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Obsolescence programmée : quel impact sur la planète ?

Qu'est-ce que l'obsolecence programmée ? Quels sont les produit concernés ? Quel est son impact sur la planète? Toutes les informations dans cet article.
Green Actu’
2023-04-26T00:00:00.000Z
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du verre endommagé

Chaque année en France, ce sont « 40 millions de biens qui tombent en panne et qui ne sont pas réparés ». En cause : l'obsolescence programmée des appareils électroniques, la garantie trop courte et la non-réparabilité des appareils.

Au-delà d'inciter à la surconsommation, l'obsolescence programmée s'avère désastreuse pour l'environnement.

👉 Alors, quels sont les impacts environnementaux de cette pratique déloyale ? Quelles sont les réglementations en vigueur pour limiter ces effets néfastes ?

Greenly vous livre des éléments de réponse.

Qu'est-ce que l'obsolescence programmée ?

Obsolescence programmée : définition

L'obsolescence programmée (nom issu du latin obsolescere signifiant « tomber en désuétude ») est définie comme étant :

« L'ensemble des techniques par lesquelles le metteur sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie pour en augmenter le taux de remplacement. »

Autrement dit, l'obsolescence programmée est une pratique commerciale déloyale qui consiste à concevoir des produits à la durée de vie réduite, en vue d'augmenter les profits.

👉 Ce procédé s'inscrit dans un modèle de production et de consommation linéaire (extraire, produire, consommer et jeter).

Les différentes formes d'obsolescence programmée

L'obsolescence programmée se caractérise par quatre approches différentes :

  • une obsolescence esthétique : le produit perd en valeur au moment de la sortie d'un nouveau produit comprenant plusieurs améliorations. En définitive, les consommateurs veulent rester à la page et suivent l'effet de mode ;
  • une obsolescence technique (ou indirecte) : l'appareil fonctionne, mais son utilisation s'avère compromise, car les composants ou les produits associés n'existent plus ;
  • une obsolescence logicielle engendrée par l'obligation d'installer une mise à jour du logiciel d'utilisation, qui s'avère incompatible avec les anciens modèles ;
  • une obsolescence fonctionnelle, le produit ne répondant alors plus aux usages permis par un progrès technique, une évolution réglementaire et/ou économique.

Les origines de cette pratique 

La première utilisation notable de l'obsolescence programmée remonte aux années 1920. Un groupe d'industriels spécialisés dans la fabrication d'ampoule - surnommé le « Cartel Phœbus » - commercialisait des ampoules à incandescence dont la durée de vie était limitée à 1 000 heures.

En 1932, un certain Bernard London propose cette technique pour relancer l'économie des États-Unis, où les effets de la crise de 1929 continuent de se faire sentir. Selon lui, cette pratique stimule en effet la production et la consommation.

Dans les années 1950, un designer américain, Brooks Stevens, en fait son fer de lance. Il popularise la notion de « tendance » en proposant régulièrement de nouveaux modèles au design inédit.

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, l'expansion de la société de consommation favorise la généralisation de l'obsolescence programmée.

Les appareils concernés

L'obsolescence programmée concerne essentiellement 3 types de produits : 

  • les produits électroménagers (machine à laver, lave-vaisselle, micro-ondes, réfrigérateur, etc.). Le coût de la réparation (pour changer une pièce dysfonctionnelle) est souvent plus élevé que le prix de l'appareil lui-même, ce qui explique leur mise au rebut ; 
  • les produits high-tech (smartphone, ordinateur, tablette, téléviseur ou encore enceinte) dont la durée de vie est généralement comprise entre 3 et 5 ans ;
  • les voitures (particulièrement la batterie, les composants mécaniques et les appareils électroniques connectés qui justifient d'une longévité réduite).

Le cadre légal en vigueur

Depuis 2014, l'obsolescence programmée est considérée comme un délit punissable par la loi Hamon. La loi de la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015 est venue durcir la réglementation française.

Elle reconnaît et punit ce délit :

  • d'une peine de deux ans d'emprisonnement ;
  • de 300 000 euros d'amende pour un individu ;
  • d'une amende pouvant aller jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires moyen annuel d'une entreprise.

Quels sont les impacts environnementaux de l'obsolescence programmée ?

L'obsolescence programmée engendre une production intensive d'appareils qui nuit à la planète.

L'épuisement des ressources

Aujourd'hui, rares sont les personnes qui ne détiennent pas d'appareils électroniques. Et ce n'est pas sans conséquence pour l'environnement.

