Comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés
Objet d'un débat intense, nous vous proposons de comprendre l'accord UE-Mercosur en 3 questions clés.
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Depuis début mai 2023, le Canada est en proie aux flammes dont les répercussions sont visibles jusqu’à New York. Au-delà d'être impressionnant, un feu de forêt constitue une véritable menace tant pour la biodiversité que pour la santé humaine.
Malheureusement, ce phénomène tend à se généraliser du fait de l’accélération du réchauffement climatique, mais également de l’activité humaine. Quelles sont les répercussions d’un feu de forêt ? Quelles mesures de prévention peut-on mettre en place ? On vous dit tout dans cet article.
Un feu de forêt est défini comme étant :
On parle de feu de forêt lorsque l’incendie couvre une surface minimale de 0,5 hectare d’un seul tenant. Les feux considérés comme extrêmes s’illustrent par leur dimension exceptionnelle (plus de 10 000 hectares brûlés). Les mégafeux touchent quant à eux, une surface allant de 1 000 à 10 000 hectares.
Outre les forêts, les formations subforestières de petite taille - les maquis, les landes et la garrigue -, les terrains agricoles, les bords d’autoroute ou les friches constituent des combustibles de choix.
Bien que la saison estivale soit propice aux départs de feux, ce genre d’incendie survient également en hiver du fait de la vulnérabilité de la végétation, des canicules tardives et du faible manteau neigeux de la montagne.
👋 Bon à savoir : en France, un feu de forêt n’est pas considéré comme une catastrophe naturelle. Les dommages liés à ce phénomène peuvent malgré tout faire l’objet d’une indemnisation si les victimes ont souscrit à une assurance incendie.
Un feu de forêt peut prendre trois formes :
Composé de 16,9 millions d’hectares de forêts, la France est le quatrième pays européen le plus boisé. Cette surface de végétation rend alors le pays particulièrement vulnérable au départ d’un feu de forêt.
👀 À titre indicatif : sur la période 2007-2018, 4 040 feux ont ravagé annuellement 11 117 hectares de forêt. La majorité d’entre eux étant survenue en zone méditerranéenne.
Cependant, l’année 2022 était historique du fait :
Selon une étude réalisée conjointement par le Global Forest Watch (GFW), le World Resources Institute (WRI) et l’université du Maryland, les feux de forêt ravagent annuellement trois millions d’hectares de plus qu’il y a vingt ans - soit une superficie équivalente à celle de la Belgique.
Il s’agit majoritairement des forêts boréales situées en Russie (53 millions d’hectares ont brûlé depuis 2001), au Canada (26,8 millions d’hectares) et aux États-Unis (11,1 millions d’hectares).
L’activité humaine est à l’origine de 90 % des incendies de forêt - soit 9 feux sur 10. En cause :
Dans les faits, les départs de feux peuvent être créés intentionnellement (23 % des cas) ou involontairement (8 % des cas). L’imprudence de la population et les comportements dangereux de la part des touristes comme des riverains sont principalement à l’origine de ces catastrophes (55 % des cas).
À l’inverse, 10 % des feux de forêt sont d’origine naturelle - provoqués par la foudre, une éruption volcanique ou des conditions météorologiques extrêmes. Sans surprise, le réchauffement climatique intensifie la puissance et la fréquence de ces événements météorologiques, comme la sécheresse, les vagues de chaleur et la force du vent.
Dès lors :
En outre, la hausse des températures devrait augmenter le nombre de zones exposées aux risques incendies. En plus du Sud de la France, le Nord-Ouest du pays (Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Bretagne) devrait être touché par les feux de forêt.
👉 Autrement dit, sans action de notre part, l’année 2022 vécue en France n’était qu’un aperçu des prochaines années.
Les arbres sont des puits de carbone naturels. Autrement dit, tout au long de sa vie, un arbre stocke une partie de nos émissions de gaz à effet de serre. Or, à sa mort - qu’elle soit naturelle ou provoquée par un feu de forêt - l’arbre rejette l’ensemble du carbone qu’il a séquestré dans l’atmosphère, contribuant ainsi au réchauffement climatique.
À titre d’exemple, du 1er juin au 31 août 2022, les émissions totales engendrées par les feux de forêt survenus dans l’Union européenne et au Royaume-Uni sont estimées à 6,4 mégatonnes de carbone - soit le niveau le plus élevé depuis 2007. [Chiffres issus du bilan du système européen d’information sur les feux de forêt (EFFi) et le programme européen sur le changement climatique Copernicus]
Par ailleurs, selon une étude publiée dans Nature, les mégafeux australiens survenus entre octobre 2019 et février 2020 ont émis 715 millions de tonnes de CO2, alors qu’habituellement, l’Australie n’émet annuellement « que » 526 millions de tonnes.
