Base Carbone v20.2 de l’ADEME, le transport de marchandises réalisé :

  • par un avion-cargo de 100 tonnes est à l’origine de 1,74 kgCO2e/tonne/km ;
  • par un navire porte-conteneur de marchandises sèches engendre 0,008 kgCO2e/tonne.km - soit 217 fois moins que le fret aérien ;
  • par un camion diesel de 20 à 26 tonnes émet 0,123 kgCO2e/tonne.km - soit 14 fois moins que l’avion-cargo.

Une production de déchets plus conséquente

Les promotions du Black Friday encouragent la consommation excessive de produits et d’équipements. Une fois devenus obsolètes ou inutilisés, ils sont tout bonnement jetés au lieu d’être réparés ou triés.

Selon la Base Empreinte de l’ADEME : 

  • la fin de vie moyenne des textiles et linges de maison usagés est à l’origine de 500 kgCO2e/tonne ;
  • la fin de vie moyenne des écrans plats est à l’origine de 907 kgCO2e/tonne.

À cela s’ajoutent les rejets de substances toxiques qui polluent l’eau et les sols.

Comment réduire l’empreinte carbone du Black Friday ?

Sensibiliser la population

Réduire l’impact de cet événement passe avant tout par la sensibilisation des consommateurs sur l’impact désastreux de cette journée.

Bien que la publicité rende un produit désirable, il n’est pas nécessairement utile de posséder le tout dernier smartphone. Plusieurs bonnes questions doivent se poser avant achat :

  • en ai-je vraiment besoin ?
  • puis-je le trouver d’occasion ou en ressourcerie
  • en ai-je déjà un similaire en bon état ou réparable ?

Dans ce contexte, les achats d’occasion et de seconde main constituent de bonnes alternatives. 

Attention cependant à l’effet rebond ! 

Interrogés par l’ADEME, 86 % des Français jugent que les prix cassés proposés par ce secteur favorisent la consommation.
Selon une étude du cabinet Boston Consulting Group, 70 % des consommateurs revendraient des produits neufs en seconde main de sorte à augmenter leur pouvoir d’achat sur le marché du neuf. Une pratique qui n’est pas viable, puisque la demande globale de produits neufs peut venir à augmenter.

En définitive, les achats d’occasion et de seconde main sont des pratiques à privilégier, mais en adoptant une attitude vertueuse - c’est-à-dire en évitant d’acheter de manière excessive du fait des prix cassés. 

Privilégier les équipements durables et écoresponsables

À quoi bon acheter un produit à bas prix dont la durée de vie est limitée ? Pour des raisons économiques et environnementales, il est préférable de se tourner vers un produit certes un peu plus cher, mais dont la qualité assure une durée de vie bien plus conséquente.

Les produits et équipements à privilégier pour diminuer son impact environnemental sont : 

  • labellisés ;
  • conçus à partir de matériaux ou d’ingrédients naturels renouvelables, locaux et recyclables ;
  • vendus avec peu - voire aucun - emballage ;
  • réutilisables, rechargeables et facilement réparables.

À ce titre, les low techs constituent une solution à la consommation de masse des équipements numériques. Ces objets et pratiques luttent contre l’obsolescence programmée, limitent la consommation d’énergie et contribuent à réduire les déchets.

Des initiatives écologiques voient le jour

Alors que le Black Friday prend de l’ampleur, l’idéal serait de parvenir à supprimer cet événement au profit d’alternatives plus écologiques, comme : 

  • le Green Friday proposé par un collectif d’associations et d’entreprises, dont l’objectif consiste à boycotter le Black Friday ;
  • le Make Friday Green Again créé par FAGUO - une marque de vêtements et de chaussures responsables - dont l’objectif est de sensibiliser à une consommation responsable.

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