Les smartphones par exemple contiennent pas moins de 70 composants, dont le cobalt ou le lithium (utilisé pour la conception des batteries). La surexploitation des matières premières rares engendre un épuisement de ces ressources limitées et de lourdes répercussions sur l'environnement : 

  • bouleversements climatiques ; 
  • destruction des terres fertiles ; 
  • diminution de la biodiversité.

L'augmentation de la pollution

Le renouvellement constant des appareils incite à la surproduction, occasionnant une pollution aux proportions gigantesques. Celle-ci est engendrée tout au long du cycle de vie du produit et, plus particulièrement, lors de l'extraction des matières premières, de la production de l'appareil, de sa distribution et de sa fin de vie.

👉 Pour preuve : chaque année, ce sont 20 à 50 millions de tonnes de déchets qui sont jetés, ce qui représente environ 20 kg de déchets par Français. [Softcorner]

En outre, les circuits de recyclage ne prennent pas totalement en charge les déchets électroniques. Alors placés dans des déchetteries à ciel ouvert, les appareils usagés victimes de l'obsolescence programmée se désagrègent avec le temps. Les composants qu'ils contiennent contaminent les sols, les eaux et provoquent ainsi une hausse des émissions de CO2.

Selon l'organisation « Halte à l'obsolescence programmée » (HOP), l'allongement de la durée de vie des équipements informatiques, de l'électroménager, du textile et de l'ameublement permettrait de diminuer les émissions annuelles françaises de 77 millions de tonnes de CO2.

Comment lutter contre l'obsolescence programmée ?

Améliorer la réparabilité des objets

En vue d'améliorer la durée de vie des appareils, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a acté la mise en place au 1er janvier 2021 d'un indice de réparabilité de certains produits électroniques et électriques.

Cette note permet d'orienter les décisions d'achat des consommateurs vers des produits facilement réparables, justifiant d'une durée de vie plus longue.

De nouvelles catégories ont été ajoutées le 1er janvier 2022. Sont ainsi concernés :

  • les lave-linges à hublot et à chargement par le dessus ;
  • les smartphones ;
  • les ordinateurs portables ;
  • les téléviseurs ;
  • les tondeuses à gazon électriques ;
  • les lave-vaisselles ;
  • les aspirateurs ;
  • les nettoyeurs à haute-pression.

Le caractère plus ou moins réparable de chaque bien est noté sur 10. Cela prend en compte la disponibilité et le prix des pièces détachées, mais également la démontabilité du produit ou encore la disponibilité des conseils d'utilisation et d'entretien.

✍️ À noter : en 2024, cet indice devrait devenir « l'indice de durabilité » grâce à l'ajout de nouveaux critères tels que la robustesse et la fiabilité des appareils.

Généraliser l'éco-conception des produits

L'éco-conception consiste à allonger la durée de vie d'un objet en le rendant plus robuste, réparable, facile à entretenir et adaptable aux évolutions technologiques, tout en réduisant ses impacts sur l'environnement (avec l'usage de matières recyclées notamment).

Le fabricant optimise les étapes du cycle de vie de l'appareil pour le rendre plus écologique en :

  • s'approvisionnant en matières premières recyclées et favoriser les circuits courts ;
  • se fournissant en électricité verte pour produire sans impacter l'environnement ;
  • distribuant les produits à l'aide de modes de transport doux ;
  • permettant un usage peu énergivore et polluant ;
  • garantissant le caractère recyclable des produits.

Entretenir son équipement

De son côté, le consommateur contribue à la lutte contre l'obsolescence programmée en prenant soin de son matériel. Un ensemble d'actions simples peut être mis en place :

  • entretenir ses produits lors de leur utilisation ;
  • respecter les consignes de rangement ;
  • les réparer en cas de panne ;
  • leur accordant une seconde vie en les revendant (en pièces détachées ou non) ou simplement en les donnant.

Résister à la nouveauté

La digitalisation de nos services, de nos relations et l'essor du télétravail ne nous permet plus de nous passer des appareils numériques. Or, certains consommateurs peinent à résister à l'appel de la nouveauté.

Aujourd'hui, répondre aux diktats de la mode (et pas uniquement dans le domaine vestimentaire) constitue une norme sociale. S'en détacher peut aboutir à une forme d'exclusion. Via des campagnes marketing toujours plus agressives et des argumentaires rondement menés, les marques imposent leurs produits comme des tendances nécessaires que nous nous empressons d'acheter.

Pour résister à cette technique marketing, les consommateurs doivent résister à la nouveauté en listant les avantages et les inconvénients du produit désiré. Il est fortement conseillé de se tourner vers des appareils d'occasion ou reconditionnés.

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