Au-delà de dégrader les paysages, tout feu de forêt détruit tout ou partie des animaux et végétaux sur son passage. Seuls quelques grands mammifères et certains oiseaux parviennent à s’enfuir.
Une étude de WWF révèle que les mégafeux australiens survenus entre octobre 2019 et février 2020 ont affecté près de trois milliards d’animaux - que ce soit par leur migration forcée ou leur mort. Dans le détail, 2,46 milliards de reptiles, 180 millions d’oiseaux, 143 millions de mammifères et 51 millions de batraciens ont été touchés.
En outre, les feux de forêt favorisent la prolifération de parasites, à l’image des scolytes pouvant détruire des forêts entières.
Au-delà des blessés directs, les feux de forêt génèrent des émanations de fumée de bois qui peuvent être à l’origine de soucis pulmonaires chez l’être humain. Selon le Bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur la qualité de l’air et du climat, les feux de forêt survenus en 2021 en Sibérie et dans l’ouest de l’Amérique du Nord ont entraîné une augmentation des taux de particules fines dans l’air.
À ce titre, un quart de la population mondiale (notamment les pays d’ores et déjà sujets à de fortes pollutions comme l’Inde, le Bangladesh ou le Pakistan) devront ressentir plus intensément ce contrecoup climatique.
Outre le fait de mettre en danger la santé humaine, les particules se déposent sur la surface de la Terre affectant les écosystèmes naturels et les surfaces agricoles.
Selon Géorisques, 80 % des feux se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations et de toute infrastructure. Bien qu’il soit difficile de chiffrer les pertes, les activités économiques et touristiques sont fortement impactées par les feux de forêt.
Détruite, une infrastructure (un commerce, une exploitation, etc.) n’est plus en mesure de poursuivre son activité et perd du chiffre d’affaires. À cela s’ajoute la disparition des touristes, qui ne peuvent plus être accueillis dans les infrastructures détruites par l’incendie.
En démontre le camping de la Dune - ou camping des flots bleus -, en partie détruit par l’incendie de La Teste-de-Buch en Gironde. Déclaré le 12 juillet 2022, le feu de forêt a ravagé 7 000 hectares de forêts et détruit cinq campings, mettant leur activité à l’arrêt.
Pour espérer rouvrir rapidement, les campings ont dû dépenser de grosses sommes d’argent pour se reconstruire (entre 7 et 8 millions d’euros de travaux de rénovation ont été nécessaires pour le camping des Flots Bleus).
La majorité des feux de forêt est causée par des comportements dangereux de la part des citoyens. Or, en appliquant les bons gestes, 50 % des départs de feux causés par des imprudences pourraient être évités.
Ainsi, il convient de prendre garde à :
Améliorer la capacité des forêts à se rétablir rapidement après un feu de forêt passe par deux mesures :
À l’heure actuelle, les habitations ne sont pas conçues pour résister aux incendies - et ne permettent pas d’éviter leur propagation. En l’état, une maison construite en dur - à l’aide de matériaux durables ou non - constitue le meilleur refuge lors d’un feu de forêt dans l’optique où sa conception respecte une série de consignes et de règles de construction et de sécurité :
👉 À noter : le PVC est à éviter pour les ouvertures et les gouttières.
Instaurés par la loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement en France, les plans de prévention du risque incendie de forêt (PPRIF) servent à maîtriser l’interface habitat-forêt dans les territoires à risque. Autrement dit, il s’agit d’éviter des implantations pouvant être à l’origine de départs de feu.
Deux mesures :
En France, la surveillance des forêts s’effectue sur les données météorologiques de Météo-France. Grâce à ces informations, il est possible de créer des cartes délivrant l’IFM (Incendie Forêt Météo).
À cette première mesure de prévention s’ajoute la surveillance des forêts grâce :
Ces solutions permettent de détecter au plus vite les départs de feu et de les circonscrire rapidement.
C’est un fait : un feu de forêt peut être provoqué par les effets du réchauffement climatique, lui-même engendré par une forte concentration de GES dans l’atmosphère. Il convient donc de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, en particulier celles des entreprises.
La solution ? Quantifier les émissions de votre activité grâce à un bilan carbone. Ce dernier permet de cibler les postes les plus polluants et ainsi permettre l’élaboration d’un plan d’action.
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